Cameroun - Consommation. Tonnes de riz avariés au port de Douala: soupçons autour de l’analyse d’un laboratoire français

Blaise-Pascal Dassié | Le Messager Mercredi le 28 Aout 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il y a du mercure dans ce riz soleil, plus de 7000 tonnes, en provenance de la Birmanie. C’est ce que pense Prince Nazer Kemajou.

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Le coordonnateur de l’Organisation des droits de l’homme, de la protection du citoyen et de l’environnement (Odhp), en est bien sûr. Il soutient qu’il y a eu «manipulation» des analyses scientifiques N° 30716 A/R01 du laboratoire Rizlab France. Pourtant dit-il, l'État camerounais a fait effectué des analyses dans trois laboratoires agréés près la Cour d'appel du Littoral. Lesquels avaient révélé que la qualité physique du riz était compromise par les brisures et le blanchissement. Donc mauvais pour la santé des consommateurs. «Mais, comme une société multinationale qui fait dans le transport maritime est impliquée dans cette histoire de trafics de haut niveau car elle est habituée à transporté les déchets alimentaires hors norme sur notre territoire sans obéir aux normes internationales, il faut tronquer les résultats d’analyses», affirme le coordonnateur de l’Ong. Selon le rapport d’analyses dont Le Messager a reçu copie, objet de critiques de la part des organisations de protection des droits des consommateurs, le dénombrement de moins de 20 000 germes par gramme par le riz soleil montre un très bon niveau sanitaire général de ce produit. Par ailleurs, Rizlab France dit avoir décelé une «odeur de poussière et de moisi léger. A noter que les experts n’avaient pas détecté cette odeur de moisi léger lors de l’inspection». On «peut expliquer ce qui précède, lit-on, par le fait que dans le lot dit «visuellement sain», le triage est à parfaire car nous y avons retrouvé quelques sacs (dans la proportion de 1 à 3%) qui montraient des taches d’humectation et de mouille passée ainsi que de la moisissure. Cette faible proportion de sacs qui auraient dû être écartés par Getma perturbe le résultat de ce point de vue».

De ce fait, pense le laboratoire français le tri effectué par Getma est à parfaire par un re-triage pour écarter ces 1 à 3% de sacs moisis. Cette opération, indique le rapport d’analyse viendra éliminer ces facteurs interagissant aboutissant à cette « odeur de moisi léger ». Qui relève la présence d’insectes vivants dans les échantillons de riz sélectionnés. «Une fumigation est donc nécessaire pour la remise en conformité de ce riz».
Bien plus ledit rapport d’analyse précise que les autres critères physiques sont corrects à l’exception d’un d’entre eux qui est le taux de brisure. «Il est relevé à 38.3% alors qu’il eut dû être de 25% maximum. Il ne s’agit, cependant, nullement d’un indice de qualité mettant en cause la salubrité de la denrée mais qui relève d’une discussion entre acheteur et vendeur sur la qualité contractuelle du riz par rapport à son prix», conclu le rapport d’analyse. Toutes ses conclusions obtenues dans le rapport d’analyse faite par le laboratoire français ne satisfont pas les organismes de défense des droits de consommateurs qui entendent monter au créneau pour, disent-ils, dénoncer «la tricherie». S’il est tout aussi intéressant de relever le très faible niveau de la flore mésophile aérobie qui est un indicateur de l’état sanitaire général de denrée, ces organismes soutiennent mordicus que le riz soleil est de mauvaise qualité. «Plus les jours passent sa manipulation devient dangereuse car le risque de contamination est réel tant sur l'homme, sur l'animal et l'environnement. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour la protection des vies humaines car, 7 millions de Kg de riz moisi soit 7000 tonnes peut contaminer tout un pays», craignent-ils.

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