Ukraine. Ukraine: 8 morts et 16 blessés à Slaviansk (officiel)

Ria Novosti Mardi le 06 Mai 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'opération spéciale que l'armée ukrainienne mène à Slaviansk, dans la région de Donetsk (est), a fait 8 morts et 16 blessés, rapporte l'antenne régionale du département de la Santé publique.

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Selon les données disponibles au 6 mai, à 12h00 (UTC), l'opération menée par les forces armées ukrainiennes a coûté la vie à 8 personnes de Slaviansk. "16 autres personnes blessées par balles ont été hospitalisées dans un état considéré comme grave ou moyennement grave", indique la source dans un communiqué.

Le bilan précédent faisait état d'un mort et de 15 blessés.

Depuis vendredi matin, les forces ukrainiennes mènent une vaste opération contre les partisans de la fédéralisation du pays dans la ville de Slaviansk (est). L'opération implique des hélicoptères et des blindés de l'armée régulière.
 


Ukraine/est: créer des corridors humanitaires (responsable russe)
Le délégué du président russe pour les droits des enfants Pavel Astakhov a appelé les autorités ukrainiennes à organiser sans plus de délai des corridors humanitaires dans les régions touchées par les combats.

"En vertu du droit international, lorsqu'il s'agit d'une opération militaire ou antiterroriste, des corridors humanitaires doivent être organisés. Les autorités ukrainiennes ont dû permettre aux femmes, aux enfants et aux personnes âgées de quitter la zone des combats, mais elles ne n'ont pas fait", a indiqué M.Astakhov.

Selon le responsable, il s'agit d'une "violation très grave" de la législation internationale régissant la conduite des hostilités et la protection de la population civile.

M.Astakhov s'est également déclaré étonné par l'inaction de la Croix-Rouge internationale, de l'OSCE et du Conseil de l'Europe à l'égard de cette situation.

"Des combats impliquant des avions et des armes lourdes sont en cours, alors que les enfants, les femmes et les personnes âgées ne sont pas protégés et ne peuvent même pas se mettre à l'abri du conflit", a-t-il souligné.

Et d'ajouter que la Russie était prête à contribuer au règlement de ce problème au niveau international.

Un changement de pouvoir s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Les régions de l'Est de l'Ukraine se sont révoltées contre la politique des nouveaux dirigeants du pays.

Pour réprimer les militants qui réclament la fédéralisation du pays, les autorités en place à Kiev mènent des opérations spéciales d'envergure dans plusieurs villes de la région de Donetsk.
 


Ukraine: pour l'Occident, le sud-est n'a pas de voix au chapitre (Moscou)

Moscou regrette que l'Occident ne soit pas prêt à reconnaître le sud-est de l'Ukraine en tant qu'un participant à part entière au dialogue national inter-ukrainien, a déclaré mardi à Vienne le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Evitons de déchirer l'Ukraine entre l'est et l'ouest et réunissions nos efforts pour les aider à amorcer le dialogue qui conduise à la conciliation des démarches pratiques en vue d'accomplir tous les accords et déclarations antérieurement faits. Mais ces démarches ne peuvent être entreprises que par les Ukrainiens, si l'on n'empêche pas ces derniers à coopérer. Or, nos partenaires occidentaux ne sont pas encore prêts à accepter la participation du sud-est de l'Ukraine au dialogue", a déclaré M.Lavrov à l'issue d'une réunion du Comité des ministres du Conseil de l'Europe.

"Les contradictions mûrissaient en Ukraine, mais les contradictions en question ont été activement exploitées par nos partenaires occidentaux, aux Etats-Unis et en UE, pour promouvoir leur ordre du jour unilatéral, promouvoir leurs intérêts unilatéraux au détriment des intérêts du peuple ukrainien, ce qui est évident pour nous. Nous ne le cachons pas, nous parlons franchement y compris avec nos partenaires américains et européens. Toutefois, ils nous assurent que ce n'est pas le cas. Si ce n'est pas le cas, tout est possible", a poursuivi le ministre russe.
 


Le pouvoir rend irréversible la dislocation de l'Ukraine (Parti des régions)

Le Parti des régions d'Ukraine a imputé mardi, dans une déclaration, la faute pour l'escalade du conflit civil dans le pays au pouvoir en place, en le qualifiant d'irresponsable et l'accusant d'anéantir l'Etat ukrainien et de rendre irréversible le processus de dislocation de l'Ukraine.

"Le Parti des régions proteste contre les actions antidémocratiques de la coalition au pouvoir et attribue toute la faute pour l'escalade du conflit civil aux actuelles autorités irresponsables et agressives, détruisant l'Etat et rendant irréversible le dangereux processus de dislocation de l'Ukraine", lit-on dans le document.

Le parlement ukrainien s'est réuni mardi à huis clos pour entendre des rapports des chefs des forces de l'ordre ukrainiennes sur le déroulement de l'opération spéciale menée dans le sud-est contre les partisans de la fédéralisation. Avant le début de la séance, le groupe de députés communistes a été expulsé "pour des propos séparatistes". Le groupe parlementaire du Parti des régions a quitté la salle en signe de protestation contre la tenue de la réunion à huis clos.

Le sud-est de l'Ukraine est actuellement le théâtre de manifestations organisées par les partisans de la fédéralisation du pays. Les autorités en place à Kiev ont lancé une opération punitive d'envergure en vue de réprimer le mouvement de protestation. A cet effet, l'armée ukrainienne utilise des blindées et des hélicoptères d'attaque.

Plus de 40 militants pro-russes ont brûlé vifs vendredi dernier à Odessa après s'être réfugiés dans la Maison des syndicats incendiée à coups de cocktails Molotov par des activistes armés du parti néonazi Pravy Sektor (Secteur droit).
 


Ukraine: Berlusconi met en garde contre un retour à la "guerre froide"

Sur fond d'aggravation de la crise ukrainienne, le danger d'un retour à la "guerre froide" devient de plus en plus évident, a estimé mardi l'ancien président du Conseil italien Sylvio Berlusconi dans une interview accordée à la Radio 1.

"Je pense qu'à l'égard de la Russie, le danger d'un retour à la "guerre froide" existe", a déclaré l'ex-premier ministre.

A la mi-avril, M.Berlusconi a soumis à une critique sévère le comportement de l'Union européenne face à la crise en Ukraine.

"L'UE a fait preuve de mollesse et de passivité, en manifestant l'absence de sa propre politique extérieure et de sa propre stratégie en la matière", a-t-il souligné à l'époque.

Après le sommet du G7 à La Haye où la décision a été adoptée de suspendre les rencontres du G8 avec la participation de la Russie, M.Berlusconi a qualifié cette démarche d'antihistorique et de contreproductive. Il a également désapprouvé la réaction de la diplomatie occidentale au rattachement de la Crimée à la Russie, en estimant que le comportement de l'Occident était irréfléchi et dénué d'esprit constructif.
 


La dislocation de la Yougoslavie ou la faillite de la politique des USA? (experts)

Il y a 15 ans, les États-Unis retaillaient la carte de la Yougoslavie. Si avant cela, Washington préférait jouer dans la coulisse, il a préféré agir au grand jour dans le cas de la Serbie. C’est au mépris du CS de l’ONU et en bafouant le droit international que l’OTAN a pilonné pendant 11 semaines les villes pacifiques en détruisant impitoyablement les infrastructures militaires et civiles.

A la fin des 1990, les États-Unis se sont définitivement installés aux commandes de la politique internationale. C’est alors que Washington s’est attaqué à la tâche nouvelle d’ancrer ce fait dans la conscience de la communauté internationale. La Yougoslavie a été choisie comme instrument de persuasion.

L’opération antiterroriste menée en janvier 1999 par les forces spéciales serbes dans le village de Racak a été choisie comme prétexte pour les frappes aériennes contre ce pays, estime Vladimir Kozine, expert de l’Institut russe d’études stratégiques: "Les Américains et l’OTAN ont pilonné la Yougoslavie pendant 78 jours. Ils ont largué 27.000 tonnes de bombes et de missiles en tuant 2.000 civils dont 400 enfants et en rasant 40.000 maisons".

Comme on a l’appris plus tard, le charnier des civils albanais qui auraient été fusillés par des militaires serbes était une falsification montée par les services spéciaux américains. En effet, la plupart des corps découverts à Racak était ceux des combattants de l’Armée de libération du Kosovo (UCK).
L’agression lancée par l’OTAN a signé la désintégration définitive de la Yougoslavie. L’économie des républiques qui la composaient, l’agriculture était moribonde et la production industrielle était complètement désorganisée.

Ce n’est pas par hasard que la Yougoslavie a été choisie comme victime par Washington. De l’avis d’Elena Gouskova, directrice du Centre d’étude de la crise balkanique contemporaine de l’Institut d’études slaves, l’agression militaire contre ce pays faisait partie d’une vaste opération de destruction de cet État multinational.

Le Kosovo a proclamé son indépendance à la suite de cette opération. C’était précisément l’objectif que s’assignait Washington. Les Américains y ont immédiatement construit la base militaire de Bondstill, deuxième en Europe par ordre d’importance. Elle permet aux États-Unis de contrôler la Méditerranée et la mer Noire, les communications passant par le Proche-Orient, l’Afrique du Nord et le Caucase et les routes de transit d’hydrocarbures de la région de la Caspienne et d’Asie Centrale. Le fait de prendre pied en Serbie est un avantage pour les Américains qui ne paient rien pour le bail des terrains publics au Kosovo.
 


L'Ukraine évoquée mardi entre Lavrov et Steinmeier à Vienne

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé qu'il rencontrerait mardi son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier pour évoquer de nouveaux formats internationaux de règlement de la crise en Ukraine.

"En ce qui concerne les nouveaux formats internationaux, je rencontrerai aujourd'hui le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. Demain, le président actuel de l'OSCE Didier Burkhalter se rendra à Moscou. Nous étudierons la façon dont nous pourrons contribuer à mettre en place un dialogue national en Ukraine", a déclaré  M. Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue de la rencontre ministérielle du Conseil de l'Europe qui s'est déroulée mardi à Vienne.

Le chef de la diplomatie russe a précisé qu'il discuterait avec M. Steinmeier des efforts internationaux susceptibles de promouvoir un dialogue entre différents acteurs de la société ukrainienne.

Un changement de pouvoir s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Les régions de l'Est de l'Ukraine se sont révoltées contre la politique des nouveaux dirigeants du pays.
 


Ukraine: Moscou appelle à annuler l'ordre de recours à la force dans le Sud-Est

Au nom de la désescalade du conflit, Kiev doit annuler l'ordre d'employer l'armée dans le Sud-Est de l'Ukraine, a déclaré mardi à Vienne le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"En ce qui concerne la désescalade, j'avais déjà bien dit que la première démarche à entreprendre serait d'annuler l'ordre de recourir à l'armée pour réprimer la protestation et la garde nationale. (…) Les ministres de la Défense des pays membres de l'Otan avaient appelé en février dernier à ne pas autoriser l'armée à s'ingérer dans le processus politique [en Ukraine] et avaient exhorté les troupes à observer la neutralité", a déclaré M.Lavrov à l'issue d'une réunion du Comité des ministres du Conseil de l'Europe.

Toutefois, aujourd'hui on entend des déclarations, y compris de la part des autorités de l'UE, affirmant que les autorités ukrainiennes "ont tous les droits d'employer l'armée dans ladite opération antiterroriste et que ceci est justifié, l'Etat bénéficiant du monopole sur le droit de recours à la force". Il s'agit de deux déclarations contradictoires, a poursuivi le ministre russe.

"Lorsque l'armée reçoit l'ordre de lutter contre son peuple, la démarche évidente pour amorcer la désescalade serait, à mon avis, d'annuler cet ordre", a conclu M.Lavrov.

Un changement de pouvoir s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Les régions de l'Est de l'Ukraine se sont révoltées contre la politique des nouveaux dirigeants du pays.

Pour réprimer les militants qui réclament la fédéralisation du pays, les autorités en place à Kiev mènent des opérations spéciales d'envergure dans plusieurs villes de la région de Donetsk.


Ukraine: Moscou exhorte l'Onu à plus d'objectivité

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a évoqué mardi avec le secrétaire général adjoint de l'Onu aux affaires politiques Jeffrey Feltman un règlement de la crise en Ukraine et les perspectives de reprise des négociations intersyriennes, rapporte la diplomatie russe.

"Les interlocuteurs ont précédé à un échange de vues approfondi sur des problèmes internationaux, dont l'évolution de la crise politique en Ukraine (…). Les parties ont réaffirmé que seul un dialogue national inclusif pouvait déboucher sur la désescalade de la crise", lit-on dans le communiqué.

M.Gatilov a appelé la direction du Secrétariat des Nations unies à "faire preuve de maximum d'impartialité et d'objectivité dans ses évaluations de la situation".

MM.Gatilov et Feltman ont également discuté des perspectives de reprise des négociations intersyriennes "dans le cadre de la conférence internationale sur la Syrie à Genève, ainsi que de la "progression du dialogue intercommunautaire à Chypre".


Nouvelle rencontre sur l'Ukraine: Kiev participerait sous conditions

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andreï Dechtchitsa a déclaré mardi que Kiev soutiendrait l'idée de tenir une nouvelle rencontre à Genève, mais à condition que les représentants des régions ukrainiennes soient exclus des négociations et que tous les participants s'engagent à respecter le document qui pourrait être adopté.

"Si tous les participants à la rencontre de Genève nous confirment qu'ils respecteront le document qui pourrait faire l'objet d'une entente commune, nous soutiendrons cette initiative. Cependant, la priorité est actuellement donnée à l'élection présidentielle", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne à l'issue d'une réunion du Comité des ministres du Conseil de l'Europe à Vienne.

A la question de savoir  si le gouvernement de Kiev était prêt à laisser les représentants des régions ukrainiennes prendre part à la conférence de Genève, M. Dechtchitsa a répondu que le gouvernement représentait toute la population du pays.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a pour sa part affirmé mardi que Moscou jugeait inutile de convoquer une nouvelle rencontre quadripartite sur l'Ukraine en l'absence de l'opposition ukrainienne. Selon M. Lavrov, une telle rencontre ne serait pas efficace.

Le 17 avril, les représentants de la Russie, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de l'Ukraine ont adopté à Genève un document appelant les parties en conflit à renoncer à la violence, à l'extrémisme et à la provocation, à désarmer les groupuscules clandestins, à libérer les places et les bâtiments occupés illégalement et à entamer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle.

Selon M. Lavrov, Kiev n'a pas rempli une seule disposition du document de Genève.
 


Crimée: 70 avions militaires survoleront Sébastopol le Jour de la Victoire

Soixante-dix avions de l'Armée de l'air russe survoleront le 9 mai la ville de Sébastopol, qui a adhéré à la Russie à la mi-mars, à l'occasion du 70e anniversaire de la libération de la Crimée des troupes nazies, a annoncé mardi à Moscou le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

"Cette année, la Crimée et Sébastopol célèbrent le 70e anniversaire de leur libération des envahisseurs nazis. Le ministère russe de la Défense organisera beaucoup de festivités à cette occasion. Des défilés militaires se tiendront à Sébastopol et à Kertch. Un défilé des navires de la flotte de la mer Noire et de 70 avions de l'Armée de l'air est programmé à Sébastopol", a indiqué M.Choïgou lors d'une réunion ministérielle en duplex.

Des manifestations solennelles se tiendront le 8 et 9 mai dans de nombreuses villes russes et à l'étranger à l'occasion du Jour de la Victoire.
 


Ukraine: le Parti des régions réclame la démission des hauts responsables (député)

Le Parti des régions ukrainien réclame la démission immédiate des chefs des forces de l'ordre ainsi que celle du président ukrainien par intérim et chef suprême des Forces armées par intérim Alexandre Tourtchinov, a déclaré mardi aux journalistes le député de la Rada suprême (parlement ukrainien)Nikolaï Levtchenko.

Le parlement ukrainien s'est réuni à huis clos pour entendre des rapports des chefs des forces de l'ordre ukrainiennes sur le déroulement de l'opération spéciale menée dans le Sud-Est contre les partisans de fédéralisation.

"Le Parti des régions rejette toute la responsabilité pour l'opération punitive dans l'est du pays, pour les personnes brûlées à vif à Odessa sur  personnellement le chef suprême des Forces armées par intérim M.Tourtchinov, le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov et le directeur du Service de sécurité ukrainien Valentin Nalivaïtchenko. Nous réclamons leur démission immédiate", a annoncé le député.

Selon lui, le parlement doit nommer sans délai son nouveau président ainsi que les nouveaux chefs de forces de l'ordre qui pourraient débarrasser le pays de tous les groupes armés illicites. Le député a ajouté que la fraction du Parti des régions exigeait également la tenue de la réforme constitutionnelle visant à décentraliser le pouvoir en Ukraine.

"Ce qui se passe dans le Sud-Est de l'Ukraine "ne permet pas du tout de mener la campagne présidentielle honnête et démocratique", a conclu le député.

Le Sud-Est de l'Ukraine est actuellement le théâtre de manifestations organisées par les partisans de la fédéralisation du pays. Les autorités en place à Kiev ont lancé une opération punitive d'envergure en vue de réprimer le mouvement de protestation. A cet effet, l'armée ukrainienne utilise des blindées et des hélicoptères d'attaque.

Plus de 40 militants pro-russes ont brûlé vifs vendredi dernier à Odessa après s'être réfugiés dans la Maison des syndicats incendiée à coups de cocktails Molotov par des membres armés du parti néonazi Pravy Sektor (Secteur droit).
 


Le ralentissement économique de la Russie menace la croissance européenne

La crise ukrainienne et le ralentissement économique de la Russie menacent l'économie européenne, avertit la Commission européenne dans son rapport trimestriel, relayé mardi par le quotidien RBC Daily. La Bulgarie, la Finlande, les pays baltes, le Monténégro et Chypre sont les plus exposés.

La Commission européenne (CE) a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB à 1% en 2014 et à 2% en 2015 (contre 2,3 et 2,7% respectivement selon le pronostic de l'hiver dernier). La Russie est un partenaire économique important de la zone euro : selon la Deutsche Bank, sa part dans les exportations de la zone euro est de 4,7%. C'est pourquoi la CE présente ses prévisions sur l'économie russe en lien avec d'autres grands partenaires, les USA et la Chine, tout en évaluant les risques qui y sont associés.

Ce nouveau rapport met l'accent sur les menaces géopolitiques, qui prennent une "ampleur menaçante". Leur impact sur l'Europe sera déterminé par la durée et la gravité du conflit ukrainien, mais ces risques sont déjà sensibles pour certains pays de l'UE, soulignent les analystes de la CE.

Les perturbations éventuelles dans les fournitures d'hydrocarbures russes restent l'un des principaux risques pour l'Europe, notamment en Bulgarie où la part de gaz russe atteint 87%. La charge sur l'économie du pays en cas de perturbation des livraisons pourrait cantonner la croissance du PIB bulgare à 1,7% en 2014.

Pour les pays baltes, la menace énergétique se double de risques commerciaux car 18,9% des exportations lituaniennes, 11,5% des exportations lettonnes et 10,7% des exportations estoniennes sont dirigée vers la Russie. La CE a déjà revu à la baisse le pronostic de croissance de ces trois pays : à 1,9% en 2014 et 3% en 2015 pour l'Estonie (au lieu de 2,3 et 3,6% respectivement), à 3,8 et 4,1% pour la Lettonie (au lieu de 4,2 et 4,3%) et à 3,3 et 3,7% pour la Lituanie (au lieu de 3,5 et 3,9%).

En 2013, l'économie estonienne avait déjà subi des pertes suite au transfert d'une importante partie des exportations pétrolières russes (qui transitaient auparavant par les ports estoniens) vers le port russe d'Oust-Louga ouvert en 2012. La crise ukrainienne risque également de réduire les investissements étrangers directs en Estonie. Dans le cas de la Lituanie, le ralentissement de l'économie russe affecterait la demande intérieure.

La situation de la Lettonie semble encore plus préoccupante, puisque la Russie est son plus grand partenaire commercial. Les investissements et les exportations du pays ne connaîtront pas de croissance significative en raison de la baisse de la demande russe dès 2014. Et les fluctuations du rouble russe pourraient faire pression sur les exportateurs lettons, qui seraient contraints d'économiser sur le personnel pour maintenir leur compétitivité.

La Finlande est l'un des pays les plus sensibles à la demande russe parmi les pays de la zone euro (la Russie représente 9,9% des exportations finlandaises). Des sanctions occidentales supplémentaires contre Moscou risquent de réduire à néant la croissance du PIB, prévue à 0,2% en 2014. Chypre est dans la même situation. Si les sanctions débouchaient sur la restriction des relations commerciales, elles affecteraient les exportations chypriotes - ce qui est extrêmement dangereux pour l'économie de l'île, dont le PIB devrait déjà baisser de 4,8% en 2014.

La crise ukrainienne aura également un impact négatif pour le Monténégro. Ce dernier ne fait encore partie de l'UE mais la Commission européenne le considère comme candidat à l'adhésion. Les Russes sont les acteurs-clés sur le marché immobilier local et par conséquent, des sanctions antirusses d'envergure pourraient réduire l'afflux d'acheteurs de Russie, souligne le rapport. D'autant que la part de touristes russes et ukrainiens au Monténégro était respectivement de 25% et 5% en 2013.

Dans l'ensemble, la Commission européenne s'attend à une croissance économique de l'UE et de la zone euro de 1,6 et de 1,2% respectivement en 2014. En 2015, cette croissance devrait s'accélérer jusqu'à 2% en UE et jusqu'à 1,7% dans la zone euro.
 


Ukraine: risque de guerre civile en cas d'échec de la présidentielle (Hollande)

Un échec de l'élection présidentielle en Ukraine prévue le 25 mai serait susceptible de provoquer une guerre civile dans le pays, estime le président français François Hollande.

"Le seul objectif que nous devons nous donner c'est que l'élection présidentielle en Ukraine puisse se tenir le 25 mai. Si elle ne se tenait pas, ce serait un chaos et le risque de guerre civile", a déclaré le numéro un français dans une interview accordée à la chaîne d'information BFMTV.

"Il y a des moments où l'histoire se joue. L'élection présidentielle a un objectif: permettre que le président qui sortira vainqueur de ce scrutin puisse être légitime aux yeux de tous. Les Russes, Vladimir Poutine, aujourd'hui voudraient que cette élection puisse ne pas avoir lieu pour continuer à faire pression. A nous de le convaincre", a indiqué le président.

Selon lui, la communauté occidentale doit aujourd'hui s'unir pour exercer elle-même une pression sur la Russie "à travers les sanctions".

Un changement de pouvoir s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Les régions de l'Est de l'Ukraine se sont révoltées contre la politique des nouveaux dirigeants du pays.

Pour réprimer les militants qui réclament la fédéralisation du pays, les autorités en place à Kiev mènent des opérations spéciales d'envergure dans plusieurs villes de la région de Donetsk. Les dirigeants ukrainiens accuse Moscou de soutenir les protestataires et de chercher à entraver l'élection présidentielle dans le pays.
 


Flotte de la mer Noire: Moscou débloque 1,7 mds EUR


D'ici 2020, Moscou accordera plus de 86 milliards de roubles (1,7 mds EUR) au développement de la flotte russe de la mer Noire, a annoncé mardi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

"Le volume total des fonds débloqués dans le cadre du programme de développement de la flotte de la mer Noire s'élève à 86,7 milliards de roubles", a fait savoir M.Choïgou lors d'une réunion ministérielle.

Selon lui, le programme de développement de la flotte de la mer Noire nécessite des "corrections" en raison de l'adhésion de la péninsule de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie au terme d'un référendum du 16 mars dernier.

Suite à l'intégration de la Crimée à la Russie, Moscou a entamé le processus de dénonciation d'une série d'accords bilatéraux russo-ukrainiens, notamment sur le partage de la mer Noire et les conditions de déploiement de la flotte russe dans ses eaux.
 


Ukraine : le NYT n'a pas trouvé de Russes dans le sud-est du pays

Deux correspondants du New York Times ont passé plus d'une semaine avec des miliciens de la République populaire de Donetsk, pour tenter de comprendre quelles forces évoluaient dans le sud-est de l'Ukraine, écrit mardi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Ces miliciens sont-ils des Ukrainiens, comme l'affirme Moscou ? Ou la Russie est-elle derrière eux, comme le pense l'Occident ?

"Nous avons communiqué pendant plus d'une semaine avec les combattants d'une unité, à leurs postes de contrôle et en suivant leurs actions contre l'armée ukrainienne. Les miliciens, comme beaucoup d'autres personnes de la région, ont des liens plus ou moins forts avec la Russie. Nombreux sont ceux qui ont effectué leur service militaire dans l'armée soviétique ou ont de la famille en Russie : c'est un mélange complexe en matière d'identification de soi et de loyauté. Cependant, ils sont Ukrainiens. Le chef de l'unité, Iouri, 55 ans, est un Ukrainien ordinaire de sa génération. Il a servi en Afghanistan et possède aujourd'hui une petite entreprise de bâtiment à Droujkovka. Il donnait ses ordres comme un homme qui a vu plus d'une bataille.

En évoquant sa participation à l'occupation des bâtiments administratifs à Donetsk, Iouri dément les accusations de Kiev et de l'Occident selon qui ces actions seraient orchestrées par les services de renseignement russes : "Il n'y pas de Russes ici. J'ai suffisamment d'expérience". Sous son commandement se trouvent 119 hommes âgés de 20 à 50 ans – tous ont servi dans l'armée soviétique, ukrainienne ou encore dans les forces spéciales. Ils sont disciplinés, établissent une surveillance des postes de contrôle, nettoient souvent leurs armes et ne consomment pas d'alcool.

Ils peuvent avoir des points de vue différents sur l'avenir de l'Ukraine mais tout parlent des autorités de Kiev avec aversion. Et ils affirment que la décision d'occuper les bâtiments administratifs à Donbass était une bonne décision : ils rappellent que les forces pro-occidentales ont saisi des bâtiments publics dans la capitale ces derniers mois. "Pourquoi les Etats-Unis soutiennent leurs actions et condamnent les nôtres ? C'est contradictoire", déclare Maxim, un combattant qui comme bien d'autres, croit aux liens culturels, économiques et religieux avec la Russie. Lui est ses compagnons d'armes ont vu une menace flagrante quand Kiev a décidé de priver le russe de son statut de langue officielle.

Les miliciens nient être payés par la Russie ou des oligarques. "Ce n'est pas un travail. C'est un service", déclare Dmitri. "Si les renseignements russes nous aidaient, nous aurions des armes récentes", ajoutent les miliciens. Au lieu de cela, on peut voir sur les postes de contrôle des armes plutôt usagées, les mêmes dont disposent les militaires ukrainiens et les unités de police qui assiègent la ville : des pistolets Makarov, des fusils d'assaut Kalachnikov, des fusils de précision Dragounov et des lance-roquettes antichars, fabriqués dans les années 1980-1990 à en juger par leur marquage.

Pratiquement toutes les armes semblent utilisées depuis longtemps. Nous avons tout de même vu un lance-roquettes RPG-7 neuf : les miliciens ont dit l'avoir acheté avec 12 roquettes aux soldats ukrainiens pour 2 000 dollars. Ils prennent des armes dans les commissariats de police qu'ils assiègent, ainsi qu'aux militaires qui passent dans leur camp.

Rien n'indique que la Russie arme les miliciens. En revanche, ces derniers sont soutenus par la population locale, qui leur apporte de la nourriture et offre un toit pour se reposer. Kiev nous considère comme des séparatistes et des terroristes. Mais pour la population locale, nous sommes des défenseurs, conclut Iouri".
 


Forum de St-Pétersbourg: Washington dissuade les hommes d'affaires US d'y aller

Les conseillers de Barack Obama dissuadent les présidents de corporations US de prendre part au prochain Forum économique international de Saint-Pétersbourg suite à la position de la Russie sur la crise en Ukraine, écrit mardi le quotidien The New York Times.

Selon le journal, les chefs d'Alcoa, de Goldman Sachs, de PepsiCo, de Morgan Sanley et de ConocoPhilips ont déjà refusé de participer au forum économique ou entendent le faire après avoir reçu un appel téléphonique de la Maison Blanche. Toujours selon le quotidien, les appels étaient faits par la conseillère du président américain Valerie Jarrett, le secrétaire au Trésor américain Jacob Lew et la ministre du Commerce Penny Pritzker.

"Au fait, on nous disait:+On ne vous dit pas ce qu'il faut faire, mais ce serai mal vu+" a déclaré un homme d'affaires qui avait reçu un tel appel.
Le journal indique que plusieurs PDG dans des conversations privées expriment leurs préoccupations au sujet de la rupture de liens économiques avec la Russie, ce qui est susceptible de se répercuter sur la coopération bilatérale car des sociétés européennes ou asiatiques peuvent occuper la "place devenue disponible".

"Ceux qui accepteraient de venir au Forum de Saint-Pétersbourg seront inscrits à la "liste noire" de l'administration d'Obama", a indiqué un participant à une réunion à huis clos de la Chambre de commerce américaine en Russie.

Le 18e Forum économique international de Saint-Pétersbourg se déroulera du 22 au 24 mai sous le slogan "Renforcement de la confiance à l'époque des transformations".
 


Moscou veut reporter la présidentielle en Ukraine

La Russie, par l'intermédiaire de sa Chambre sociale, veut soumettre à l'Onu et au Conseil de l'Europe une proposition visant à reporter l'élection présidentielle du 25 mai en Ukraine jusqu'à ce que la situation se stabilise, écrit mardi le quotidien Izvestia.

La Chambre espère que la communauté internationale soutiendra cette initiative car la Russie juge inconcevable d'organiser cette élection dans un contexte d'affrontements sanglants dans le sud et le sud-est de l'Ukraine, a déclaré le 5 mai le premier sous-secrétaire de la Chambre Vladislav Grib.

Selon ce dernier, tenir une élection dans un pays déchiré par les confrontations intestines, alors même que les autorités officielles ne peuvent pas garantir la sécurité de la population, condamnerait le scrutin à des falsifications et provoquerait une escalade du conflit.

Les dirigeants américains et européens ne sont pas de cet avis. Selon l'ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine Jeffrey Payette, les USA apporteront tout leur soutien "au déroulement normal du vote" le 25 mai.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a également déclaré que l'élection du nouveau président à la date prévue contribuerait à la stabilisation de la situation en Ukraine.

Les Etats-Unis, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ainsi que le Parlement européen, comptent envoyer mille observateurs dans les bureaux de vote en Ukraine afin de veiller à ce que l'élection soit "libre, honnête et reflète la véritable volonté du peuple".

La Commission électorale centrale d'Ukraine, sur la même longueur d'onde que l'Occident, a annoncé que la présidentielle se tiendrait le 25 mai "même en état d'urgence".

"Washington applique des doubles-standards. Sa solution pour l'Ukraine est exactement le contraire de celle qu'elle avait défendue pour la Syrie. Après tout, les Etats-Unis et une dizaine d'autres puissances dont la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, ont déclaré le 4 avril qu'ils ne reconnaitraient pas la légitimité de la présidentielle en Syrie fixée le 3 juin", rappelle Timofeï Bordatchev, directeur du Centre d'études européennes du Haut collège d'économie.

Dans la déclaration préparée par le département d'Etat, les principaux opposants au gouvernement du président syrien Bachar al-Assad ont qualifié l'élection de "parodie de démocratie", qui entraînerait la division du pays, rappelle l'expert.

Les dirigeants occidentaux se sont prononcés contre l'élection en Syrie en raison de l'impossibilité d'assurer la légitimité de la présidentielle et la sécurité des électeurs dans un contexte de guerre civile, où la moitié du pays est contrôlée par des rebelles. Mais ces mêmes conditions n'effraient pas l'Occident dans le cas de l'Ukraine.

"Washington soutient uniquement les initiatives qui lui sont profitables. Il ne faut pas attendre d'explications – un tel cynisme, une telle impudence, sont injustifiables", estime Timofeï Bordatchev.

D'après l'expert, c'est pour cette raison que la politique de Barack Obama n'est soutenue que par les pays dépendant de l'Amérique, alors que la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Argentine adoptent la même position que la Russie - comme on l'a vu lors du vote des Brics le 27 mars 2014 à l'Assemblée générale des Nations unies sur la résolution concernant l'intégrité territoriale de l'Ukraine et le rejet du référendum de Crimée.
 


La CIA et le FBI à l'oeuvre à Kiev

Washington dément la participation de conseillers américains à l'opération militaire en cours dans le sud-est de l'Ukraine, écrit mardi 6 mai le quotidien Kommersant.

Selon le département d'Etat, un groupe d'agents du FBI et de la CIA a effectivement été envoyé à Kiev, mais pour "remettre la main sur l'argent envoyé à l'étranger par les membres du gouvernement de Viktor Ianoukovitch", le président du pays renversé en février 2014.

La revue allemande Bild am Sonntag rapportait le week-end dernier la présence de "dizaines" d'agents américains à Kiev. Selon des sources anonymes auprès des services de renseignement allemands, les agents du FBI et de la CIA, présents "au nom du gouvernement américain", aident les autorités ukrainiennes à "réprimer l'insurrection" dans le sud-est du pays et à créer un "système de sécurité fonctionnel". Bild am Sonntag affirme que les Américains "ne participent pas directement aux affrontements" et travaillent uniquement à Kiev.

Pour Moscou, cette publication est une preuve supplémentaire de l'ingérence des Etats-Unis dans les événements en Ukraine. Le lien renvoyant à cet article ont été publiés sur la page officielle du ministère russe des Affaires étrangères (MAE) sur le réseau Facebook, et sur la chaîne Rossia 1 le directeur de la CIA a été accusé d'élaborer un "plan punitif contre des civils pacifiques".

Cette réaction a semé la confusion à Washington. Le département d'Etat avait annoncé mi-avril que l'administration s'apprêtait à envoyer à Kiev un groupe d'experts. "Nous avons envoyé des experts du ministère des Finances, de la Justice et du FBI pour aider le gouvernement ukrainien à enquêter et à recueillir les preuves nécessaires pour faire revenir les actifs volés et envoyés à l'étranger" par l'entourage de Ianoukovitch, a déclaré Jen Psaki, porte-parole du département d'Etat, le 14 avril. D'après elle, des agents britanniques participent également à ces recherches. Le département d'Etat a annoncé que des représentants du Pentagone étaient également présents à Kiev, ainsi que des experts de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) pour évaluer la situation dans le secteur énergétique et financier. Les militaires américains comptent poursuivre leur collaboration dans le cadre des programmes pour le financement et la formation des forces armées de pays étrangers (Foreign Military Financing, International Military and Education Programs).

"Nous travaillons conjointement avec le gouvernement ukrainien pour déterminer les priorités du pays en matière de sécurité. A partir de là nous déciderons de l'aide à accorder dans ce domaine", a expliqué Jen Psaki.

Selon le département d'Etat, les agents du FBI aident également les autorités ukrainiennes à lutter contre le crime organisé et les représentants de la CIA assistent Kiev pour la "réforme et le renforcement du Service de sécurité ukrainien (SBU)".

D'après les informations officielles, l'assistance américaine au profit du gouvernement ukrainien se limite pour l'instant à du matériel non létal : des rations alimentaires, des couvertures, des casques et des moyens de transmission pour l'armée ukrainienne. Toutefois selon une source, "dans certains cas exceptionnels" les Américains ont transmis à Kiev des renseignements satellite.

Le département d'Etat confirme que d'autres pays de l'Otan prêtent leur assistance au gouvernement ukrainien, mais réfutent les communiqués de presse sur la participation de militaires étrangers à l'opération militaire dans le sud-est du pays. "Il existe effectivement une coopération étroite, mais uniquement au niveau des consultations officielles", a annoncé le département d'Etat américain.
 


Moscou ne veut pas geler le dialogue avec Washington (vice-ministre)

La Russie ne cherche pas à geler le dialogue avec les Etats-Unis sur fond de crise ukrainienne, a déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

"Moscou et Washington poursuivent leurs discussions concernant le règlement syrien, dont le désarmement chimique, ainsi que le programme nucléaire iranien. Cependant, à en juger par le volume des contacts et le fond général sur lequel ils se déroulent, il est clair que l'Ukraine se répercute partout. La responsabilité en incombe à la partie américaine", a indiqué le diplomate russe.

"Les relations bilatérales sont toujours en place. La coopération dans le domaine spatial se poursuit également, bien qu'elle ait été réduite (…). Quant au nucléaire civil, nous pensons qu'on ne va pas non plus geler l'ensemble des contacts", a fait savoir M.Riabkov.

Toujours selon lui, Moscou n'entreprend aucune démarche visant à pénaliser le dialogue russo-américain dans tel ou tel domaine.

"Tout ce que nous avons fait en la matière constitue une réponse aux démarches inamicales de Washington, et nous avons l'intention de nous tenir à cette approche", a déclaré le vice-ministre.

Suite au rattachement en mars dernier de l'ex-république ukrainienne de Crimée à la Fédération de Russie, dénoncé comme une annexion par les nouvelles autorités de Kiev, les Etats-Unis et l'Union européenne ont décrété une série de sanctions à l'encontre de plusieurs responsables, hommes d'affaires et entreprises russes. Parmi les sanctions figurent des gels d'avoirs et des interdictions de visas.

Le 28 avril, les Etats-Unis ont de nouveau élargi leur liste noire de personnes et sociétés frappées par les sanctions, y ajoutant sept hommes d'affaires et 17 sociétés russes. De leur côté, les 28 pays de l’UE ont élargi à Bruxelles la liste noire des Russes dont les actifs à l’étranger seront gelés et qui seront interdits de séjour en Europe. Ils ont également évoqué la phase économique des sanctions contre la Russie.
 


Washington a essayé d'empêcher un parlementaire russe d'être reçu par Belgrade

Les Etats-Unis ont fait pression sur la Serbie pour empêcher le président de la Douma russe Sergueï Narychkine, faisant objet de sanctions de l'UE, d'être reçu par ce pays, a déclaré mardi Mikhaïl Emelianov, un membre de la délégation russe.

Une délégation de parlementaires russes dirigée par M.Narychkine se trouve actuellement en visite à Belgrade.

"C'est un secret de Polichinelle, les Américains ont fait pression sur la Serbie pour empêcher M.Narychkine de s'y rendre", a indiqué le parlementaire aux journalistes.

"Le fait que d'un côté, les Serbes veulent adhérer à l'UE et de l'autre, n'ont pas eu peur de recevoir notre délégation, en dit long sur leur courage", a souligné le député.

Suite au rattachement de la Crimée à la Russie, les Etats-Unis et l'UE ont imposé des sanctions contre plusieurs hommes politiques et hommes d'affaires russes qui sont dorénavant visés par des gels d'avoirs et des interdictions de visa d'entrée
 


Ukraine: pas d'envoi de troupes russes en vue (Otan)

Il est peu probable que la Russie introduise ses troupes dans l'est de l'Ukraine , estime le commandant en chef des forces de l'Otan, le général Philippe Breedlove, cité par les médias occidentaux.

"Aujourd'hui, je vous dirais que je ne pense que ce soit le plus probable", a indiqué le général lors d'une conférence sur les armes organisée lundi à Ottawa.

Selon lui, la Russie "est en mesure d'atteindre ses objectifs dans l'est de l'Ukraine sans y envoyer ses forces armées".

Auparavant, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a déclaré dans une interview au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung que la Russie se comportait "comme un ennemi plutôt qu'un partenaire". Il a alors mis Moscou en garde contre toute tentative de déstabiliser la situation en Ukraine, tout en soulignant que l'Alliance atlantique n'envisageait pas de solution militaire à la crise ukrainienne.

M. Rasmussen a également appelé les pays européens faisant partie de l'Alliance à augmenter leurs dépenses militaires.

Un changement de pouvoir s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Les régions de l'Est de l'Ukraine se sont révoltées contre la politique des nouveaux dirigeants du pays.

Pour réprimer les militants qui réclament la fédéralisation du pays, les autorités en place à Kiev utilisent des hélicoptères d'assaut et des blindés. Depuis le 2 mai, l'armée ukrainienne mène des opérations spéciales d'envergure dans plusieurs villes de la région de Donetsk.

Suite à l'aggravation de la situation dans les régions sud-est de l'Ukraine, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a constaté une intensification "sans précédent" des activités des forces armées américaines et de l'Otan à proximité des frontières russes dans l'Europe de l'Est.

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