Cameroun - Energie. Un sursis pour le Cameroun dans la transparence des industries extractives

Jean Baptiste KETCHATENG | Cameroon-Tribune Mardi le 10 Avril 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
18 mois accordés au gouvernement pour publier ses revenus miniers, pétroliers et gaziers.

ADS



C’est le site Internet de l’Initiative de transparence dans les industries extractives (Itie) qui publie l’information : le Cameroun a été recalé, à la mi-février, à l’examen d’entrée dans le club des pays dits conformes. « Le conseil d'administration décide que le statut de pays candidat du Cameroun est renouvelé pour une période de 18 mois, période à la fin de laquelle le pays devra avoir achevé une validation Itie qui atteste de sa conformité à la version 2011 des Règles de l’Itie », indique clairement un extrait de la décision de l’instance de gestion réunie à Wiston House en Grande-Bretagne le 17 février dernier.

L’Itie se présente elle-même comme un « norme internationale permettant aux entreprises de publier combien elles paient et aux gouvernements de divulguer leurs revenus ». Elle est formée par des gouvernements, entreprises et groupes venant de la société civile, d'investisseurs et d'organisations internationales. Son ambition d’améliorer la gouvernance est avouée. Et pour cause, souligne-t-elle, « 3,5 milliards de personnes vivent dans des pays riches en pétrole, gaz et minerais. Avec une bonne gouvernance, l'exploitation de ces ressources peut générer des revenus importants pour promouvoir la croissance et diminuer la pauvreté. Cependant, lorsque la gouvernance est faible, elle peut conduire vers la pauvreté, la corruption et le conflit ».

Le gouvernement camerounais a dès lors exprimé, en octobre 2010, sa volonté d’adhérer à cette initiative. Le Cameroun s’est alors vu attribuer le statut de « pays proche de la conformité ». Un statut transitoire, selon certains membres du comité local de l’Itie. Pour autant, la volonté de Yaoundé de jouer le jeu n’a pas manqué. Puisque, de 2001 à 2010, le Cameroun a publié trois rapports sur ses revenus issus des industries extractives. Un avantage comparatif non négligeable car l’Itie se veut un « signal clair aux investisseurs et institutions financières internationales indiquant que le gouvernement s'engage à plus de transparence ».

Alors que se prépare le nouveau plan qui devra conduire le Cameroun au statut de « pays conforme », des sources proches du comité national Itie assurent que le gouvernement s’est déjà penché sur le problème. Une réponse imminente est attendue du ministère des Finances qui représente ordinairement le Cameroun dans les négociations de l’Itie. Normal, car le calendrier arrêté par le récent conseil d’administration a prévenu : « Si le Cameroun n’accède pas au statut de pays conforme d’ici le 15 août 2013, il sera radié de l’Itie ».

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS