Entraineur, il tire les leçons de l’élimination des Lionnes au Mondial canadien.

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Les huitièmes de finale de la Coupe du monde canadienne ont commencé hier. Pour sa première sortie, le Cameroun a affronté la Chine. Quel est votre avis sur cette rencontre ?

C’était un beau match dans son rythme et dans l’intensité. Malheureusement, il y a eu beaucoup d’imprécisions des Lionnes devant les buts. Comme d’habitude l’entame a été difficile d’où le but encaissé sur absence de marquage dans la surface de réparation. Il y a eu une nette domination physique et beaucoup de pression en deuxième manche. Malheureusement, le manque de réussite a été un caillou dans la chaussure des Lionnes.

Après le but de la Chine, les pouliches de Car Enow Ngachu        ont-elles tout donné  pour revenir au score ?

Bien sûr. Elles ont tout fait pour revenir au score. Voyant qu’elles sont menées,  les Lionnes se sont sérieusement battues. Elles ont donné du répondant aux Chinoises.  Enganamouit, Aboudi,  Akaba et Yango étaient dans tous les coups offensifs. La pression offensive était visible. La possession du ballon était la nôtre pendant toute la deuxième manche.  Mais, j’ai l’impression que l’enjeu a dominé sur le jeu dans la tête des attaquantes. Conséquence, elles ont parfois versé dans la précipitation et l’imprécision.

En dehors de l’imprécision et le manque de précision, y-a-t-il eu un élément qui s’est ajouté et qui aurait découragé les Lionnes ?

Généralement les ratés accentuent la pression psychologique, ce qui peut expliquer le manque de maîtrise à un moment donné.  Mais, je pense que les Lionnes ont tout donné pour passer ce tour. Elles avaient la maîtrise du sujet car les Chinoises n’ont pas dominé le Cameroun. Pour moi, c’est une élimination divine qui voudrait nous interpeller à revoir l’organisation de notre football et comprendre que seules les prouesses et le travail du « sorcier noir » Enow Ngachu ne suffisent pas pour atteindre le haut niveau, il faut accompagner un entraineur dans son travail.

Pour les prochaines échéances, qu’est-ce qu’il y a lieu de faire pour un résultat plus alléchant que celui que nous avons eu ?

Il faut être professionnel dans notre football. Tout d’abord faire jouer les championnats, ramener tous les clubs qui ont été radiés sans raisons objectives. Car la majorité des filles évoluant au Cameroun et qui ont participé à la compétition sont des joueuses des clubs radiés. Revoir l’encadrement administratif des Lionnes pour éviter les problèmes de primes. L’encadrement technique doit être conservé et se remettre au travail rapidement pour préparer la Can 2016.

Propos recueillis par Nadine Ndjomo

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