Cameroun - Réligion. Timides préparatifs pour la Fête de la Tabaski

Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG | Cameroon-tribune Mercredi le 07 Septembre 2016 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans les marchés et les familles, les esprits sont encore absorbés par la rentrée scolaire.

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Au quartier Briqueterie à Yaoundé mardi matin, rien ne présageait de la Tabaski, la plus grande fête musulmane. Dans les familles, l’heure est encore à la rentrée scolaire. « Je n’ai pas encore fini avec l’achat des livres et des cahiers pour mes enfants. Quand j’aurai terminé, je pourrai penser à la fête d’ici à vendredi. J’ai encore plusieurs jours pour le faire », confie Mohamadou Ousmanou, un fidèle musulman. « Je n’ai encore rien reçu de mon époux pour préparer la fête. Je continue d’attendre même si je sais qu’il pourra se débrouiller même à la dernière minute », rassure Fadimatou Ibrahim, mère de famille.


Dans les ateliers de couture, ce n’est pas la grande bousculade. Chez Abdouraman Abana, les machines tournent au ralenti. Seul Ismaël, l’un des employés s’active sur l’une d’entre-elles. « Nous n’avons pas beaucoup de clients à cause de la rentrés scolaire. Nous n’avons reçu jusqu’ici que six commandes pour la fête du mouton. Quelques jours nous séparent de la célébration et nous espérons faire recette dans deux ou trois jours », explique le propriétaire de l’atelier. Non loin de là, l’atmosphère est identique. « Les parents n’ont pas d’argent surtout avec les dépenses relatives à l’achat des fournitures scolaires et le paiement des frais de scolarité. Les temps sont difficiles. Encore que les femmes et les enfants ne manquent pas de vêtements dans leur garde-robe », ajoute Moustapha, un autre commerçant.


Au marché du 8è à Yaoundé, l’affluence en pareille période n’est pas au rendez-vous. Des moutons sont parqués dans les enclos faute de clients. Les commerçants continuent d’assurer leur nutrition, question de garder leur embonpoint jusqu’au jour-J. « Je n’ai encore rien vendu. Les potentiels clients viennent s’enquérir des prix. D’autres les trouvent trop chers. Pour eux,  ce n’est pas évident de débourser 60 000 F pour une bête par ces temps de morosité financière. Ils attendent la dernière minute pour se ravitailler », conclut Adeline T., vendeuse. 

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