Cameroun - Réligion. Église Évangélique du Cameroun. Une assemblée générale explosive en perspective

Nestor DJIATOU | Sans Détour Mercredi le 12 Octobre 2016 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Programmée jusqu’en 2017, la prochaine assemblée synodale de l’Eglise évangélique du Cameroun suscite déjà des soubresauts qui font présager un conclave électrique. Avec en point de mire, le départ de la présidence du Synode général de l’Eec-l’Eglise évangélique du Cameroun, du pasteur Isaac Batomen Henga.

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C ’est en cette fin d’année 2016 qu’expire le mandat d’isaac Batomen Henga à la tête de l’eglise évangélique du Cameroun. La prochaine assemblée synodale, dont le principal point de l’ordre du jour portera sur le renouvellement du bureau du synode général, n’est même pas encore convoquée, qu’elle attise déjà des convoitises et des enjeux tranchés sur la succession de l’actuel président. Dans les différentes régions synodales du pays, des messages circulent sous cape, appelant à la non représentation du pasteur isaac Batomen lors de la prochaine élection à la présidence du synode national, et surtout à l’application scrupuleuse du principe non écrit de la rotation du poste de président entre Bamoum, Bamiléké et Sawa, les principales composantes ethniques de l’eec.

Pour le moment, aucune pétition ouverte n’est enregistrée au sujet de ces revendications qui germent au sein des strates structurelles de l’eec. et pour cause, les instigateurs de cette campagne de respect des textes et des coutumes régissant l’organisation religieuse redoutent de s’exposer aux sanctions foudroyantes capables de neutraliser leur activisme. « C’est normal que les gens agissent pour le moment dans l’ombre. vous êtes sans ignorer ce qui est arrivé à certains de nos collègues qui ont tenté de dénoncer l’ordre établi dans le synode régional de Wouri-Centre l’année dernière, et ailleurs à travers le pays. Mais croyez-moi, ceux qui pensent que notre église constitue une chasse gardée pour eux auront affaire à la farouche opposition de la masse des fidèles ». Affirme sous le couvert de l’anonymat un pasteur du synode régional Centre-sud à Yaoundé.

Revendication de Bandjoun

A en croire quelques indiscrétions, ceux qui réclament l’application stricte des textes de base régissant les élections au sein de l’eec, redoutent des manoeuvres du clan Batomen, visant à faire modifier les statuts pour permettre à l’actuel président, dont le mandat, de même que celui de tout son bureau, expire à la fin de cette année. « Le révérend Batomen n’a jamais officiellement déclaré qu’il sera candidat à sa propre succession.

Mais on sait ce qui se passe dans les coulisses, mais ces manoeuvres ne vont jamais prospérer… ». Déclare notre source toujours sous le couvert de l’anonymat. il semble, à en croire quelques indiscrétions, que les proches du Révérend isaac Batomen voudraient mettre en avant son bilan à la tête de l’eec pour lui permettre de revendiquer un nouveau mandat. une pratique proche de celle en vigueur dans certaines démocraties ( ?) africaines. A l’actif de ce bilan qu’on présente bien flatteur, la création de nouvelles entités synodales à travers le pays, notamment l’éclatement de la région du grand Nord en deux régions synodales, et surtout la dédicace du siège de la région synodale Centre-Sud le 26 juillet 2016 au quartier Nlongkak à Yaoundé, véritable et gigantesque oeuvre architecturale inaugurée en grande pompe avec le représentant personnel du Chef de l‘etat, qui atteste de la vitalité de l’eglise évangélique du Cameroun sous isaac Batomen. Toutefois, les partisans de son « départ statutaire » de la tête de l’eec ne démordent pas, d’où l’ambiance de précampagne sulfureuse qui agite déjà la congrégation, un an avant l’assemblée synodale élective. Avec l’exigence du départ de l’actuel président, c’est la revendication de l’Assemblée synodale de Bandjoun qui revient sur la sellette.

De nombreux participants à ce conclave avaient déjà dénié au révérend Pasteur Batomen de se porter de nouveau candidat à la présidence du synode national de l’eec, estimant que ses deux mandats étaient arrivés à expiration. il avait alors fallu une assemblée générale extraordinaire pour concilier les partisans et les adversaires de l’actuel président, ces derniers exigeant surtout l’application rotative des mandats à la tête de l’église, entre Bamoun, Bamiléké et Sawa. Actuellement, la première viceprésidence du synode national est assumée par le révérend pasteur Richard Prison Moungole de la région synodale de Wouri-Centre, ce qui laisse présager qu’il pourrait être le futur président de l’eec, si les textes et us de la congrégation religieuse sont strictement appliqués. Suffisant pour voir en lui l’instigateur inavoué de l’insidieuse campagne ? Difficile à dire.

Toujours est-il qu’isaac Batomen totalise déjà 12 ans à la tête de l’eec, assumant d’abord entre 2004 et 2007, l’intérim de son prédécesseur, le révérend Pasteur Fochivé décédé. Depuis lors, il a été élu en 2007, puis réélu en 2013, conformément aux dispositions statutaires de l’eec, qui prévoient que le mandat des membres du bureau du synode national est de 5 ans renouvelable une fois. Cette disposition serat- elle battue en brèche ? Question de conscience qui annonce une prochaine assemblée générale de l’eec plus qu’électrique.

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