Cameroun - Agriculture. Vincent Bolloré qu’on aime, Vincent Bolloré qu’on déteste

C.P: Riverains de la Socapalm Mercredi le 29 Avril 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le groupe Bolloré est devenu un acteur incontournable dans le tissu économique comme dans la vie politique du Cameroun.

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 Concessionnaire de la société de chemin de fer Camrail depuis 1999 (jusqu’en 2034), il a obtenu la concession du terminal à conteneurs du port de Douala en 2005 (jusqu’en 2020). Ses diverses agences, regroupées sous la marque corporate Bolloré Africa Logistics depuis septembre 2008, sont présentes dans la capitale économique, Douala, dans la capitale politique, Yaoundé et dans le nord du pays, à Garoua.

 

La gestion de l’ensemble des flux de production d’aluminium produit à l’usine d’Edéa, gérée par le géant canadien Rio Tinto-Alcan, la logistique de la construction du pipeline Tchad-Cameroun, opéré par Exxon-Mobil, et la logistique « door to door » pour le compte de Total font partie des « références » camerounaises .  

 

S’il a abandonné les chantiers forestiers, le groupe Bolloré gère toujours un parc à bois, grâce à sa Société d’Exploitation des Parcs à Bois du Cameroun (SEPBC).Il contrôle par ailleurs d’immenses plantations, soit directement, via Safacam qui exploite 8 400 hectares de palmiers à huile et d’hévéas, soit indirectement, via la société belge Socfinal qui gère 31 000 hectares de palmiers à huile dans le pays.

 

La mainmise progressive, comme une pieuvre, du groupe Bolloré sur le vaste patrimoine des pays francophone au Sud du Sahara  ne sont pas sans poser d’importants problèmes. Le premier d’entre eux est d’ordre symbolique et politique. L’accaparement d’entreprises coloniales par de lointains jeux financiers et la cession de secteurs stratégiques des économies nationales africaines par le biais des privatisations, ne peut qu’inciter les Camerounais à considérer l’intrusion de Bolloré comme une forme de néo-colonialisme.

 

Beaucoup de Camerounais se sont par exemple interrogés, début 2008, sur le limogeage du directeur général du Port Autonome de Douala (PAD), Emmanuel Etoundi Oyono, par le président Biya... alors même que ce dernier venait publiquement de le féliciter pour sa gestion du PAD. Ce n’est actuellement un secret pour personne qu’il a payé en son temps la remise en cause de certains avantages indus obtenus, pendant des années par le groupe Bolloré ?

 

 

 Quand bien même on exagérerait l’influence politique de Bolloré, il est indéniable que son implantation au Cameroun est ressentie comme une mutilation par une partie de la population locale. C’est le cas par exemple depuis que le groupe a obtenu, en partenariat avec le groupe sud-africain Comazar, le contrat d’exploitation de la Regifercam (devenue Camrail). Construit dans le sang à l’époque coloniale, nationalisé à l’indépendance en 1960, et étendu au Nord et à l’Ouest du pays par la suite, ce réseau ferré était devenu un des symboles de la souveraineté économique et de l’intégration nationale du pays.  

L’amertume est d’autant plus grande que la mise en concession a eu pour conséquence l’augmentation des tarifs pour le transport voyageurs et la fermeture des lignes « non rentables » : offrant de bien meilleurs retours sur investissement, c’est surtout le « réseau utile », c’est-à-dire le transport des marchandises, qui a profité en priorité de la mise en concession.

 

Aujourd’hui c’est le port en eau profonde de Kribi qui est dans son collimateur ! Mais il se trompe car les camerounais et les Africain ont cessé d’être dupe ! Les membres de la commission spéciale de passation des marchés sont des cadres compétents et chevronnés qui font leur travail avec tout le professionnalisme attendu d’eux.

 

 

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