Cameroun - Education. Yaoundé I :Des préinscriptions sur fond d’arnaques

Mutations Mercredi le 02 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les bacheliers payent les démarcheurs à l’entrée du campus, qui ne leur rendent pas toujours le service attendu.

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En cette matinée du lundi 31 août 2015, l’entrée de l’Université de Yaoundé I grouille d’étudiants. La rentrée approchant à grands pas. Les étudiants (bacheliers, masters et doctorants) se précipitent au campus pour se préinscrire. C’est une formalité indispensable avant l’inscription en elle-même.


Les anciens étudiants (niveau licence) accueillent et interpellent même les personnes pour les guider dans leurs démarches. Et pour ce faire, ils vendent une fiche au prix de 100 Fcfa, qui indique de manière détaillée la procédure à suivre. En cas d’incompréhension, ils se proposent d’apporter des éclaircissements. Sauf que la pléthore d’«aînés» qui se bousculent pour prêter leurs services aux plus jeunes ne facilitent pas toujours la tâche. Le principal problème des nouveaux étudiants est l’absence d’un conseil ou d’un centre d’orientation pouvant les aider dans le choix de leurs filières ou les accompagner dans la procédure de préinscription. Estelle a fait les frais de cette situation : « Tous ces étudiants qui se proposent d’aider sont parfois des arnaqueurs ou des escrocs. L’un d’eux m’a pris 1000 Fcfa et ne m’a pas rendu le service attendu », se rappelle-t-elle. Alfred, venu accompagner sa petite sœur qui vient de décrocher son baccalauréat, ne dira pas le contraire. Lui qui croyait épargner les mauvaises rencontres à sa cadette, a payé        1000 Fcfa sans recevoir d’aide, ni de renseignements de la part des nombreux démarcheurs postés à l’entrée du campus.



Ange, étudiant en master 1 et démarcheur, s’accorde à dire que l’université doit mettre sur pied un service de renseignements pour faciliter les préinscriptions des jeunes. En attendant que cela soit mis sur pied, il prête ses services contre une rémunération. Pour lui, il s’agit       « d’un bon moyen de s’occuper et de se faire un peu d’argent ». Si quelqu’un veut se préinscrire dans la minute, les marchands de fiches l’accompagnent d’abord à la banque pour les frais de préinscriptions, qui s’élèvent à 10 000 Fcfa. Ensuite, ils le conduisent vers un collègue dans un cybercafé de la place pour se connecter sur le site www.préinscriptions-uy1.uninet.cm et réserver sa place au sein de l’établissement. Ce service n’étant pas gratuit, l’étudiant doit débourser une somme de 1000 Fcfa.



La consultation du site n’est qu’une des étapes. En effet, il faut se munir d’un certain nombre de documents, dont le bordereau des résultats du baccalauréat ou le relevé de notes. Vu que cette dernière pièce est déjà disponible depuis vendredi dernier à l’Office du baccalauréat (Obc) ou à la délégation, les bacheliers préfèrent directement constituer leur dossier avec ce relevé. « C’est la deuxième fois que je viens ici. Je suis venue visiter le campus. Mais la dernière fois, c’était pour me renseigner par rapport aux préinscriptions», témoigne Monique, une future étudiante en lettres bilingues.



Les modalités de préinscriptions ne sont pas les mêmes pour tout le monde, car les bacheliers de l’enseignement technique doivent obtenir une autorisation spéciale du doyen de l’université.

Manuela Mayugo (Stagiaire) 

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