Burundi. Union africaine: Une pétition pour suspendre le Burundi

Edmond Kamguia K. | La Nouvelle Expression Mercredi le 25 Novembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Six organisations de la société civile de la sous-région est africaine demandent à l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (Ua) d’adopter des mesures concrètes pour empêcher le génocide au Burundi.

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Selon  six organisations sous-régionales de la Société civile de la sous-région est africaine, le Burundi ne devrait plus jouir de son statut de membre de l’Union africaine (Ua) et du Parlement de la Communauté d’Afrique de l’Est (Eac). Ces organisations est-africaines ont clairement demandé à l’Ua et à l’Eac de suspendre le Burundi de leurs instances. Pour  ces six  organisations sous-régionales de la société civile, cette mesure proposée vise à éviter au Burundi de plonger à nouveau dans le génocide. Elles rejoignent ainsi la communauté internationale qui œuvre désormais à la cessation des violences qui s'intensifient au Burundi et réveillent les vieux démons du génocide. C’est dans cette optique qu’une pétition à été adressée  au Parlement de la Communauté d’Afrique de l’Est (Eac) qui regroupe le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie.


Poursuite des assassinats et exécutions extrajudiciaires


Parmi ces  six organisations sous-régionales figurent l’East africain civil society organizations’forum (Eacsof), le Pan african lawyer’union (Palu). Ces six organisations sous-régionales de la Société civile estiment que l’Eac doit «condamner ouvertement les assassinats et exécutions extrajudiciaires» commis par les policiers et des milices Imborenakure proches du Cndd-Fdd, le parti au pouvoir. Lors d'une récente réunion du Conseil de sécurité de l’Onu à New York, la France et la Grande Bretagne avaient  déjà appelé à des mesures fortes pour éviter que le Burundi  sombre dans un conflit ethnique.      Une résolution  proposée  par la  France  et envisageant l’envoi des casques bleus - au cas où la situation se  dégrade sur le terrain - avait été adoptée à l’unanimité.

Cette résolution ne prévoit pas des sanctions jugées contre-productives par certains pays dont la Russie.  L'ambassadeur adjoint de la Russie à l'Onu  Petr Iliichev avait laissé entendre que  les sanctions ne pouvaient aider à résoudre la crise : «Nous devrions trouver une approche qui contribue au processus politique». Une position que ne partage pas entièrement l'ambassadeur adjoint de la France auprès des Nations unies Alexis Lamek. Ce diplomate français avait indiqué que  «si nous laissons l'escalade des tensions se produire sans rien faire, c'est tout le pays qui risque de s'embraser. Nous sommes très inquiets par ce que nous voyons au Burundi, cet accroissement de violences politiques et ce discours de haine dans une région où c'est particulièrement inquiétant»,  avait déclaré Alexis Lamek.


Ne pas laisser l'histoire se répéter


Ce dernier avait souligné  la nécessité  pour le Conseil de sécurité de l’Onu à agir et à prendre «ses responsabilités». L'ambassadeur britannique à l'Onu Matthew Rycroft avait aussi réclamé des mesures fortes pour empêcher le Burundi  de sombrer dans un génocide : «Nous nous souvenons de ce qui s'est passé dans la région, dans le Rwanda voisin il y a 21 ans. Nous ne devons pas laisser l'Histoire se répéter», avait-il rappelé. Le Burundi a connu plusieurs génocides  et une longue guerre civile entre  1993 et  2003.  Le génocide rwandais  avait fait  entre avril et juillet 1994 environ 800 000 morts dans la minorité Tutsi et parmi les Hutu modéré. Au moins 240 personnes ont été tuées depuis fin avril dernier, quand le président burundais Pierre Nkurunziza a annoncé qu'il briguait un troisième mandat. En violation de la constitution  et des accords de paix d’Arusha selon l’opposition et la société civile burundaise.

Pierre Nkurunziza  a promis  l'amnistie à ceux qui «déposeraient les armes» et annoncé que  la police  serait autorisée à user «de tous les moyens» pour désarmer les quartiers contestataires. Les défenseurs des droits de l'Homme réclament des sanctions  contre les autorités de Bujumbura. Promettant la poursuite du dialogue avec l'opposition et demandant à la communauté internationale de ne pas recourir à des sanctions qui «radicalisent les points de vue», le ministre burundais des Relations extérieures  Alain Aimé Nyamitwe persiste et signe que  «Le Burundi ne brûle pas. Tout le pays est calme et les citoyens vaquent à leurs activités dans la quiétude, excepté quelques endroits circonscrits dans certains quartiers de Bujumbura, où des petits groupes de criminels armés s'activent encore», a-t-il souvent déclaré.


 

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