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Cameroun - Football. ''Ce n'est pas le talent qui manque dans ce pays'', Thomas Libiih

CFB Lundi le 28 Mars 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’ancien défenseur des Lions Indomptables, cuvée 1990, était à Bafoussam cette semaine. Notre correspondant dans la région de l’Ouest l’a rencontré.

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Dans l’entretien à bâtons rompus qu’il a bien voulu nous accorder, Libiih Thomas s’est exprimé sur le groupe des Lions Indomptables, la débâcle des clubs camerounais en compétitions africaines, les vraies raisons de son départ de Cosmos et du match Cameroun-Afrique du Sud de demain à Limbe.

CFB : Qu’est ce qui vous emmène à Bafoussam,Thomas Libih ?
Thomas Libiih : Nous sommes là dans le cadre de la tournée nationale que nous avions entreprise pour la détection des jeunes. Il était important de le faire parce que c’est la base de notre football. On profite de ça aussi pour voir les jeux Fenassco qui regorgent aussi souvent de très bons jeunes.

CFB : Quelle appréciation faites-vous du groupe des Lions avant le match contre l’Afrique du sud ?
Thomas Libiih : Je crois qu’il faut tirer la sonnette  d’alarme. L’un des problèmes majeurs qu’on a dans cette équipe c’est qu’il n’y a pas une grande complicité entre les joueurs. Ils sont regroupés dans des clans. Ce qui fait qu’aujourd’hui quand il y un joueur du clan de la gauche qui n’est pas là, ses alliés ne viennent pas. Mais ça peut être géré autrement. Ce n’est pas le talent qui manque dans ce pays. Il faut faire confiance aux autres.

CFB : Que doit-on faire pour mettre sur pied une belle équipe comme celle qu’on a connue avec vous en 2010 ?
Thomas Libiih : Il faut commencer par la base et c’est ce que le président de la Fécafoot Tombi  A Roko est en train de faire avec déjà cette détection qui va permettre de recenser les meilleurs jeunes. Il y’a aussi l’académie de la Fécafoot qui devra prendre en charge les jeunes de moins de 15ans et de moins de 17ans. Je crois qu’avec un bon suivi, les choses vont s’améliorer.

CFB : Comment aviez-vu vécu l’élimination de tous les clubs camerounais engagés en coupes africaines ?
Thomas Libiih : Il y a un sérieux problème d’organisation. Les présidents de club doivent comprendre que le football ne se résume pas à un match. Le championnat seul ne suffit pas pour préparer la Coupe africaine; il faut faire les matchs amicaux avec de grands clubs étrangers. Malheureusement chez nous, on ne se prépare pas suffisamment. La faute aussi aux moyens financiers parce que les compétitions exigent beaucoup de moyens.

CFB : Depuis votre départ de Cosmos Academy, vous êtes resté muet. Peut-on revenir sur les circonstances de votre éviction ?
Thomas Libiih : J’avais décidé de ne plus rien dire à propos de Cosmos mais bon je vais tout simplement dire que l’église et le football sont deux choses. Je suis croyant à la naissance donc ce n’est pas aujourd’hui que je vais cracher sur Dieu. Il faut faire attention à ça parce que j’ai entendu les gens dire que je suis parti de cosmos parce que j’avais peur de la prière. Je pense que chacun à son métier. Je ne vais jamais m’asseoir derrière l’oratoire d’un pasteur ou d’un prêtre pour prêcher à sa place. Chacun doit respecter son couloir.

Propos recueillis par Georges Kemeni

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