Opération Epervier. Tribunal militaire-Lutte contre Boko Haram: Me Harissou et Cie inculpés pour rébellion et outrage au président de la République

Charles-Olivier Mbami | La Nouvelle Expression Lundi le 25 Janvier 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une seule affaire était inscrite au rôle de l’audience criminelle spéciale du tribunal militaire de Yaoundé ce vendredi 22 janvier 2016.

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 La composition du tribunal affichée a subi une

modification inexplicable. La composition initiale devait être présidée par le colonel Jean L. Mvondo Akoutou. Finalement, l’audience a été ouverte à 11h50mn et la collégialité du tribunal présidée par la magistrate Yvonne Akoa. Elle avait déjà jugé les ‘’émeutiers’’ de la faim de février 2008 au tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif

Rébellion et port d’armes au menu. – Sur ordre de la Présidente du tribunal, le greffier audiencier, l’adjudant chef major, Mangoua a procédé à l’appel des accusés. Ils sont cinq dans le box : Me Abdoulaye Harissou, notaire résidant à Maroua, Aboubakary Siddiki, chef d’entreprise. Tous les deux sont sous mandat de dépôt (MDP) à la prison centrale de Yaoundé/Kondengui. Puis suivront Baba Wamé, enseignant à  l’ESSTIC, (UY2-SOA), N. Tongué Rodrigue et Félix Cyriaque Ebolé Bola journalistes  comparaissent libres. Le moment le plus attendu  était certainement la lecture de l’acte d’inculpation. Elle sera faite par le greffier audiencier. Ainsi, par ordonnance N°266 du 30 novembre 2015, les susnommés  ont été renvoyés devant le tribunal de céans pour répondre des faits  de complicité d’assassinat, de détention et port d’armes illégaux d’armes et munitions de guerre , hostilités contre la patrie, révolution, outrage au Président de la République et non dénonciation. Pas moins. Les faits ont été perpétrés courant les années 2013 et 20143. Les chefs d’inculpation sont sériés. Ainsi, hormis tout le package des chefs  d’inculpation, on reproche à Me Harissou, d’avoir, par voie de communiqué outrager le Président de la République, appelant les populations à la désobéissance civile et à la révolte. Le communiqué querellé, selon l’accusation, a été diffusé dans plusieurs localités et régions du Cameroun. Dans les mêmes circonstances de lieu et de temps , il est reproché spécifiquement à Baba Wamé, Tongué et Ebolé Bola les faits de non dénonciation. En fait, pour l’accusation, ces hommes de médias ont commis le crime de la rétention de l’information. Tous ces chefs d’inculpation énoncés sont prévus et réprimés par les articles 74, 97, 102, 107, 114, 153 (1), 237 et 27 du Code pénal camerounais. L’audience de vendredi était celle de mise en forme du dossier. Une douzaine d’avocats s’est constituée pour la défense des intérêts  accusés, dont Me Cantier,  avocat au barreau de Paris. Le collectif de la défense s’est plaint du non communication du dossier de la procédure  par le ministère. Mais, ils ont été calmés et rassurés par  le juge. Bref, aucune question particulière n’a été posée aux accusés, si oui, juste leur identification. Après  toutes les formalités d’usage, l’audience a été levée. Elle reprendra le 19 février 2016.

 

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