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Cameroun - Emploi. Un rassemblement de travailleurs dispersé à Yaoundé dimanche

Afrique Avenir Lundi le 02 Mai 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des centaines de travailleurs, à l’appel de la Centrale syndicale du secteur public (CSP), ont été empêchés par la police de se regrouper, dimanche dès les premières heures dans leur permanence de Yaoundé, la capitale camerounaise, où ils projetaient une manifestation parallèle à l’occasion de la Fête du travail, a constaté APA sur place.

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Très tôt, des dizaines d’éléments armés avaient pris position autour des locaux abritant les services de la CSP au quartier Mvog-Ada, empêchant toute circulation dans la zone.

Désemparés, ces membres de plusieurs syndicats professionnels, qui estiment que «l'organisation des manifestations relatives à la Fête du travail doit leur revenir à partir du 1er mai 2012», ont dû se réfugier dans des débits de boisson alentour pour attendre la levée du siège.

Dans une déclaration publiée voici quelques jours, la CSP et d’autres regroupements similaires estimaient en effet qu’«il est temps que les centrales syndicales reprennent en main l'organisation de la Fête du travail au Cameroun, ainsi que cela se faisait avant 1972 date de la caporalisation du mouvement syndical camerounais au sein d’une centrale unique».

Au cours d’une réunion paritaire tenue mercredi dernier, apprend-on, les autorités avaient accepté de laisser les protestataires organiser leur propre manifestation du 1er Mai, à condition de laisser s’achever le défilé organisé à cet effet par le gouvernement au cœur de la ville.

«Il était simplement question de se regrouper en attendant 14 heures, heure à laquelle les pouvoirs publics estimaient que le défilé du gouvernement serait achevé », a expliqué à APA le président de la CSP, Jean Marc Bikoko, qui crie à l’«abus d’autorité».

Aucun incident n’a toutefois été enregistré au cours de ce face-à-face pendant lequel les leaders syndicaux, convaincus que le travailleur n’a pas à défiler devant son bourreau, qui est le patronat, ont vainement tenté de faire entendre raison à leurs interlocuteurs.

Depuis 5 ans, la CSP et quelques autres regroupements amis organisent des manifestations du 1er Mai en marge de celles du gouvernement avec les moyens et les modalités qui sont les siens, souvent ponctuées d’affrontements avec les forces du maintien de l’ordre.



FCEB/od/APA

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