Opération épervier. Ze Meka hors du Cameroun

Léger Ntiga | Mutations Mardi le 28 Septembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Bien que gérée dans une passable discrétion, la nouvelle du départ de l’ancien Mindef agite le landernau.

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Dans divers cercles de l’establishment, le sujet est au centre des conversions: «Rémy Ze Meka s’est rendu en Europe». Si d’aucuns y voient déjà un exil à la manière de Dieudonné Ambassa Zang sur qui pèse de nombreux préjugés et présupposés, dans certains cadres (des cadres de la présidence de la République par exemple), on estime que l’ancien ministre de la Défense a requis l’autorisation des plus hautes autorités de l’Etat. Dans certains services de sécurités et sécurisées, ce départ jette le trouble et agace. Cependant que ses proches sont peu diserts.
Une chose est cependant sûre, Rémy Ze Meka n’est pas dans la capitale camerounaise depuis au moins samedi dernier. Des sources soutiennent qu’il est hors du pays, sorti par l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. Cette version semble plausible.

D’autant que ses numéros de téléphone portable ne «passent» pas. Dans son entourage familial, l’on se contente de dire qu’il s’est rendu à son village natal de Fibot par Zoétélé. A sa résidence du quartier Essos à Yaoundé, un vigile trouvé sur les lieux soutient que l’ancien ministre de la Défense se trouve au village. Un habitué de la maison fait savoir que son épouse, laisse croire que le patron des lieux est en place.
Un autre proche sollicité indique avec humour que «le ministre est certainement allé se reposer quelque part. Il ne faut pas avoir l’imagination plus fertile qu’il ne le faut. Je n’ai pas accès à lui depuis des jours, mais cela ne suscite aucune appréhension en moi». A l’évidence, l’absence de Rémy Ze Meka du Cameroun pousse au moins au sarcasme. Et pour cause, des enquêtes judiciaires sont ouvertes contre cet ancien secrétaire général des services du Premier ministre communément appelé «bad boy».

L’ancien ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Rémy Ze Meka a été convoqué le lundi 26 avril 2010 par le juge d’instruction près le tribunal de grande instance du Mfoundi, M. Batoum. S’il ne fut pas entendu, il sera orienté dès le lendemain 27 avril vers la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre) où il aura subi au cours des jours qui suivront, une série d’auditions à la Dgre qui a des missions de haute sécurité du pays, qui n’ont rien avoir avec les problèmes liés à la police judiciaire.
Toujours est-il que, d’après des sources, il est reproché à l’ex Mindef, une transaction financière de plus de 20 milliards de Francs Fcfa en rapport avec le projet d’acquisition d’un hélicoptère. Un marché attribué au Français Farjon. Un dossier visiblement délicat donc qui aura mis en lumière des préoccupations relatives à la défense des intérêts de l’Etat.

Mais une affaire autour de laquelle on parle également de «surfacturation» et d’obsolescence des appareils acquis ou visés. On notera que les acteurs gouvernementaux et certains démembrements de l’Etat qui ont pressenti ou découvert que cette opération était ruineuse pour le Cameroun, auront longtemps excipé les exigences de gouvernance. Même si par ailleurs, l’un des avocats de l’ex Mindef, Me Anatole Atangana Ayissi a, à un moment dans un souci de lever un coin de voile, indiqué que son client répondait aux convocations du juge, pour éclairer sa lanterne sur affaire de détournement de deniers publics impliquant son ancien secrétaire particulier, la version des malversations financières autour d’une opération d’achat d’hélicoptère est restée intacte. C’est donc en rapport avec ce sujet et les auditions ouvertes, que les administrations en charge dudit dossier disent leur exaspération. Comme si elles subodoraient que M. Ze Meka pourrait ne pas revenir au Cameroun.

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