Afrique. Union africaine : l’organisation a mal à son financement

Mutations Vendredi le 28 Janvier 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Confrontée à de sérieuses difficultés financières, l’organisation panafricaine cherche des ressources pour relancer ses structures.

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Les huis clos se succédaient encore hier en fin d’après midi au siège de la Commission de l’Union avec les réunions ministérielles dans le cadre du 16ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui va réunir les dirigeants africains dès dimanche dans les locaux de l’Africa Hall dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba. Un 16ème sommet de chefs d’Etat et de gouvernement qui aura lieu sous le thème “Valeurs partagées pour une plus grande unité et intégration” qui se tient dans un contexte marqué par des secousses dans un certain nombre de pays du continent. Qu’il s’agisse de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, de la Tunisie ou du referendum au Sud Soudan, l’Union africaine doit apporter un ensemble de réponses a ces crises, notamment celle de la Côte d’Ivoire qui a vu l’organisation panafricaine prendre clairement fait et cause pour le président déclaré élu par la Commission électorale indépendante, Alassane Ouattara.

Les indiscrétions recueillies ici dans la capitale éthiopienne font par ailleurs savoir que c’est une délégation désignée par le locataire du Golf Hôtel qui va prendre part aux travaux de la réunion des chefs d’Etat de dimanche prochain, dont l’un des faits marquants sera la présence du président français. Nicolas Sarkozy prendra la parole devant ses pairs africains en sa qualité de président en exercice du G20 et du G8. Une intervention qui se fera lors d’un séjour éclair que le numéro un français va effectuer à Addis Abeba dimanche, puisqu’il quittera le pays tout de suite après pour regagner la France.
Dans les préparatifs de ce sommet, les bruits de couloir annoncent l’arrivée du président de la République du Cameroun, Paul Biya. Une grande première depuis le sommet de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) de Yaoundé en 1996. Dans cette perspective, le président Biya pourrait prolonger en privée des discussions de l’affaire de ses “biens mal acquis”. Très attendu aussi, car sa voix devrait compter dans la discussion générale de l’issue de la crise ivoirienne. Un examen de la situation ivoirienne qui intervient après les missions infructueuses du Premier ministre kenyan, Raila Odinga pour le compte de la Commission de l’Union africaine et du président en exercice, le Malawite Bingu Wa Mutharika. A Yaoundé en tout cas, des indiscrétions annoncent un éventuel départ du président de la République pour l’Ethiopie au cours de la journée de samedi.

Cameroun
Mais hier, les discussions portaient entre autres sur les comptes rendus des activités des différents organes de l’Union africaine. Qu’il s’agisse du Conseil économique, social et culturel que dirige le Camerounais Akere Muna, du Parlement panafricain, du Fonds monétaire africain, pour ne citer que celles là, toutes semblent souffrir du manque d’engagement des responsables de l’Union africaine de les voir réellement décoller comme a tenu à le dire un élu d’Afrique centrale. Le principal souci des responsables de ces organes est le manque de ressources financières qui devrait permettre un fonctionnement efficace. Certains délégués pouvaient ainsi comprendre que face à une situation aussi difficile, le Conseil économique, social et culturel de l’Union a sollicité l’appui de la Banque mondiale qui devrait lui apporter, selon nos sources, un financement de l’ordre de 8 millions de dollars, soit environ 4 milliards de francs Cfa.
En faisant appel à la Banque mondiale, cette structure semble réagir à l’un des points qui sont au centre des préoccupations à l’occasion de sommet : la question du financement de l’Union africaine, confrontée à de graves difficultés financières. Ce qui a amené durant les deux dernières années, la Commission de l’Union africaine à explorer en plus des contributions annuelles imposées aux États membres, des moyens novateurs d’augmenter le financement des activités de ses différents organes.

La 18ème session exécutive du Conseil des ministres qui s’est jusqu’à tard hier soir, devait apporter un ensemble de réponses à ces préoccupations qui plombent sérieusement le fonctionnement de ces structures. Une session du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères qui est suivie, côté camerounais par une délégation conduite par Joseph Dion Ngute, le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, en charge du Commonwealth. Henri Eyebe Ayissi, le ministre des Relations extérieures qui, devrait arriver ici demain en provenance de Moscou en Russie.
Au terme du sommet qui prend fin lundi prochain, c’est à l’Afrique centrale qu’il reviendra de conduire l’Union africaine. C’est en effet le chef de l’Etat équato guinéen Teodoro Obiang Nguema qui a été choisi par ses pairs pour cela. Les premiers chefs d’État devraient arriver à Addis Abeba vendredi, en vue de prendre part aux travaux du 14ème forum des pays membres du Mécanisme africain dévaluations par les pairs (Maep) qui donnera l’occasion à l’ancien bâtonnier camerounais Akere Muna, de présenter le rapport sur la situation de la gouvernance démocratique et économique de l’Éthiopie.

Jean Francis Belibi à Addis Abeba

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