Can 2017. '' On est un champion surprise parce qu'il y avait des gros favoris''

kamerfoot.com Dimanche le 19 Février 2017 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Tout juste revenu de la Coupe d’Afrique des Nations avec le trophée en poche, l’attaquant retrouve Angers pour la 26e journée de Ligue 1, contre Nancy. L’occasion de faire le bilan de cette CAN, vite savourée pour enchaîner sur un retour en Championnat.

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«On dépasse tout juste la mi-saison, mais le bilan est déjà très positif pour vous…
Oui, mais j’apprends encore. J’ai démarré en Ligue 1 il y a seulement sept mois (il a été transféré de Sochaux, L2, lors du mercato estival), et là je viens de gagner la Coupe d’Afrique. C’est un très bon début de saison pour moi.Une dizaine de jours après la victoire (2-1 contre l’Egypte le 5 février), quel bilan tirez-vous de cette CAN ?
Je parle du bilan collectif, parce que pour gagner une compétition je pense que l’entraîneur a besoin des vingt-trois joueurs présents. J’ai eu un peu moins de temps de jeu que d’habitude en sélection, mais pour moi ça s’est très bien passé, l’ambiance était bonne. On s’entraidait vraiment les uns les autres. C’est très positif, même personnellement. C’est ma première Coupe d’Afrique, et j’ai eu la chance de participer à quelques matches. Je suis très fier.
 

Certains ont parlé de « champion surprise ». Vous trouvez ça juste ?
Je pense que les gens se sont basés sur les récents résultats de la sélection, qui étaient plutôt mauvais. On est un champion surprise parce qu’il y avait des gros favoris comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et l’Algérie. Après, c’est une « surprise » sur le papier, mais au vu de nos performances, ça n’est pas du tout une surprise.

«On n’était pas attendus, donc on jouait sans pression. Et puis je pense qu’on était une vraie famille.»


Qu’est ce qui a fait la différence avec ces équipes dites favorites ?
On n’était pas attendus, donc on jouait sans pression. Et puis je pense qu’on était une vraie famille. Plus que des coéquipiers, des vrais amis qui s’amusent ensemble, du petit-déjeuner au coucher. On rigolait tous ensemble, on partageait les mêmes choses. Peu importe qui jouait, tout le monde encourageait tout le monde. Aucun joueur n’a, ne serait-ce que boudé, parce qu’il ne jouait pas. C’était fort. On y a vraiment cru, et on a réussi à le faire.Il y a pourtant eu plusieurs polémiques autour de la sélection, suite aux refus de certains joueurs qui préféraient rester en club. Ça n’a pas perturbé le groupe ?
Non, pas du tout. Ce sont des choix. Les joueurs qui ont préféré rester en club avaient leurs raisons, donc on n’allait pas parler d’eux. Il y a certains joueurs que je comprends. Ça ne nous a pas perturbé, au contraire.
 

Et vous, c’est une chose à laquelle vous aviez réfléchi ?
Non, moi je n’ai pas réfléchi parce que je me dis que jouer pour la sélection est un honneur. Je sais que mon club était très content que j’aille à cette Coupe d’Afrique, je n’avais aucune raison de refuser cette convocation.

«Après le Sénégal, on s’est dit qu’on irait au bout»

Quel est le moment qui vous a particulièrement marqué dans cette Coupe d’Afrique ?
La victoire aux tirs aux buts contre le Sénégal (en quarts de finale, 0-0 a.p. et 4-5 aux tab), qui était une très bonne équipe compliquée à jouer. Après ça, on s’est dit qu’on irait au bout. C’est avec ce match qu’on a réalisé ce qu’on était en train de faire, et qu’il ne fallait pas se relâcher pour réaliser l’impossible.Ce n’était pas le cas jusque-là ?
Ça faisait un moment que le Cameroun n’avait pas passé cette phase de poule, et n’avait même pas gagné un match en Coupe d’Afrique (depuis le 17 janvier 2010 contre la Zambie (3-2). Le Cameroun n’était pas qualifié en 2012 et 2013, et n’a pas gagné de match en 2015). Donc on voulait gagner un match, et ensuite passer les quarts de finale. A partir du moment où on a gagné contre le Sénégal, on savait que notre CAN était réussie et qu’on n’avait plus rien à perdre.
 

Une fois que la compétition débute, est-ce que vous jetez tout de même un œil à la Ligue 1 et aux résultats d’Angers ?
Oui, je regardais ce qui se passait en Championnat. Là-bas, on s’entraîne, on mange, et après on a beaucoup de temps libre. J’ai plutôt regardé des bouts de matches, des mi-temps, parce qu’on avait souvent entraînement ou le repas à cette heure-ci. Et puis j’étais en contact permanent avec mes coéquipiers, ce qui m’a permis de suivre.
Vous ne craignez pas qu’un mauvais résultat du club vous déstabilise, en pleine compétition ?
Je l’ai vécu à ma façon, je ne sais pas comment les autres gèrent ça. Mais pour moi, ça n’a pas du tout été le cas. Je suis quelqu’un d’assez positif et je relativise beaucoup, alors ça ne m’a pas atteint.
 
Vous venez de réintégrer le groupe. Comment est-ce qu’on revient après quasiment deux mois d’absence ?
Avec beaucoup d’envie de jouer et d’aider mon club à se maintenir. Après la victoire en finale, le lendemain, je me suis mis en mode commando, j’ai vite basculé sur Angers pour ne pas être perturbé à mon retour. Au Cameroun, j’étais déjà prêt à me remettre en condition.Vous avez eu le temps de fêter la victoire quand même ?
Justement, ça a duré trois à quatre jours. Alors que moi j’étais déjà prêt à revenir. Je n’avais qu’une hâte c’était de rentrer à Angers pour commencer à jouer.
 

Il doit y avoir une certaine fatigue à reprendre la Ligue 1 juste après une compétition internationale…
Il y a beaucoup de fatigue. C’est pour ça qu’il faut vite remettre la tête et le corps en forme pour rejouer. Mentalement et physiquement c’était très dur. Sur les premiers jours, j’ai eu des entraînements adaptés parce que je venais de revenir. Mardi, j’ai repris l’entraînement collectif avec le groupe. Je suis déjà dans le bain.
 
A présent, quel est l’objectif pour le reste de la saison ?
C’est le maintien, ça l’a toujours été. On est le dernier budget de Ligue 1 : on ne s’est jamais pris pour d’autres, on savait très bien qu’on jouait le maintien du début à la fin. On se maintiendra, à la dernière journée s’il le faut.»


Propos recueillis par Cindy Jaury

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