Lady Ponce. "Ama Tutu Muna est une femme complexée"

Cameroon-Info.Net Mardi le 02 Novembre 2010 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De passage à Bruxelles en Belgique au début du mois d'octobre, la chanteuse camerounaise a accordé une interview en exclusivité à Cameroon-info.Net. Sur certains sujets, la fille d’Akono est sortie du flegme qu’on lui connaît.

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Comment va Lady ?

Très bien. J’ai été un peu malade et j’ai dû prendre un mois de vacance et là, je me sens en forme

Avec toutes ces tournées et autres prestations, le rythme n'est-il pas épuisant?

C’est vraiment fatigant et en plus, nous les artistes de la chanson, on travaille quand les autres se reposent. Imaginez-vous que le corps à besoin de se reposer à 3h du matin et c’est là que nous autres nous lui demandons d’être au maximum de sa forme ; et en plus, quant il faut ajouter les décalages horaires et le changement de climat, c’est vraiment fatigant.

Vous êtes à votre troisième album, et depuis « Le ventre » en décembre 2006, vous êtes au top, quelle est la recette de Lady Ponce ?

Contrairement à ce que les gens peuvent penser, la recette de Lady Ponce c’est le travail. Quand vous écoutez mes textes, la profondeur et la pertinence de mes dires, c’est beaucoup de travail. Vous savez, on peut avoir une belle voix, il faut y ajouter le travail parce que le Camerounais est d’abord quelqu’un qui connaît la musique. On ne trompe pas l’Homme camerounais car il a le rythme dans le sang donc, implicitement, il sait reconnaître la bonne musique, les bons chanteurs et les bonnes chanteuses.

Et pourtant, parait-il, vous avez failli être religieuse ?

Oui. Là, ce n’était pas un souhait à moi, c’était celui de mon défunt père. Mais, du jour au lendemain, la vocation de la musique s’est installée, j’y ai cru et j’avais au plus profond de moi la certitude d’apporter un plus à la culture camerounaise et c’est pour cela que je me suis lancée dans la musique.

Et comment êtes-vous dans ce monde de la musique ?

Je vous ai dit que j’ai failli être Sœur et étant là-bas je chantais dans la chorale, j’ai été dans d’autres chorales et ma maman était une grande cantatrice, j’avais déjà en moi le don et la vocation de la chanson. Il fallait juste persévérer et cela a donné le résultat que vous connaissez.  

Vous avez laissé entendre l’une ou l’autre fois que le Bikutsi n’était pas votre rythme de prédilection, votre rythme de cœur…

Mon rythme préféré est le folklore, le jazz, c’est dans ces domaines que j’ai commencé. J’ai également fait un groupe de rap où j’étais la choriste; j’ai fait les variétés; j’étais dans un groupe congolais (le Tout Puissant Musica). Ces expériences m’ont fait découvrir le travail avec les vibrations. Ce qui m’a encore donné un plus. Vous savez qu’au Cameroun, çà ne va pas, on ne trouve pas de producteurs pour ce genre de rythmes, il fallait donc se lancer soit dans le Makossa, soit dans le Bikutsi. Le Makossa n’est pas dans mes gènes, je n’ai pas grandi avec. Moi j’ai grandi dans le Bikutsi, j’ai entendu les mamans le chanter à longueur des fêtes, j’ai été bercée par ce rythme et ajouter à cela les fables que ma mère me contait tous les soirs, j’ai donc logiquement choisi le Bikutsi. Et pour le chanter, il me fallait vraiment une voix traditionnelle et je me suis inspiré de tout ce que j’ai écouté depuis ma tendre enfance.

Votre deuxième album « Trahison » est vu pour bon nombre d’observateurs comme votre œuvre la plus accomplie, que ce soit sur le plan musical que sur le plan du thème en général et sur les paroles en particulier. D’où Lady Ponce tire-t-elle son inspiration ?

L’album « Trahison » a été, pour moi, une partie de ma vie. J’avais la rage, je voulais m’exprimer. Après un premier album, « Trahison » a été mon véritable premier pas et j’en suis fière. J’ai pu dire les choses.

Si on revient aux paroles de cet album « Trahison » qui ont fait écho aux gens de la première à la dernière chanson ; pour Lady Ponce ce sont des histoires vraies ou histoires vécues ?


Ce sont des histoires du quotidien, des actualités, des histoires vécues par Lady Ponce et par d’autres personnes. J’ai toujours procédé ainsi, quand une histoire n’est pas de moi, je me mets dans la peau de la personne car la musique c’est comme la comédie: il faut sortir du  plus profond de soi comme si c’était toi la personne qui a vécu cette histoire. C’est ainsi que j’interprète toujours mes chansons. Ce sont parfois des histoires que mes proches ont eu à vivre mais également celles que moi-même j’ai eu à vivre qui m’ont inspirée la composition de la plupart de mes chansons.

Alors, « Confession », c’est l’histoire de Lady Ponce ou celle de quelqu’un d’autre ?

« Confession » est l’histoire de Lady mélangée de celle d’autres personnes. Parce que dans la vie, si tu t’attaches à quelqu’un et que tu as envie de faire du chemin avec lui, ça vaut la peine de tout lui dire sur ton passé, expose ton cœur. « Confession » est l’histoire d’une femme qui dit à son homme, je vais t’expliquer mon passé: avant toi j’ai connu un tel, il était ainsi. J’aimerais que chacun et chacune se reconnaisse dans ce que je dis; ce qui ne veut pas dire que j’ai vécu tout çà. Ce que je souhaite, c’est qu’en écoutant qu’il y ait une femme qui dise « ah, j’ai connu un gars du style Séraphin », c’est-à-dire menteur... En résumé, ce n’est pas tout à fait mon histoire, c’est une partie de mon histoire et une partie de l’histoire de tout un chacun.

Nous allons maintenant parler de votre nouvel album; un album tout à fait différent des deux premiers sur tous les plans…

Moi je n’écoute pas ma musique, cela m’empêche de reconduire la même chose. Parce que, quand tu écoutes sans cesse ta musique, il y a un gros risque que tu reproduises les mêmes mélodies parfois sans le savoir. J’ai fait cet album différemment: si vous écoutez les batteries, les gens disent qu’elles sont celles qui accompagnent le rythme Ndombolo. Mais avant, il n’y avait pas ces batteries dans la musique congolaise, elles y sont entrées quand les Congolais ont commencé à collaborer avec les Camerounais. Si vous écoutez bien, il y a du Makossa dans le Ndombolo, il y a des percussions du Ben’Skin dans le Ndombolo, il y a des batteries du Bikutsi dans le Ndombolo.  

Moi je ne veux pas que le Bikutsi se limite au Cameroun. Je suis aujourd’hui nominé au Sénégal, c’est grâce à cette ouverture que j’ai faite en allant y donner une autre approche et j’en suis ravie. J’ai envie de faire un Bikutsi écouté sur tout le continent africain.

La première chanson « Ayé Kankan »  qui, en principe ne devait pas figurer dans cet album nous parle de la piraterie qui vous a frappée...

Effectivement « Ayé kanakan » ne devait pas être dans cet album. J’ai été piratée, la maquette se vendait déjà sur le marché avant la sortie. J’ai donc dû modifier des choses. Mais chaque fois que quelque chose m’arrive, je m’en remets à Dieu. Vous savez, on fait confiance aux gens, on marche avec les gens, vous ne pouvez pas vous imaginer qu’ils peuvent aller jusqu’à vous empoisonner.

Est-ce que vous savez aujourd’hui qui l’a fait, la personne qui est à la base de cette fuite, disons les choses telles qu’elles sont: de ce vol ?

Je ne sais pas encore avec exactitude quelle est la personne, mais j’ai une idée. Je sais que c’est quelqu’un de mon entourage qui a dérobé la maquette. En fait, quand je voyage, je laisse ma voiture, il y a des amis à qui je la confie et qui la conduisent. Généralement dans ma voiture, il y a des maquettes parce que, quand je travaille sur un album, j’écoute énormément les maquettes afin d’y apporter des améliorations ; ça fait partie de la méthode de travail que j’ai avec mon oncle Christian Nguini. Ce n’est pas tout le monde qui monte dans ma voiture : un proche l’a piquée et l’a placée aux pirates. Je continue à croire qu’il y a une justice, même sur terre. Aujourd’hui, malgré ce coup, l’album a plu au public, il marche bien et je suis nominée partout en Afrique. C’est une bénédiction divine.

Dans ce nouvel album, vous aviez également des choses à dire comme dans la troisième chanson « Ma Vie A Moi » : Lady Ponce déshabillée par les militaires est-ce vrai ?

Non, ce n’est pas vrai. C’est même pour çà que je le chante dans cet album. Dans « Ma vie à moi », c’est une façon de faire appel aux dirigeants et à tous ces gens qui ouvrent des maisons de communication au Cameroun qui sont du n’importe quoi, où on laisse des  animateurs véreux dire des fausses informations. C’est aussi dû au fait que nous sommes dans un pays où il y a beaucoup de merde et on se dit: je vais poursuivre celui-ci…, je vais perdre mon temps et çà ne va rien me rapporter.

Disons les choses telles qu’elles sont : au Cameroun, il y a beaucoup de jaloux. « Les militaires m’ont déshabillée », je n’ai jamais porté de tenue camouflée ; déjà, je ne m’habille pas en mec et je crois que tout le monde l’a remarqué. On raconte sur les ondes que j’ai été déshabillée par les militaires alors que je ne suis même pas au courant.

Il est vrai que mes danseuses portent ce genre de tenues dans les clips et dans un cabaret dans lequel elles font certaines prestations. Ce serait avec elles que l’incident aurait eu lieu et j’ai été appelée pour calmer le jeu (bien des jours après l’incident) et les militaires ont d’ailleurs été très sympas, ils me proposaient de travailler avec moi assurant ma sécurité. Une histoire assez banale.

Vous dites également dans la même chanson qu’on raconte que vous avez été la femme de Mongo Faya, qu’en est-il exactement ?


C’est une histoire qui a été inventée par une chanteuse camerounaise de Bikutsi, je ne citerai pas son nom ; elle appelle les journalistes un jour pour leur dire que Lady Ponce est une vieille femme, je la connais, elle a été la femme de Mongo Faya. Pas de bol pour elle de nier cela aujourd’hui parce qu’un des journalistes a enregistré ses propos et est venu me les faire écouter. C’est une personne que je ne fréquente même pas et Dieu seul sait que je ne côtoie pas les chanteuses camerounaises à part Majoie Ayi qui est une amie au-delà du monde de la musique. La même personne est allée jusqu’à dire que je suis dans les sectes, que j’ai pratiqué sur elle, que j’ai pris son talent, je l’ai enfermée, des histoires à la con (Note de Cameroon-Info.Net: La chanteuse en question est K-TINO, selon nos recherches et des informations fiables a notre disposition).  

Ce qui est dommage, c’est qu’un journaliste prend ces dires, sans prendre la peine de les vérifier ou me demander ce qu’il en est, il les passe à l’antenne. C’est triste qu’au Cameroun, on ait des radios poubelles, des télés poubelles. On met n’importe quel voyou pour dire du n’importe quoi sur des honnêtes gens qui passent leur vie à bosser. C’était donc, dans cette chanson, une façon de dire « Ma vie à moi » de se moquer de ces gens qui racontent n’importe quoi.

La quatrième chanson de cet album « Minlang Mi Ngogué » ainsi que d’autres sont sous forme d’interlude on dirait que vous avez voulu faire un clin d’œil aux contes et légendes de chez nous. Vous vous êtes rappelé vos soirées au coin du feu ?  

Moi j’ai eu une enfance très riche, déjà j’ai connu mes grands-parents et en outre, pendant les vacances, chaque soir tout le village se retrouvait et nos mamans nous racontaient des contes et ce sont les mêmes que j’essaye de transmettre. Mon quatrième albums sera probablement mon dernier album de show; par la suite, j’envisage de faire des contes pour ces enfants qui n’auront jamais la chance que moi j’ai eue de vivre la richesse de notre culture. D’ailleurs mon inspiration vient de ce vécu des contes et fables autour du feu. Quand je regarde mes deux enfants je me dis que c’est dommage, ils ne vont pas connaître tout çà.



Il y a un thème qui revient sans cesse dans les albums de Lady Ponce, c’est celui de la mort, du deuil, on le retrouve encore dans le dernier. On dirait qu’il y a une tristesse qui vous habite par rapport à des êtres chers que vous avez perdus.

Effectivement ce thème se retrouve à nouveau dans mon dernier album. Il y a une chanson dans laquelle je rends hommage à Marco Emana, c’est quelqu’un que j’ai connu mais malheureusement je n’ai pas pu être à son enterrement et pour lui témoigner toute mon affection, je lui ai fait une chanson. Dans le titre « Maman», je rends hommage à ma mère et à mon père. Moi j’ai perdu des êtres très chers, j’ai connu la souffrance due à la mort. Quand on n’a pas encore perdu quelqu’un de cher, on ne peut pas connaître cette douleur. J’ai perdu ma mère au moment où j’avais plus besoin d’elle : j’étais toute petite et six ans plus tard, j’ai perdu mon papa. Je ne peux pas faire un album sans rendre hommage aux morts et je sais que tous, on les retrouvera un jour. J’espère que ce jour là, que ce soit mes parents qui m’accueillent. Si, dans mes albums, je n’ajoute pas cette tristesse qui m’habite toujours, ce n’est plus moi.

Passons un peu à l’actualité: il y a des artistes qui ont marqué leur soutien à Longué Longué par rapport à ce qu’il est entrain de vivre pour le moment. Quelle est la position de Lady Ponce ?

Je n’étais pas au Cameroun quand cela s’est passé, j’ai juste été au courant de la marche mais je n’ai pas été informée du reste et personne ne m’a sollicité pour telle ou telle action. Longué Longué c’est pas quelqu’un que j’ai connu profondément, mais c’est quelqu’un avec qui j’ai eu à partager des scènes et on a discuté de temps en temps. Je peux tout simplement demander aux Camerounais de prier pour lui.  C’est quelqu’un qui a beaucoup apporté à la culture camerounaise surtout par ses messages pertinents ; c’est un très grand auteur-compositeur que je respecte énormément. J’envisage d’aller lui rendre visite.

Je me pose néanmoins la question de savoir comment on peut apporter du soutien à Longué Longué. Vous savez en Europe, ce n’est pas la même procédure qu’au Cameroun. Quand on devait aider Longué Longué, je crois que c’est quand il a eu les premiers ennuis ; c’est là où on devait intervenir. On ne devait pas attendre aussi longtemps. La seule chose que nous autres pouvons faire aujourd’hui c’est de se mettre aux prières. C’est déjà très compliqué et la seule personne qui peut faire quelque chose comme je vois dans d’autres pays, c’est le Chef de l’Etat. Il mérite de l’aide de l’Etat. On ne peut pas le laisser à son triste sort, c’est quand même un artiste qui a eu des disques d’or au Cameroun.

Comme vous…

Les disques d’or aujourd’hui je m’en fous, moi j’ai dit: ne m’en donnez plus parce que je ne sais pas ce que cela nous rapporte. Tu ne peux pas gagner un disque d’or dans un pays pas aussi pauvre comme le Cameroun et tu n’arrives même pas à t’acheter un vélo. On te donne des conneries à la noix, du caca et les gens se permettent de t’insulter, de dire du n’importe quoi sur toi pendant que dans d’autres pays, les gens remportent des disques d’or et ils gagnent des maisons, des terrains. Quand je vois les sociétés qui disent qu’elles soutiennent les artistes, elles vous présentent de petits chèques de 300 000 FCFA à la con alors que l’artiste c’est un talent, quelque chose qui doit être reconnu, respecté qu’un artiste gagne un disque d’or dans un pays.



Je vous sens remontée, mais permettez-moi que l’on reste sur des sujets qui fâchent. On sait qu’il y a au jour d’aujourd’hui deux sociétés des droits d’auteurs pour les artistes qui sont eux-mêmes divisés. Votre position ?

La position de Lady Ponce est que les artistes camerounais sont ignorants. Je ne vois pas pourquoi on devait changer de société. La CMC n’appartenait pas à Sam Mbendé, ce n’est pas lui qui a créée la CMC ; c’est une structure qui était là pour les artistes. Il fallait tout simplement passer au vote et désigner qui devait gérer la CMC après. Ce qui se passe c’est que, quand on dissout la CMC, on devait nous payer et ce mois là, on ne sait pas où est passé l’argent qu’on devait nous verser. Du coup, on se retrouve avec une société à la con qui ne connaît même pas ce que c’est que le droit d’auteur. Il ne faut pas se voiler la face, ça ne va pas.

C’était quand même une décision de la Ministre de la Culture…

Ça ne va pas. La Ministre… je suis désolée, je n’ai jamais dit du mal de quelqu’un mais c’est une femme qui ne respecte pas les artistes, pas du tout ! Pour que cette dame te respecte, il faut vivre en Europe, elle a un complexe qui n’est pas normal d’une personnalité qui doit gérer la culture camerounaise.  Moi j’ai été humiliée pendant le cinquantenaire: il a été convenu que l’on me paie un cachet, on me demande de faire une requête pour expliquer pourquoi on doit me verser ce cachet-là. On me demande d’y mettre des conneries comme quoi on a dû me payer un billet d’avion. Je leur ai demandé « mais vous êtes malade que vous me payez combien ? Vous faites venir d’autres artistes à qui vous payez 3 millions voire 5 millions» alors que je suis plus populaire qu’eux. J’ai tout au moins autant de mérite. Si on ne reconnaît pas ma valeur au Cameroun, qui viendra reconnaître ma valeur ?

Vous êtes en colère (elle nous interrompt) ?

D’ailleurs, je m’en fous, le Cinquantenaire ce n’est pas pour la Ministre, c’est pour tous les Camerounais et quand la Ministre de la Culture se lève pour faire un cinquantenaire, elle doit payer chaque artiste à sa juste valeur. Ils ont pris uns sale habitude pour influencer, ils vous disent: «c’est le Chef de l’Etat» ou encore «c’est la Première Dame». Je leur ai dit dernièrement : « arrêtez de salir le nom de ce monsieur, arrêtez le nom de cette dame ». Pour organiser un Cinquantenaire, un budget a été voté pour mettre chaque artiste à l’aise. Le Ministère de la Culture ne fait rien pour les artistes. Et c’est pareil pour les droits d’auteur. La Maison JPS à produit mes CD avec le timbre de la SOCAM et j’ai déjà fait deux demandes pour mes droits mécaniques je n’ai jamais rien reçu jusqu’à ce jour, même pas une réponse. Quand vous me parlez des droits d’auteur au Cameroun, comment pouvez-vous mettre quelqu’un qui ne connaît rien du droit d’auteur. On est à la SOCAM tout simplement parce que c’est là-bas que se retrouvent nos dossiers aujourd’hui, on est obligé et vous savez comment ça se passe dans notre pays.

Si la SOCAM existe aujourd’hui, c’est à cause de notre stupidité, nous les artistes. Si les artistes étaient restés fermes qu’on ne dissout pas la CMC, elle n’allait jamais fermer. Moi j’ai eu la chance de sortir mon premier album du temps de la CMC et je peux vous rassurer qu’après trois mois, j’ai eu mon petit bout de pain là-bas. Et là nous sommes à quasi sept mois pour mon dernier album, je n’ai toujours rien reçu.

On va doucement clôturer cet entretien. Lady Ponce a-t-elle des projets pour le moment ?

J’ai toujours des projets. Je dois entrer en studio  pour commencer à préparer mon quatrième album ; c’est vrai que j’ai commencé à le travailler depuis un bout de temps, il sortira en 2012. Je termine ma tournée fin novembre et je prendrai du de repos. J’arrête un peu les spectacles et je reprendrai au mois d’avril parce que cela fait pratiquement deux ans que je travaille sans relâche. J’ai besoin de prendre deux à trois mois complets et en même temps, j’ai beaucoup de projets.

Un mot de la fin. Que souhaiteriez-vous encore dire aux lecteurs de Cameroon-Info.Net ?

Je veux seulement leur dire de ne pas baisser les bras, de continuer à bosser parce que l’Afrique en général et le Cameroun en particulier aussi auront des jours meilleurs. Parfois, j’ai très mal quand je vois ce qui se passe chez nous, quand je vois le désordre qui se passe autour de nous. Je veux également leur dire qu’éternellement je leur serai reconnaissante parce que, c’est grâce au public que je vis ce que je vis aujourd’hui. Un jour quelqu’un m’a demandé si je crois au miracle je luis ai répondu « oui je suis un miracle de Dieu » ; je sors de nulle part. Mais, Dieu m’a choisi pour porter, en ce moment, le brassard de la musique camerounaise. Je ne m’attendais pas, personne n’est préparé à être star. Moi j’avais la foi et je leur dis, tout ce qu’ils font comme travail, chacun dans son domaine, de continuer à bosser avec beaucoup de foi, elle fini toujours par payer même si des années passent. Je les aime énormément, je leur dois tout ; quand je mange chez moi, je fais le signe de croix et je dis merci, c’est grâce à tous ces fans que je mange. Que personne ne vous trompe, rien ne dépasse Dieu parce que moi je suis un miracle.

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