Cameroun - Corruption. Un détournement de fonds secoue le Lycée classique de Nguelemendouka

Pierre CHEMETE | cameroon-tribune Vendredi le 15 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
2,3 millions des frais d’APE détournés par deux responsables.

ADS

 

 

 

Cette situation a obligé trois enseignants accusant deux à trois mois d’arriérés de salaires à abandonner les élèves.

 

Le sujet défraie la chronique au lycée classique de Nguelemendouka, département du Haut-Nyong. Le président de l’APEE, Ekanga Jean Paul et le collecteur desdits frais, le censeur N°2 au sein de cet établissement, Yiya Erick Désiré, ont distrait le fonds de l’APEE. Le proviseur Mathurin Ayek Mvomo, évalue à 2 274 750 FCFA, le manque à gagner, distrait par le duo. Soit 1 319 000 F par le premier et 940 700 par le second. «C’est en janvier que nous avons constaté des blocages dans le paiement des salaires dus aux enseignants vacataires et aux enseignants en cours d’intégration », explique le proviseur.

 

 

 Il s’est donc rapproché du président de l’APEE, qui fait des décharges régulières en vue de les verser dans un compte ouvert à cet effet, pour y voir clair. Après vérification, M. Ayek Mvomo constate un versement de 7 millions  461 mille 700FCFA, qui n’ont jamais été totalement versés dans le compte ouvert à cet effet. «Ces fonds sont perçus par le collecteur et reversés par le président de l’APEE dans le compte Express Union.  Sur les 12 décharges effectuées par le président, il y a eu quatre versements effectifs dans le compte qui ne représentent pas le montant réel », ajoute notre source.

Ce manque à gagner de l’ordre de près de 2,3 millions francs, à commencer à faire des vagues auprès des bénéficiaires. Qui ont commencé dès le mois de février à entretenir une rumeur de grève. D’autant qu’ils ne sont plus payés depuis lors. Face à cette situation, le proviseur a dû prendre des mesures de dialogue. Il a convoqué les deux mis en cause, pour le point sur l’état financier. Ils ont d’abord nié en bloc les faits, présentant des surfacturations et accusant dans la foulée le proviseur. Le sous-préfet a été saisi. Toujours est-il qu’aucune solution n’a été trouvée. L’arbitrage du délégué départemental des enseignements secondaires est sollicité.

 

Le 22 avril dernier, Messing Messing a présidé une réunion de crise au lycée classique. Les concernés reconnaissent finalement les faits. Ils ont aussitôt été suspendus de leurs fonctions et sommés de payer les fonds publics. Suite à cette situation, trois enseignants vacataires ont abandonné la barque. Laissant les élèves à leur triste sort. Eux qui affrontent dans les prochains jours les examens officiels. L’établissement, qui affiche la sérénité malgré tout, parle d’un taux de couverture de programme de 68% au mois de février. Quant à l’arriéré des enseignants restés en poste, tout sera régularisé dans les prochaines semaines, assure le proviseur.

 

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS