France. Terrorisme: Comprendre les attentats de Paris
L'Etat islamique a revendiqué les attentats menés vendredi dernier dans sept lieux différents à Paris et à Saint Denis, en France. Attentats qui ont fait au moins 128 morts et 300 blessés dans un état grave. La France paie le prix de son engagement armé à travers le monde et principalement en Syrie.
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L’état d’urgence sur l’ensemble du territoire et trois jours de deuil national ont été décrétés par le président français François Hollande à la suite des attaques terroristes meurtrières menées dans la soirée du vendredi 13 novembre 2015 dans sept lieux différents à Paris et à Saint Denis, en France. Attaques ayant fait au moins 128 morts dont 82 au Bataclan et 300 blessés dans un état grave. Huit terroristes dont des kamikazes sont morts. Les attaques à Paris ont visé le Bataclan où se déroulait un concert de musique rock, le Stade de France où se jouait le match amical de football opposant les Bleus français à l’équipe d’Allemagne, mais aussi des cafés et restaurants. Tout a commencé au restaurant Le Petit Cambodge dans le 10ème arrondissement, où des inconnus ont tiré à l'arme automatique en terrasse, et tué plusieurs clients attablés dehors. Simultanément deux explosions au moins retentissaient aux abords du Stade de France pendant le match.
« Début de la tempête…»
Qualifiant ce qui s’est passé d’«acte de guerre commis contre la France», François Hollande a aussi décrété la fermeture des frontières : «la France sera impitoyable à l’égard des barbares de Daech», a-t-il ajouté. L’Etat islamique (Ei) a revendiqué officiellement samedi les attaques perpétrées le vendredi 13 novembre 2015 à Paris. Traduit en plusieurs langues, le communiqué de cette organisation terroriste indique que la France et l’Allemagne «deux pays croisés» étaient visés. Le groupe jihadiste Daech (Etat islamique) fait savoir que «la France et ceux qui suivent sa voie doivent savoir qu’ils restent les principales cibles de l’Etat islamique et qu’ils continueront à sentir l’odeur de la mort pour avoir pris la tête de la croisade. (...)Cette attaque n’est que le début de la tempête et un avertissement pour ceux qui veulent méditer et tirer des leçons.» La France paie le prix de son engagement armé sur plusieurs fronts à travers le monde dans la lutte contre le terrorisme et notamment au Mali, en Libye et en Syrie.
Contre le mode de vie occidental, l’Ei a qualifié le concert au Bataclan de «fête de perversité». Cette organisation terroriste déclare avoir «pris pour cible la capitale des abominations et de la perversion, celle qui porte la bannière de la croix en Europe, Paris». «Huit frères portant des ceintures d’explosifs et des fusils d’assaut ont pris pour cible des endroits choisis minutieusement à l’avance au cœur de la capitale française (…) Paris a tremblé sous leurs pieds et ses rues sont devenues étroites pour eux. Le bilan de ces attaques est de minimum 200 croisés tués», souligne ce communiqué. Les présidents des Etats-Unis d’Amérique, de la Turquie, de l’Iran et la chancelière allemande ont immédiatement condamné ces attentats terroristes. Des attentas considérés comme les plus meurtriers que la France ait jamais connus.
Cop 21 : Mesures de sécurité renforcées
En janvier dernier, les attentats contre Charlie Hebdo et l’hyper Casher avaient fait 17 morts dont 3 terroristes. En août, un carnage avait été évité dans un train du Thalys reliant Amsterdam à Paris quand trois Américains avaient maîtrisé à bord un homme armé. Les attentats perpétrés par Mohammed Mera en mars 2012, à Toulouse ont causé la mort de sept personnes, trois enfants, un professeur et trois militaires. Parmi les derniers attentats les plus violents que la France ait subis figure en bonne place les huit attaques terroristes à la bombe qui avaient eu lieu en trois mois. Celui du Rer Saint Michel le 25 juillet 1995 avait fait 8 morts et 117 blessés. Le 8 décembre 1996, un autre attentat dans la station du Rer B Port-Royal entraînait la mort de huit personnes et faisait 151 blessés. On peut aussi citer l'attaque contre la synagogue parisienne de la rue Copernic où quatre personnes ont été tuées et une vingtaine de personnes blessées le 3 octobre 1980.
Tandis que 13 personnes étaient mortes et environ 300 blessées dans la série d’attentats qui avait frappé la France en 1985 et en 1986, le 9 août 1982, l’attentat de la rue des Rosiers faisait six morts et 22 blessés. Ces attentats font planer une menace sérieuse à l’organisation de la 21ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (Cop 21)). Conférence prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, à Paris. Malgré les attentats perpétrés à Paris, la date de la Cop 21 a été maintenue : «La Cop 21 doit se tenir. Elle se tiendra avec des mesures de sécurité renforcées mais c’est une action absolument indispensable contre le dérèglement climatique et bien évidemment elle se tiendra», a déclaré le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius. C’était le samedi 14 novembre 2015, à Vienne, en Autriche où se tenait une réunion sur la Syrie. La Cop21 devrait déboucher sur un accord mondial en faveur de la lutte contre le réchauffement.
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