Cameroun - Football. Fécafoot: La CCA annule l’ensemble du récent processus électoral!!!
La décision était attendue et elle est tombée ce jour. De manière très logique au vu de sa sentence annulant l’adoption des statuts de la Fécafoot, la Chambre de conciliation et d’arbitrage a annulé les élections à la Fécafoot. Tombi n’est plus « président » et toutes ses décisions sont nulles et de nul effet.
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Même si la décision semblait évidente au vu des sentences précédentes, notamment celle annulant l’adoption des statuts de la Fécafoot rendu publique jeudi dernier, elle n’était pas facile à prendre car une pression énorme a été mise sur les juges-arbitres de la CCA afin qu’ils donnent raison à la Fécafoot dans cette affaire. Plusieurs hommes politiques se sont impliqués et ont grandement mouillé le maillot pour ce but. Heureusement, le Cameroun dont le système judiciaire général a souvent été décrié, compte encore des compatriotes au dessus de toute pression et de tout marchandage. Car oui, de l’argent a circulé, des menaces ont été proférées, des actes de chantage ont même été observés, mais les juges arbitres ont su rester dignes et ont tout simplement dit ce pourquoi ils avaient prêté serment au moment de leur installation comme membre de cette illustre chambre: Le droit. Et c’est tout à l’honneur du Cameroun.
Maintenant, la Fécafoot a 21 jours pour se pourvoir en cassation au TAS. Mais avant, il faut appliquer cette sentence car les appels ou requêtes par devant le TAS ne sont pas suspensifs. Du coup, Tombi à Roko n’est pas président de la Fécafoot, Alioum Alhadji n’est pas 1er vice-président, Pierre Batamak et Koa Luc ne sont pas membres du Comité d’urgence, Ndtoungou Mpilé n’est pas coach des A’, Towa Richard n’est pas coach des U23, Faustin Mbida n’est Directeur de cabinet de rien du tout, Volker Finke est encore légalement le coach des Lions, les dons à l’Enam ont été faits par un imposteur et toutes les décisions prises par ledit imposteur sont nulles et de nul effet.
La CCA vient de remettre la balle au centre et de renvoyer les acteurs à une position inédite. Le Comité de normalisation n’existant plus, l’on se retrouve donc à devoir compter avec l’exécutif de 2009 qui devait passer la main en 2013. Ainsi, Alim Aboubakar Konaté, Luc Assamba, et autres John Ndeh sont remis en selle. Ce dernier en sa qualité de 1er vice-président est statutairement celui qui doit prendre les rênes de la Fécafoot et organiser de nouvelles élections.
Mais déjà, des proches de Tombi avaient prévenu que quelle que soit la décision de la CCA, il resterait en poste et ferait le dilatoire pour gagner du temps. Ils avaient annoncé avoir derrière eux certains membres du gouvernement prêt à se mouiller pour que Tombi à Roko soit et reste président de la Fécafoot. Que la sentence de la CCA, si elle leur était défavorable, ne serait tout simplement pas appliquée et qu’on verrait bien comment les plaignants s’y prendraient pour rendre cette sentence exécutoire. Sur les réseaux sociaux, Facebook notamment, certains lançaient même que « Le cœur du pays » [Laurent Esso, Ndlr] était avec eux et les soutenait. Reste à voir comment le Cameroun qui est un pays de droit et Laurent Esso un ministre avec une grosse réputation de droiture vont accueillir cette décision. Mais l’histoire qui est en marche dans le football camerounais se souviendra de tous ceux là qui ont œuvré pour son écriture.
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