Cameroun - Faits divers. CHU: le bébé de la discorde

Alfred MVOGO BIYECK | Cameroon-tribune Lundi le 25 Septembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Entre les parents et la direction de l’hôpital, la brouille continue, pour que la vérité soit faite sur la mort le 28 juin dernier du petit Noah Bikélé.

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Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Yaoundé hier matin. Tout est calme. Le personnel vaque à ses occupations. Loin des soubresauts ayant quelque peu perturbé le service mercredi. Pour une histoire qui commence le 23 juin 2017, selon la direction générale de l’hôpital. Le CHU accueille  ce jour-là, le nouveau-né Noah Bikélé, grand prématuré, né quelques heures avant, dans un centre de santé d’un quartier de la place. La mère de l’enfant est alors sous anesthésie, parce qu’elle a accouché par césarienne.

Elle n’aurait donc pas vu son nouveau-né. Il est conduit au CHU par le compagnon de sa mère, au service de néonatalogie, quelques heures après sa naissance. Le bébé est immédiatement pris en charge par les services compétents, sous réserve des frais (pharmacie, médicaments, pédiatrie, examens) prévus en régularisation. Malgré tous ces efforts, le bébé Noah Bikélé décède le 28 juin, soit cinq jours après son admission au CHU, et est mis à la morgue, sans la présence de son père ou de sa mère. Saisis par téléphone, les parents se rendent finalement au CHU quelques jours plus tard, mais il leur est signifié l’obligation de payer les frais d’hospitalisation et de morgue, pour entrer en possession du corps du bébé. Ils seraient repartis sans répondre à cette sollicitation. Nous sommes encore le 28 juin 2017.


Pratiquement trois mois plus tard, la famille refait signe et réclame le corps du pauvre Noah Bikélé. Plus grave, la mère dit ne pas reconnaître le corps présenté par les services du CHU. Pour celle qui se présente comme la mère de l’enfant jusqu’à ce jour, trois mois, après la mort du petit Bikélé, « ce n’est pas mon bébé, on l’a changé, à sa naissance il n’avait pas de cheveux». Une attitude qui a déclenché mardi une manifestation qui a, un certain temps, paralysé le fonctionnement du CHU. En oubliant que selon les médecins, cheveux et ongles continuent de pousser. Jusqu’à ce jour, le corps du petit Noah Bikélé se trouve à la morgue. La famille a servi une sommation d’huissier pour pouvoir rentrer en possession du corps du bébé. La police judiciaire, entre-temps, est entrée en scène. Pour retracer le parcours de l’enfant, entendre tous les intervenants et faire la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique et laisse libre cours aux supputations de tout genre. Des tests ADN ont été prescrits, pour qu’on se rassure de la paternité de tous ceux et celles qui se réclament être du petit Noah Bikélé, qui lui, ne demandait qu’à vivre.
 

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