Crise Anglophone. Violences dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest: Les prévenus restent en détention

Grégoire DJARMAILA | Cameroon-tribune Jeudi le 08 Juin 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après le rejet des demandes de mise en liberté sous caution ou de placement sous surveillance judiciaire, la prochaine audience est prévue le 29 juin prochain.

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Dans la salle d’audience et la cour du tribunal militaire de Yaoundé hier, la déception était perceptible sur les visages des prévenus, de leurs familles et de leurs conseils. Le prononcé du jugement en délibéré par la présidente du tribunal, le colonel Abega Mbezoa épse Eko Eko, rejetant les deux demandes de liberté sous caution ou de placement sous surveillance judicaire, a plongé les accusés et leurs avocats dans la tristesse. Leur déception était d’autant plus grande que lors de l’audience du 24 mai dernier, le commissaire du gouvernement, avait admis le principe de la mesure de surveillance judiciaire à accorder aux prévenus Nkongho Félix Agbor Balla et Fontem Neba. Mais hier la présidente et les assesseurs en ont décidé autrement. L’optimisme était pourtant de mise jusqu’à 11h 30, heure à laquelle la présidente du tribunal a ouvert l’audience. Parmi les quatre affaires en délibéré inscrites au role de cette audience criminelle spéciale figure celle opposant le ministère public à Nkongho Félix Agbor Balla, Fontem Neba Agbor et Mancho Bibixy alias BBC. Par le mécanisme de la jonction des procédures, le dossier des trois a été joint à celui des 24 autres personnes interpellées pour des faits presque similaires dans les deux régions. A l’audience de mars dernier, les conseils de Nkongho Félix Agbor Balla et Fontem Neba avaient introduit les demandes de mise en liberté sous caution ou leur placement sous surveillance judiciaire. A l’audience du 24 mai dernier, la défense avait soutenu que les deux prévenus pouvaient comparaitre libres compte tenu de leur moralité, de leur passé judicaire jugé propre. Certains anciens bâtonniers qui composent le collège des avocats s’étaient même portés garants de leur représentation devant la justice.

Hier à l’entame du prononcé du délibéré par le colonel Abega Mbezoa, la salle remplie au tiers par les hommes en noir, se met debout. Chacun retient son souffle. La litanie des « attendu que… » combinée aux circonvolutions juridiques fait perdre l’assistance en conjectures. A la fin, le tribunal tranche : la demande de liberté sous caution ainsi que celle de placement sous surveillance judicaire est rejetée. Au motif que les charges qui pèsent sur les prévenus sont passibles des peines d’emprisonnement à vie ou de mort. La présidente du tribunal et les assesseurs fondent leur décision sur les dispositions du Code de procédure pénale. La prochaine audience est fixée au 29 juin prochain. Ce genre d’audience n’admettant pas de débats, le collège des avocats conduit par Me Bernard Muna ne peut qu’attendre l’ouverture des débats lors de la prochaine audience pour déposer éventuellement une nouvelle demande de remise en liberté. Les autres avocats, Charles Tchoungang, Patrice Monthe, Claude Assira Engoute, Emmanuel Simh, prennent aussi acte de cette décision qui visiblement n’est pas de leur goût. Il ne leur reste qu’à envisager d’autres options .
 

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