Entre autres défis à relever par Mathijs Boertien, aux commandes de la compagnie nationale officiellement installé hier mardi 8 janvier 2012 à Douala, amener les Camerounais à refaire confiance à leur compagnie.

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Le défi est de taille: crédibiliser et rentabiliser la Camair-Co. C’est la mission principale du nouveau Directeur général de cette entreprise, ainsi que martelé par le ministre des Transports, Robert Nkili. C’était lors de l’installation de Mathijs Boertien, directeur général de la Camair-Co, mardi 8 janvier 2013 dans un hôtel de la place à Douala. Au cours de la cérémonie à laquelle l’ancien Dg, (le Néerlandais) Alex Van Elk a brillé par son absence, le ministre a déroulé ce qui tient lieu de feuille de route de l’actuel gestionnaire. Il devra «connaître les moyens dont la compagnie dispose pour atteindre ses objectifs, rassurer le personnel, rendre compte des diligences au Conseil d’administration et au ministre des Transports, tutelle technique de Camair-Co». Une feuille de route qui manque de précision et élude les problèmes de fond de la compagnie, selon des témoignages glanés auprès des employés. A en croire Robert Nkili, le fait que le président de la République ait choisi le Néerlandais Mathijs Boertien témoigne non seulement «de l’excellence des relations entre nos deux pays, mais c’est aussi le candidat ayant présenté le meilleur profil pour la mise en œuvre du plan de dynamisation de la compagnie.»
Le nouveau Dg n’est pas seulement un ancien de la maison. Il y a même occupé de 2010 à 2012 le poste de Directeur de l’exploitation avant de démissionner. Il est donc au parfum des problèmes que connaît la compagnie. Mais a-t-il la compétence nécessaire pour lui faire atteindre la vitesse de croisière ? Dans l’appareil, on ne se sent pas plus en sécurité que du temps de son prédécesseur et compatriote. L’entreprise croule sous le poid d’une dette colossale que les quatre milliards de perfusion accordés par le président de la République n’ont pu combler. Sur le coup, Mathijs Boertien entend «contribuer au développement de la Camair-Co. Les années précédentes ont été difficiles sur plusieurs plans, nous en tirerons les conséquences.» Et de poursuivre : «je travaillerais en collaboration avec le Conseil d’administration. Notre priorité sera le service, le vol à l’heure et la rentabilité de la compagnie.» Le pilote sera jugé à la dextérité avec laquelle il va négocier la traversée de la zone de turbulence où Van Elk à abandonné l’aéronef.

Valgadine TONGA (Stagiaire)



Focal: Un homme des avions

Pendant la cérémonie d’installation, le ministre des Transports a passé en revue le parcours de Boertien. En fait, il a toujours évolué dans l’aviation. Avec ses diplômes d’ingénierie électrique, de pilote spécialiste des aéronefs de type Dc -10,747-200, 767-300Er, Md11 entre autres, et un Mba en management des compagnies aériennes, il va occuper plusieurs postes dans diverses compagnies. De 1985 à 2004, il alterne les fonctions à la compagnie Martiner Holland, dont celui de directeur des opérations. Plus tard, pendant trois ans (2004-2007), il est directeur général de la compagnie Dening Air Holding. Un an après il fonde la compagnie Amtersdam Airlines et de 2008 à 2010 il donne des consultations à la compagnie Aircraft Finance and Training. Bien évidemment, avant son nouveau poste de Dg à la Camair-Co, il est directeur d’exploitation entre 2010 et 2012. Pourvu que ce background suffise pour redonner du souffle à la compagnie aérienne. 

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