Cameroun - Faits Divers. Un risque perpétuel d’incendie au petit marché de Ngaoundéré

Mutations Mardi le 12 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’étroitesse des voies d’accès et les installations anarchiques des câbles électriques sont des sources de danger.

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Le «petit marché» de Ngaoundéré est le seul endroit où l’offre et la demande se côtoient au quotidien. Un marché dont la cinquantaine d’années d’âge n’a su s’arrimer aux exigences de la modernisation. Des bâtiments construits en paille et en bois, qui ne sauraient résister à la moindre étincelle. Autre cas grave encore et non des moindres, les «installations araignées», des fils électriques. Il ne se passe pas un jour sans que les populations, qui s’y rendent au quotidien, ne soient victimes d’électrocutions plus ou moins graves. Car, bien souvent, quand les fils ne traînent pas sur le sol, ils sont à hauteur d’hommes, voire même d’enfants. Si la nécessité s’impose en réalité, il n’en demeure pas moins que les risques pour les habitants de ces zones sont énormes.

 

C’est dans ce contexte d’anarchie qu’un incendie s’est déclaré tout récemment dans cet espace marchand. Les marchands de grillade de pattes des boeufs dans un restaurant traditionnel ont omis d’éteindre involontairement le feu avec pour conséquence un énorme incendie. Le drame a causé d’importants dégâts matériels et des animaux ont été calcinés. L’accès au marché était quasiment inaccessible. Un fait, qui a rendu difficile la tâche des sapeurs-pompiers. Les populations ont d’ailleurs étaient contraintes de mettre la main à la patte. En remplissant les récipients d’eau pour éteindre les flammes. En moins d’une heure, plus de la moitié de ce poumon économique de la ville, était en cendres. Face à cette situation, la Communauté urbaine de Ngaoundéré n’est guère restée de marbre.

 

Des résolutions ont été prises pour résoudre le problème lié à l’emplacement. Ainsi, grâce à une action conjointe de quelques âmes de bonne volonté, des bâtiments ont vu le jour au petit marché. Mais il s’avère que le problème de l’acquisition d’espace se pose avec acuité. «Ce n’est plus à la portée de tous. Il faut débourser 1 200 000 Fcfa par an pour le premier niveau et  2 000 000 de francs pour l’occupation d’une pièce au rez-de-chaussée, d’une dimension de 16 mÇ ainsi qu’une véranda de 4 m2. Des montants qui ne nous arrangent pas», indique Gambo Moussa, commerçant.

 

Comme ce commerçant, ils sont nombreux à avoir choisi le long de la voie du marché pour étaler leur marchandise, allant ainsi contre les mesures administratives. Ajouter à cela, les concessions d’habitations familiales qui se font de façon anarchique au sein du marché. Après investigations, il ressort que le petit marché de Ngaoundéré, notamment dans le secteur dit marché Belabo appartient aux autochtones qui détiennent leur titre foncier. On se souvient, il y a quelques années, ceux-ci avaient reçu des sommations de quitter les lieux malgré les menaces de déguerpissement proférées par les pouvoirs publics, ces occupants font la sourde d’oreille, en brandissant leur titre foncier. Entre occupations anarchiques et installations abusives des fils électriques, le petit marché de Ngaoundéré est au bord d’une grave catastrophe.

 

Esaie Meidogo Shakur (CP)

 

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