Burkina Faso. Voici pourquoi le peuple burkinabè ne doit pas prendre la transition en cours dans leur pays au sérieux

C.P: Léon Tuam Jeudi le 05 Février 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Avec l’état du dossier Thomas Sankara et la présence de l’ex-dictateur Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, je voudrais insister ici que le peuple burkinabè doit éviter de se fier à la transition en cours dans leur pays et qu’il est dans l’obligation de se lever derechef et se battre avant qu’il soit trop tard.

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Parlant du dossier sur l’assassinat de Thomas Sankara, il est à constater que les autorités de la transition en cours brillent par leurs attitudes et déclarations à la fois irresponsables, partisanes et traîtresses. Les arguments suivants aideront à la compréhension de ce point de vue.

Au Burkina Faso actuellement, il est encore des fidèles de Blaise Compaoré qui avaient participé de près ou de loin à l’assassinat de Thomas Sankara, ou qui en sont témoins et savent bien tout ce qui s’était passé, et où les différents corps des victimes avaient échoués.

Mais lorsque certains de ces leaders de la transition en cours se mettent à jouer avec les mots, à parler d’aider aux enquêtes devant conduire à la localisation de la tombe de Sankara, puis se ravisent, c’est un peu comme s’ils se jouaient de la patience et de la gentillesse du peuple burkinabè et africain.

Voyons, l’on n’a pas besoin de longues enquêtes. Les tueurs et témoins de ces assassinats de 1987 sont encore là. J’ai plutôt peur que les indécisions et craintes de certains leaders de cette transition viennent de ce qu’ils doivent savoir trop de choses écœurantes sur les tragédies de 1987. Il y a ici à craindre que certaines vielles rumeurs ne s’avèrent à la longue vraies.

C’est le genre de rumeurs que je n’ai pas l’habitude d’intégrer dans mon discours ; toutefois, avec la chute de Compaoré et des révélations selon lesquelles la femme de son frère François Compaoré était bien rompue dans des sacrifices humains, je suis obligé de revisiter ces rumeurs-là.

Oui, je suis contraint d’y faire un tour, surtout que le pouvoir politique en Afrique comme ailleurs est traîné dans tous les égouts et toutes les boues immondes du monde ; surtout qu’avec le régime de Blaise Compaoré l’on avait affaire à des gens amoraux et immoraux, à des adeptes d’occultisme et des ténèbres et non des gens rationnels de la lumière.

J’ai vécu au Togo et au Burkina Faso dans les années 90s et approché des voix qui, voyant mon intérêt pour l’assassinat de Sankara, n’avaient pas tergiversé

de me dire que des soldats togolais se trouvaient au Faso le jour de cette tragédie et étaient retournés au Togo avec la tête de Sankara et l’avait remise à Eyadema. Ces rumeurs ont sans fin circulé, et il ne faudrait pas être surpris si l’on retrouvait le corps de Sankara sans tête. J’abhorre de pareilles rumeurs !

Touchant à la présence en Côte d’Ivoire du dictateur déchu Blaise Compaoré, c’est une présence incongrue, dangereuse et asphyxiante ; les patriotes africains doivent s’en occuper. Le peuple burkinabè n’a dorénavant que deux alternatives pour moins d’ennuis pendant la transition et après.

La première alternative pour le peuple burkinabè et africain c’est d’exiger aux autorités-marionnettes de Côte d’Ivoire qu’elles fassent partir Blaise Compaoré de là dare-dare pour une paix relative et une bonne préparation des élections qui auront lieu au Burkina Faso cette année.

La deuxième consisterait à le faire retourner au Burkina afin qu’il réponde de ses crimes politiques et économiques : Chose assez difficile, lorsque l’on sait bien que nombre de ses fidèles sont encore en action au Faso dans la vie politique et nourrissent de grandes ambitions sans être inquiétés.

Ceux qui croient que le Burkina connaîtra la paix, le respect des droits humains, la prospérité et la justice avec Compaoré en liberté se trompent. Déjà dans un texte sur les réseaux sociaux le 12 novembre 2014 intitulé « Tant que Blaise Compaoré va et vient, il n’y aura pas de paix au Burkina Faso » je disais ceci :

« N’oublions pas, Blaise Compaoré, cet égorgeur du rêve africain incarné par le visionnaire Thomas Sankara, a tous les moyens nécessaires pour mettre le Burkina Faso à feu et à sang : Des moyens militaires et humains internes, mais surtout externes venant des pays comme la Cote d’Ivoire, le Mali, le Nigeria, etc. des moyens diplomatiques et financiers…. »

C’est cette liberté dont jouit Compaoré et ses jeux d’ombre qui éperonnent ses anciens fidèles dont certains hier chargés de sa protection, et les invitent à intimider ici et là et à dicter leurs volontés au peuple. Ce peuple et les patriotes africains doivent se lever pour ardemment et durement combattre Compaoré et ses fidèles bourreaux du peuple.
 

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