Opération Épervier. Trois personnalités déjà libérées de Kondengui après commutation et remise de peines

Cameroon-Tribune Lundi le 03 Mars 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après Mounchipou Seïdou et deux de ses co-accusés dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, le gros contingent devrait suivre dans les prochains jours.

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C’est un homme souriant et détendu qui accueille C.T ce vendredi 28 février à son domicile sis au quartier Obili. Il est 11h lorsque nous arrivons chez les Mounchipou. L’ambiance des retrouvailles est visible dès la véranda. Quelques parents souhaitent la bienvenue. A l’intérieur, la pièce est occupée par des femmes, présentes en grand nombre. Cinq minutes après notre arrivée, l’ancien ministre des Postes et Télécommunications apparaît. Il confie ses impressions d’homme libre, commençant par remercier Dieu-Tout puissant et les membres de sa famille. La pensée de Mounchipou Seïdou est claire et précise. « Dans la difficulté, la famille a une valeur thérapeutique. Ces quinze dernières années, ma famille est restée très proche de moi. C’est une cellule très importante. Quand on est en fonction, on peut avoir l’impression que les gens viennent vers vous pour des raisons sociales. Ce n’est pas toujours vrai », souligne l’ancien gouverneur, heureux de revoir deux de ses fils venus de France pour la circonstance.

Mounchipou Seïdou remercie le chef de l’Etat pour cette grâce. Condamné en 1999 en instance à 20 ans de prison ferme dans une affaire de détournement de deniers publics au ministère des Postes et Télécommunications qu’il dirigeait alors, sa peine avait été réduite à 15 ans en appel. Il avait été ensuite débouté par la Cour suprême. « Ma condamnation était définitive. A la lecture du décret, je savais que j’en étais l’un des bénéficiaires », note l’ancien ministre. Il lui restait six mois de prison à purger. Mounchipou Seïdou a été libéré au même moment que deux de ses coaccusés, à savoir Emmanuel Bahiga et Meli. Un troisième co-accusé, Ngoué, avait demandé son transfert à la prison de Nanga-Eboko. Il devrait également retrouver sa liberté. Depuis samedi dernier, Mounchipou Seïdou séjourne à Foumban « pour une retraite de quelques jours », a-t-il précisé.

A Yaoundé, cinq détenus au total ont déjà été libérés depuis la mise en application du décret présidentiel du 18 février dernier. « Les choses n’ont pas évolué par rapport à vendredi. Pour le moment, nous attendons les résultats de la commission chargée d’examiner les dossiers. Elle rendra sa copie entre mardi et mercredi. » Médard Bomotoliga Koalang, régisseur de la prison principale de Kondengui, joint au téléphone hier en milieu d’après-midi, est précis. En dehors des cinq personnes (Edzoa Titus, Michel Thierry Atangana, Mounchipou Seïdou, Bahiga, Meli) déjà élargies, les autres bénéficiaires du décret présidentiel portant commutation et remise de peines seront connus au courant de cette semaine. Le régisseur annonce une cérémonie solennelle à la prison de Kondengui qui compte environ 4000 pensionnaires. Il ne veut pas s’aventurer dans les chiffres et préfère attendre les résultats de la commission qui compulse les dossiers au bloc administratif de la prison, notamment au greffe.

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