La délégation d’Elecam lance cette opération pour convaincre quelque 600.000 électeurs.

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Sur le dos du gardien de l’immeuble, comme sur celui du délégué régional d’Elections Cameroon (Elecam) pour le Centre, le même tee-shirt immaculé marqué de l’invitation : « Inscris-toi ! » ce mercredi 30 janvier à Yaoundé, au siège de la délégation régionale d’Elecam, le maître des lieux, Brigitte Ntsama, animait une conférence de presse où la volonté de se montrer transparaissait au premier abord. Entouré de son staff, le délégué régional plaidait pour que les médias se fassent l’écho fidèle de sa dernière parade avant la clôture de la refonte des listes électorales ce 29 février, ligne d’arrivée avant laquelle Elecam Centre souhaite faire le plein d’électeurs : 1,132 million. « Voilà pourquoi nous lançons ce mois de l’enrôlement », a dit Mme Ntsama.

Mais, avant la publicité sollicitée autour de cette offensive de charme, les agents électoraux ont pris leur part de la charge en payant de leur personne. « On nous a reproché de ne pas être visible, désormais ce sera difficile de le dire », arguera la conférencière principale en parlant de sa tenue vestimentaire. Bien plus : des caravanes mobiles d’invitation aux inscriptions ; des stands d’inscription dans les administrations publiques, les entreprises, les casernes, les marchés, les carrefours et même les commissariats… ont été prévus dans la stratégie de chasse aux électeurs de ce mois de l’enrôlement. Ils chemineront avec une présence accrue dans les médias et des entretiens avec les acteurs au processus électoral dont les autorités administratives, la société civile, les partis politiques, etc.

De ces derniers d’ailleurs, Elecam attend qu’ils prêtent un concours sérieux au nouvel enchantement « nécessaire » de la vie politique. De l’expérience locale des terrains sur lesquels l’organe se déploie dans le Centre, Brigitte Ntsama rapporte, en effet, que beaucoup d’électeurs se défient des kits d’inscription, pour sanctionner la gestion jugée défaillante de tel ou tel élu. « Il nous faut régulièrement leur faire comprendre que c’est plutôt en s’inscrivant et en votant qu’ils le pourront », témoigne-t-elle. Un brin offensive, la patronne d’Elecam dans le Centre suggère même aux électeurs de poser un défi à Elecam : « Qu’ils s’inscrivent en masse et nous demandent en retour ce que nous aurons fait de leurs inscriptions ! » 520.000 électeurs ont déjà entendu le message, il reste 29 jours pour que les jeunes notamment puissent répondre à l’invitation qui se veut pressante mais « amicale et citoyenne ».


 

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