Togo. Togo: les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se poursuivent

AFP Jeudi le 23 Aout 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
LOME (AFP) - (AFP) - Des affrontements ont éclaté mercredi à Lomé entre les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, et environ 2.000 manifestants de l'opposition lors d'une deuxième journée consécutive de protestation, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Les organisateurs de la manifestation ont indiqué que plusieurs dizaines de personnes avaient été blessés et arrêtées, et ont renoncé au troisième jour de protestation prévu, face à la brutalité des forces de l'ordre.

"Ce jour, nous avons enregistré plusieurs dizaines de blessés et des interpellations. (...) Nous avons décidé de changer l'itinéraire de notre marche comme l'ont exigé les autorités, malgré cela, nous avons été dispersés à coup de gaz lacrymogène. Les forces de l'ordre nous ont réprimés, ils nous ont battus. C'est un coup de force. Pour nous, c'est fini, il n'y a plus rien à dire. Il n'y aura pas de manifestations", a déclaré lors d'une conférence de presse Me Zeus Ajavon, coordonnateur du Collectif "Sauvons le Togo".

Le collectif "Sauvons le Togo", qui regroupe neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvements politiques de l'opposition, avait annoncer trois jours de marches et de sit-in à partir de mardi, pour réclamer des changements dans le code électoral avant les élections législatives théoriquement prévues en octobre.

Des affrontements violents mais isolés entre forces de l'ordre et manifestants ont eu lieu dans le quartier de Bé, à Lomé, selon un journaliste de l'AFP, précisant que des gaz lacrymogènes ont été tirés peu de temps après le début de la marche. Certains manifestants ont en retour jeté des pierres et brûlé des pneus, toujours selon l'AFP.

"Nous n'avons plus peur des gaz lacrymogènes. Ils doivent nous laisser manifester librement, sinon nous irons jusqu'au bout", affirmait à l'AFP un manifestant appelé Kossi, avant les incidents. "Ceux qui nous empêchent de manifester n'auront pas la paix. Nous sommes prêts à tout, car trop c'est trop", déclarait Kossigan, un autre militant.

Mardi, les autorités avaient déjà fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs milliers de manifestants dans le centre de la capitale. Plusieurs manifestants avaient été blessés et d'autres arrêtés, selon les organisateurs de la marche, qui n'avaient pas fourni de bilan plus précis.

Selon le gouvernement, dix personnes, dont un policier, avaient été légèrement blessées mardi.

Le gouvernement avait interdit la semaine dernière les manifestations dans les endroits à forte activité commerciale, en réponse à l'annonce du collectif des journées de protestation.

Le gouvernement a justifié l'interdiction de manifester dans les endroits à forte activité commerciale par la difficulté à y maintenir l'ordre et la sécurité. Mais les organisateurs avaient annoncé leur intention de passer outre cette interdiction.

Certains partis d'opposition demandent que les élections soient retardées pour permettre des réformes préalables. Le collectif "Sauvons le Togo" exige notamment l'abrogation de nouvelles dispositions du code électoral adoptées par l'Assemblée nationale sans consensus dans la classe politique.

Le Togo est dirigé depuis 2005 par le président Faure Gnassingbe, qui a succédé à son père Gnassingbe Eyadema, lui-même resté 38 ans au pouvoir. Faure Gnassingbe avait été porté au pouvoir par l'armée, à la mort de son père, puis a remporté les élections en 2005 et 2010.

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