Cameroun - Guinée Equatoriale. Teodorin Nguema Obiang Mangue. Vice président de Guinée Equatoriale: Le père de la nation verrouille la succession dynastique

The Spark Mercredi le 29 Juin 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le calendrier politique suit son cours normal après la récente victoire écrasante du Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à la dernière présidentielle de Guinée Equatoriale.

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 Malabo à un jet de pierre du Cameroun est non seulement un pays voisin proche par le partage d’une même continuité territoriale, d’ethnies de langue et de culture, mais aussi un partenaire économique naturel pour le Cameroun, qui développe des échanges sur l’ile comme sur la partie continentale, par un flux permanent digne d’un cordon ombilical. Ce qui se passe en Guinée Equatoriale concerne toujours le Cameroun au plus haut niveau. Nous vivons dans une communauté de destin de nos deux peuples frères quoiqu’on cherche souvent à en tirer des identités contraires ou controversées sous la bannière des nationalités. Notre voisin petit de taille en surface géographique est devenu en moins des vingt ans un géant du continent car il est le 3ème exportateur africain de pétrole. Cette situation a changé de fond en comble le rapport des Equato-Guinéens au monde en commençant par leurs relations avec les proches voisins. La prospérité a généré des opportunités, la richesse a aiguisé des appétits, développé des potentats au point que beaucoup n’ont pas caché leur envie par des opérations regrettables, d’essayer de prendre le contrôle d’un Etat devenu top riche pour que tant de richesses restent entre les mains de ceux qui ne savent pas les utiliser.

Une des forces du clan familial des Obiang, c’est d’avoir eu la richesse du nombre avant celle de l’argent. La famille du patriarche président est une véritable constellation humaine composée de grandes familles aux nombreux descendants frères, soeurs, cousins, cousines, neveux, nièces, belles familles, oncles, tantes, concubines, coépouses, la galaxie est d’une complexité dont on peine souvent d’en connaitre l’arborescence généalogique. On peut aisément deviner que l’opulence a pu susciter pour les uns et les autres une transformation fulgurante des parcours professionnels. Beaucoup se sont élevés en très peu de temps au somment d’une hiérarchie politique sociale et économique. Le dernier gouvernement post élection présidentielle plus qu’un ajustement commence à dessiner les axes d’équilibre des forces en perspective d’une ouverture successorale à la tête de l’Etat.

Prestation de serment de Teodoro Nguema Obiang Mangue, Ignacio Milam Tang et Vicente Ehate Tomi, Teodoro Nguema Obiang Mangue, Ignacio Milam Tang et Vicente Ehate Tomi ont récemment été nommés par la présidence, comme vice-président de la République, président du conseil de la République et viceprésident du conseil de la République, respectivement, ont prêté serment mercredi 22 juin, au Palais du peuple de Malabo, devant le chef de l’Etat, S. E. Obiang Nguema Mbasogo Une fois le processus des élections présidentielles du 24 avril 2016 terminé et le président de la République ayant prêté serment et occupé son poste, conformément aux dispositions légales en vigueur de l’article 37 de la Loi fondamentale de l’État, par le biais du décret présidentiel numéro 22/2016 du 21 juin, le président de la République a décidé de nommer Teodoro Nguema Obiang Mangue comme vice-président de la République chargé de la Défense nationale et de la Sécurité de l’État. De son côté, Ignacio Milam Tang a été nommé président du conseil de la République chargé de conseiller le chef de l’Etat concernant les Affaires publiques de l’État ; tandis que Vicente Ehate Tomi a occupé le poste de vice-président de cette institution chargée de conseiller le président concernant le contrôle et la gestion des entreprises autonomes et des entreprises à participation de l’État. Ces trois autorités ont prêté serment devant le plus haut mandataire du pays, en signe de fidélité et de respect aux hautes institutions du pays. Le président de la République leur a souhaité du succès et des réussites dans leurs nouvelles responsabilités et les a invités à travailler au bénéfice du peuple de la Guinée Equatoriale.

Serments de fidelité

Grâce aux nominations d’Ignacio Milam Tang et de Vicente Ehate Tomi, le conseil de la République a été établi et mis en place, en tant qu’organe consultatif à caractère politique national chargé d’orienter le président dans la gestion, lors de son mandat. Les autorités nommées ont remercié S. E. Obiang Nguema Mbasogo de leur avoir confié ces responsabilités et ont révélé leurs lignes d’action auprès de ces institutions-là, dans le but de répondre à la confiance placée en eux, pour chercher le bienêtre du peuple équato-guinéen, vers l’Horizon 2020.

Samedi 25 juin, le Premier ministre du gouvernement sortant, Vicente Ehate Tomi, a transmis les pouvoirs à son successeur, Francisco Pascual Obama Asue. Le ministre secrétaire général de la présidence sortant, Fausto Ndong Esono Eyang, et le nouveau ministre secrétaire général de la présidence, Baltasar Esono Owono, ont été présents lors de l’événement Vicente Ehate Tomi, qui occupe maintenant le poste de vice-président du conseil de la République chargé de conseiller le président de la République sur le contrôle et la gestion des entreprises autonomes de participation de l’État, après avoir signé le procès-verbal de la remise des bureaux, a remercié le chef d’État de lui avoir confié cette responsabilité, pendant un peu plus de 4 ans, et a souhaité du succès au nouveau Premier ministre du gouvernement, Pascual Francisco Obama Asue.

De son côté, lors de son discours, Obama Asue a également remercié le chef de l’Etat de la confiance qu’on lui a accordée pour exercer sa nouvelle responsabilité et a félicité le Premier ministre sortant pour le travail réalisé auprès de l’administration centrale de l’État, lui souhaitant du succès dans sa nouvelle responsabilité.

Les serments de fidélité ou de vassalité suffiront- ils pour adouber le vice-roi aux portes du trône de Guinée Equatoriale ? Loin de là. Ce n’est pas innocent que le père puisse continuer à élaguer et à renforcer le pouvoir régalien de son héritier tout en surveillant le clan qui a plus de capacités de naissance à son projet que toutes les oppositions politiques réunies. Beaucoup plus qu’il ne parait pensent avoir voix au chapitre.

Mais la louve régente Constancia Mangue Nsue Okomo d’ Obiang a réussi un pari fou de poser au-dessus du clan l’idée d’une sainte trinité. Un seul père une seule mère un seul fils alors que cela n’est pas la réalité mais c’est son choix comme celui de son illustre époux. Il en aura fallu du temps pour apprendre à celui sur qui comptent ses parents que la sagesse devrait devenir son arme favorite pour se montrer plus méritant que ses frères tout aussi ambitieux pour remplacer un jour le père.

Les liens du sang suffiront-ils pour sceller un pacte dynastique des Obiang sur la Guinée équatoriale ?

Gouverner le clan dynastique de Obiang est presqu’une tache ministérielle à part entière et Teodorin Obiang Nguema Mangue a assez vite compris qu’il lui faudra s’y consacrer avant même de faire ses preuves sur d’autres domaines de l’action gouvernementale. Il est entré en campagne de légitimation de sa position depuis son entrée dans le gouvernement. Et son ascension progressive semble être calquée sur le rythme régulier de sa maturation politique et sa capacité à tenir d’une main ferme le clan dynastique de l’autre main désormais la puissance régalienne de l’armée et de la sécurité de l’Etat qui jusqu’ici étaient des chasse gardées de ses oncles paternels. On peut imaginer qu’il y aura des purges pour remettre cette ligne dorsale du commandement armé du régime au pas de celui qui ambitionne ouvertement désormais de s’assoir le moment idéal sur le trône de son père. Gare aux frères et demi frères oncles et autres apparentés qui s’égareraint dans des chemins risqués comme la remise en cause du choix établi par le Président Patriarche. Que chacun se contente dans la douce harmonie de son statut des privilèges qui lui sont accordés.

Le message ne peut être plus clair en direction du clan dynastique.

Des collines de Malabo aux rivages de Bata, les seigneuries ont eu un quart de siècle d’embourgeoisement accéléré au point d’en inquiéter plus d’un par leur force et leur prospérité. Mais le prétendant au trône est déjà prêt à la gestion de tous les scenarios même les pires qui se termineraient en tragédie grecque. Car ce pouvoir il faut le garder. Le régime a su s’élargir pour mieux se resserrer autour du noyau central de la trinité gouvernante qui associe un père une mère et un fils. Une trinité qui a un goût prononcé pour le serment du vassal une pratique médiévale qui atteste à quel point la relation dynastique a vampirisé les relations de pouvoirs dans le jeu des institutions. Il plait tant de s’entendre dire « Tout le monde sait Monseigneur que je n’ai rien pour me nourrir c’est pour cela que je sollicite votre miséricorde la faveur de me prendre sous votre protection. Le Patriarche président s’est multiplié en descendants nombreux et issus d’unions morganatiques. Les héritiers de sang aux nombreuses mères partagent des libéralités et les plus fidèles connaissent même une ascension fulgurante, une élévation vers la lumière. Mais si l’on peut briller, gare à celui qui deviendrait trop éclairant pour cacher le soleil.

Zé Bere Ekum « la panthère aux aguets » en fang a certes assuré sa réélection pour un cinquième mandat le dimanche 24 Avril 2016. Son récent remaniement gouvernemental est jugé par les observateurs avertis comme un jeu fin sur l’échiquier tactique d’équilibre des forces dans le clan successoral des potentiels héritiers. Héritiers génétiques ou politiques, on est toujours dans l’ordre du pouvoir régalien. La première famille est aussi celle où la père dame veille en impératrice pour que l’avenir dynastique n’échappe point à son rejeton qui a inauguré son entrée au monde des puissants par une ostentation qu’il n’arrive pas encore à effacer de l’esprit des Occidentaux au point que son père soit chaque fois appelé au service de la promotion des qualités de son fils aîné dont la réputation de dandysme sulfureux épouse mal l’idée qu’on se fait de la stature de l’homme qui exerce le pouvoir suprême.

Ainsi parla Ze Bere Akum « Je suis resté trop longtemps au pouvoir ! Mais le peuple veut encore que je sois son président. C’est la dernière fois que je me présente. » La Guinée Equatoriale n’est pas une monarchie, mais je n’y peux rien si mon fils a du talent… A bon entendeur salut. Point de place dont pour des rivalités entre les Horaces et Curiaces« Je suis resté trop longtemps au pouvoir, ! Mais le peuple veut encore que je sois son président. C’est la dernière fois que je me présente. » La Guinée Equatoriale n’est pas une monarchie, mais je n’y peux rien si mon fils a du talent « Je suis resté trop longtemps au pouvoir, ! Mais le peuple veut encore que je sois son président. C’est la dernière fois que je me présente. » La Guinée Equatoriale n’est pas une monarchie, mais je n’y peux rien si mon fils a du talent Excellence, je crois que c’est le meilleur jour pour reconnaître que votre style et vos vertus ont mérité d’obtenir les buts mérités et que vous soyez placé dans les hautes sphères des institutions de notre cher pays, la Guinée équatoriale.

Par conséquent, au nom de toutes les personnes ci-dessus mentionnées, j’exprime notre enthousiasme pour votre succès. Excellence, nous vous souhaiterons un joyeux anniversaire, de la santé et une longue vie en compagnie de votre famille illustre ».

Le message de félicitations signé par l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée Equatoriale au Royaume du Maroc, Crisantos Obama Ondo, s’est terminé par l’expression de ce souhait-là « Nous vous souhaitons du succès, de la réussite et de la clairvoyance dans l’exercice de vos très hautes fonctions, de même que nous prions le Seigneur Tout-puissant de vous protéger et de vous combler de ses bénédictions », a affirmé l’ambassadeur auprès de l’ONU, Anatolio Ndong Mba.

L’ouverture du bal des motions de déférence a déjà commencé pour

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