Présidentielle 2011. Vote de la diaspora : les politiques critiquent le projet de loi

Serge D. Bontsebe | Mutations Vendredi le 08 Juillet 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils demandent aussi, dans leurs réactions, l’institution de la double nationalité au Cameroun.

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Le projet de loi portant ratification de l’ordonnance du 07 mars 2011 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de Finances de la République du Cameroun de 2011 a été adopté par la commission des Finances et du Budget. Tout comme celui relatif au vote des Camerounais de l’étranger, adopté par la commission des Lois constitutionnelles.
«Ce second projet de loi a été adopté après quelques aménagements» a lâché, laconique, Zondol Hersesse, qui préside la commission des Lois constitutionnelles.

C’est Tomaïno Ndam Njoya, député Udc du Noun, membre elle aussi de cette commission, qui a pu rentrer dans des détails. «De manière générale, le texte a été bien accueilli. C’était la préoccupation de tout le monde. Sauf qu’à l’Udc, nous nous demandons -et la question a été posé en commission- pourquoi avoir restreint le droit de vote de nos compatriotes qui vivent à l’étranger à la présidentielle et au référendum. Nous proposons que la loi intègre la possibilité d’une représentation de ces Camerounais à l’Assemblée nationale».
Un autre amendement a été fait s’agissant de la désignation même des cibles de ce projet de loi. «Nous avons préféré la dénomination «Les Camerounais acceptés par les pays étrangers» à celle proposée par le gouvernement à savoir «Les Camerounais établis ou résidant à l’étranger» qui elle, peut ouvrir la voie à toutes sortes d’interprétations visant à exclure certains de nos compatriotes de la diaspora» explique l’élue du Noun.

«Le régime a cédé»
Dans le reste de la classe politique, les réactions sur ce projet de loi n’ont pas tardé. «C’est une avancée notable», commence Anicet Ekane du Manidem. «Mais il faut aussi savoir que le président de la République cède ainsi aux pressions et revendications de l’opinion nationale et internationale quant à l’organisation d’élections libres et transparentes. Il tente de faire baisser la pression sur son régime.» L’ancien président du Manidem, explique que même si le gouvernement avait voulu enfin régler la question du vote des Camerounais de la Diaspora, il aurait pu consulter toutes les forces politiques du pays et même des organisations des Camerounais de la diaspora. «En tous les cas, ce sont les textes réglementaires qui vont suivre cette loi qui donneront la mesure de la volonté du gouvernement de régler cette question qui me paraît importante.» ajoute-t-il.
Au Social democratic front(Sdf) c’est l’opportunité de faire passer un tel projet à trois mois (en principe) de l’élection présidentielle qui semble avoir prévalu. «Ce projet aurait pu passer lors de nos sessions ordinaire et extraordinaire de mars et avril derniers. Comment arrivera-t-on à mettre tout cela en place avant octobre prochain ?», demandait mercredi dernier, Fobi Nchinda du Sdf. Mêmes inquiétudes à l’Alliance des forces progressistes(Afp).

Son secrétaire général, Saïdou Maïdadi, estime en outre que le fait que les représentations diplomatiques aient été «fortement» associées au processus électoral altère la crédibilité de ce processus. «Elecam aurait dû rester même, là aussi, le seul maître du jeu. Mais en a-t-il les moyens et le temps?» se demande-t-il. A moins que, comme le prévoit déjà Anicet Ekane, «ce projet de loi ne soit qu’un prétexte pour permettre au pouvoir de repousser la prochaine présidentielle». «Nous légiférons pour l’avenir», indiquait hier le ministre d’Etat en charge de l’administration territoriale, Marafa Hamidou Yaya. Et d’ajouter : «Nous prendrons toutes les dispositions pour que cette loi soit intégralement appliquée.» Sans toutefois avancer la moindre échéance.
L’autre question sur laquelle les politiques ont le plus insisté relève de la double nationalité. «Ce problème doit être posé maintenant» plaidait mercredi Fobi Nchinda du Sdf. «C’est embêtant de ne pas autoriser la double nationalité au Cameroun. La nationalité étrangère est souvent professionnelle mais du Cameroun est patriotique. Les gens ne devraient pas avoir à choisir», clame Anicet Ekane.

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