Cameroun - Musique. Yaoundé : Du rap pour rythmer le week-end

Aïcha Nsangou | Mutations Vendredi le 05 Février 2016 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’artiste engagé, Boudor, donne un spectacle ce vendredi au Centre culturel camerounais dès 20h.

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Il ne s’était pas produit sur une scène camerounaise depuis un moment. Ce vendredi 05 février 2016, c’est au Centre culturel camerounais que Boudor va faire valoir son talent. Un talent à l’état brut qui lui vaut le respect de nombre de ses compères rappeurs. On devrait donc avoir droit ce soir à un spectacle riche en sons et en émotions. L’instant d’un concert, le rappeur engagé Boudor va certainement enchanter le public de Yaoundé. Auteur de trois albums dont le dernier est sorti le 19 septembre dernier, Boudor est une voix qui compte dans le domaine du rap engagé au Cameroun, même si le rapport qu’il fait de la pratique de ce type de musique au Cameroun devrait interpeller plus d’un. « Le Cameroun a peur du rap engagé avec toutes les magouilles qu’il y a dans ce pays. Étant donné que le rap engagé dénonce toutes ces tares, on ne peut pas s’épanouir en faisant du rap engagé au pays », affirmait l’artiste dans les colonnes de votre journal il y a peu.

Dans son dernier album, Boudor dénonce une fois encore. Le titre « Que celui qui sait chanter lève le doigt » est le titre phare de ce nouvel opus. Dans ce dernier, le rappeur dénonce le type de musique qui est désormais servi aux camerounais. Rap, makossa, bikutsi, tout y passe. Las de cette situation, il affirme dans cette chanson que « Les tonneaux vides font trop de bruits, c’est eux qui salissent l’image de ce rap qu’on a construit ». Pour celui-là qui a bravé les invectives de son père, diplomate de métier pour vivre sa passion, il n’est pas question que l’image du rap camerounais soit écornée par le premier venu.

Le public découvrira également quelques titres de l’album des précédents albums de l’artiste notamment « En faim au Cameroun », prix de l’intégration africaine en 2006. Un album où on retrouve des titres comme : « Petite sœur » où il parle d’un fait de société toujours d’actualité : le rêve des jeunes filles noires d’avoir des maris blancs.  En fait, le spectacle de ce soir au Ccc de Yaoundé intervient dans un projet intitulé « On spage ». Un projet qui promeut la musique urbaine, le makossa, le bikutsi, etc0, revalorisés et où la primeur est donnée au live, relève l’une des porte-parole de ce projet, Sandrine Zobo. Sur les planches du Centre culturel camerounais ce vendredi, Tonton Boudor, comme il se fait également appeler sera accompagné de plusieurs autres artistes.


 

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