Cameroun - Emploi. Yaoundé :Acropole dans un litige enfariné

Monique Ngo Mayag | Mutations Jeudi le 17 Décembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un ex-employé accuse l’administration de cette entreprise de favoriser les mauvaises conditions de travail et salariales.

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Jean Pierre Essono dit vouloir se sacrifier pour ses anciens collègues de la boulangerie Acropole, à Yaoundé. Le jeune homme de 29 ans vient de démissionner de cette structure après 7 ans à humer du pain. Dans sa lettre de démission déposée à notre rédaction, l’ex boulanger déplore de mauvaises conditions de travail et des salaires de catéchiste. Par ailleurs, il « refuse de rester à côté des caissiers qui passent leur temps à voler les clients ». Un phénomène qui, à en croire le plaignant, s’accentue au vu et au su de la hiérarchie.



Le reporter de Mutations s’est entretenu avec le chef du personnel d’Acropole, M. Tom II. Ce dernier signale que Jean-Pierre Essono n’était pas un employé modèle. Il confie qu’il a poussé un ouf de soulagement à l’annonce de son départ. Cela dit, il reconnait le phénomène de vol qui sévit à Acropole et dit mettre tout en œuvre pour l’endiguer. «  C’est un problème de mentalité de ces enfants ! » regrette celui qui officie à Acropole depuis 18 ans. En réalité, à Acropole, le recrutement n’est pas des plus sélectifs. « Il suffit d’avoir plus de 18 ans, un léger dossier médical ou pas et la carte nationale d’identité et vous êtes du coup embauché », confie un habitué des lieux, sous anonymat.

 Il signale qu’à l’embauche, le salaire est généralement fixé à 30.000 Fcfa pour 7 heures de travail en moyenne par jour. « Après 7 ans passés là-bas, je quitte avec un salaire de 53.000 Fcfa », déclare M. Essono. M. Tom II rétorque que lapaye se fait en fonction de la grille salariale.

Un balai incessant de jeunes hommes et filles au portail central de la boulangerie permet d’attester d’une main d’œuvre juvénile « et très souvent dépourvue de diplôme académique », rajoute notre source anonyme. Acropole est administrée par deux Grecs.  Cette entreprise emploie environ 500 personnes ; affectées à la caisse, à la production du pain, la pâtisserie, la sécurité etc. « Nous faisons du social », rétorque M. Tom II, qui permet ainsi de visualiser les affres du chômage.
 

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