Cameroun - Corruption. Titus Edzoa devant le juge

Claude Tadjon | Le Jour Jeudi le 03 Février 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un avocat français de la défense interdit de visa d’entrée au Cameroun.

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Titus Edzoa et Thierry-Michel Atangana vont être extraits de leur cellule du Sed pour reprendre, ce jeudi 03 février, le chemin du palais de justice de Yaoundé centre administratif, à la faveur de la reprise de leur procès contre l’Etat du Cameroun.

Cette audience survient dans un contexte particulier, avec le refus du visa d’entrée sur le territoire camerounais opposé à un avocat français, désireux de se constituer pour défendre Thierry-Michel Atangana. « J’ai fourni un passeport remplissant toutes les conditions, tous les documents afférents, et il m’a été répondu au bout de 3 jours qu’on ne pouvait me délivrer de visa, les renseignements généraux camerounais n’ayant toujours pas donné de réponse », explique Me Gilbert Collard, dans une correspondance à son confrère camerounais, Me Frédéric Ngoupa, constitué dans cette affaire.

Mardi dernier, les avocats de Thierry-Michel Atangana ont donné un point de presse à Yaoundé, pour décrier ce refus de visa, qu’ils considèrent comme une « grave violation » de l’accord de coopération en matière de justice signé par le Cameroun et la France. Lequel accord prévoit que les avocats français inscrits à un barreau français peuvent assister ou représenter des justiciables devant toutes les juridictions camerounaises. La réciprocité étant valable. Pour les avocats de M. Atangana, ce refus de visa n’est pas sans conséquences pour la défense de l’accusé : « Nous avons une organisation du travail, lorsqu’un maillon n’est pas là, ça peut déstabiliser la défense », confesse Me Frédéric Ngoupa.

Pour en revenir au procès, l’audience de ce jour devrait porter sur la suite de l’audition des témoins de l’accusation. A la dernière audience, le 13 janvier dernier, Peter Akumchi Awa, ex-trésorier payeur général de Douala, a comparu pour montrer que dans le cadre de la gestion du Comité de pilotage et du suivi des projets routiers Yaoundé-Kribi et Ayos-Bonis (Copisur), Titus Edzoa, Thierry-Michel Atangana (ex-président du Copisur) et Isaac Njiémoun (ex-membre du Copisur) ont procédé à des décaissements illégaux. Pendant le contre-interrogatoire, la défense s’est employée à démontrer le contraire.

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