Cameroun - Communication. Affaire Bobiokono et Mbezele : La réaction du SNJC

cameroun24.net Jeudi le 02 Avril 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC)met en garde contre un musellement de la presse. L'intégralité de la déclaration du SNJC parvenu à notre rédaction.

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MBEZELE et BOBIOKONO n’ont pas de places en prison, mais parmi les journalistes
Déclaration du SNJC


Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) a appris que deux journalistes de l’hebdomadaire Kalara en l’occurrence Irène Mbezele et Christophe Bobiokono sont contraints de quitter leur rédaction pour séjourner désormais en prison. Une bien curieuse promotion qui arrive en pleine guerre contre le Coronavirus sur lequel toutes les énergies devraient être orientées.
En effet, selon un communiqué signé par la rédaction de ce journal, Irène MBEZELE, journaliste, et Christophe BOBIOKONO, Directeur de ce journal étaient attendus le mercredi matin, 1er avril 2020, à la Délégation régionale de la Sûreté nationale pour le Centre, dans le cadre de l’exécution de deux mandats d’incarcération pour une durée de deux ans émis à leur encontre le 20 décembre 2019 par un collège des juges du Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé (Centre administratif).
On y apprend que les deux journalistes avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis le 20 décembre dernier à la suite d’une audience correctionnelle d’une longueur particulièrement inédite de près de 20 heures d’affilées de débats pour « diffamation » et « outrage à corps constitué », suite à une plainte de Mme FOTSO CHEBOU KAMDEM Fostine, avocate et député à l’Assemblée nationale à l’époque des faits.
Ces condamnations étaient par ailleurs assorties de lourdes sanctions pécuniaires, dont trois (3) millions de Fcfa d’amendes et dix (10) millions de Fcfa de dommages-intérêts, sans compter des frais de justice. Par ailleurs, les juges avaient décidé d’émettre des mandats d’incarcération immédiatement exécutables pour une durée chacun de deux (2) ans contre les deux journalistes, si jamais, ils n’acquittaient pas instantanément les sommes relatives aux frais de justice et aux amendes infligées. Ce verdict n’a jamais été notifié aux concernés.
Les avocats du journal et des journalistes avaient alors exercé des voies de recours et payé les frais y afférents.  Le communiqué de la Rédaction de l’hebdomadaire Kalara fait également remarquer que l’audience correctionnelle du 19 décembre 2019 achevée le lendemain à 8h s’était déroulé dans la précipitation totale alors que le procès faisait l’objet d’un pourvoi à la Cour suprême du Cameroun pour une question touchant à la régularité de l’acte de saisine de la justice.
Le SNJC, la Rédaction de Kalara et la corporation des journalistes ont été surpris d’apprendre que le Président du TPI de Yaoundé (Centre administratif) a saisi par écrit, le 26 mars 2020, le Chef de la Division régionale de la Police judiciaire (DRPJ), pour demander l’exécution des mandats d’incarcération émis le 20 décembre 2019, à la place du Procureur de la République près ledit TPI, du reste légalement chargé de faire exécuter les décisions de justice.
MBEZELE et BOBIOKONO n’ont pas de places en prison, mais parmi les journalistes.
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) dénonce l’acharnement des autorités judiciaires et policières contre le journal Kalara et ses journalistes. Le SNJC remarque que les voies de recours et même des plaintes introduites par la défense des mis en cause devant d’autres juridictions n’ont jamais été pris en compte. Une réalité qui témoigne d’une justice à multiples vitesses.
Le SNJC constate qu’au moment où l’attention est focalisée sur la lutte contre la pandémie du Coronavirus, des personnes mal intentionnées, résolument déterminées à régler des comptes aux journalistes, en profitent pour violer les lois en vigueur et faire emprisonner des journalistes.
MBEZELE et BOBIOKONO n’ont pas de places en prison, mais parmi les journalistes .
Le SNJC interpelle le Ministre d'État, Ministre de la justice, Garde des Sceaux, le Délégué Générale à la Sureté Nationale, le Président de l’ordre des avocats au barreau du Cameroun à faire cesser les assauts répétés de leurs éléments contre la presse et les journalistes.
Le SNJC appelle à l’arrêt total des poursuites contre Kalara et ses journalistes. La corporation des journalistes et la presse sont invitées à se tenir prêts pour un mot d’ordre qui leur sera donné en temps opportun.


Fait à Douala le 02 avril 2020
Pour le Bureau Exécutif National du SNJC
Denis NKWEBO                                         
Président National
Charles N. Nforgang
Secrétaire national à la Communication

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