Cameroun - Santé. Techniques médicales: Une nouvelle forme de chirurgie vulgarisée à Douala

Linda Mbiapa | La Nouvelle Expression Mardi le 16 Février 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des chirurgiens camerounais et belges ont procédé ce lundi 15 février 2016 à des interventions chirurgicales dites laparoscopiques qui ne nécessitent pas l’ouverture du corps.

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Il s’agit là d’une chirurgie différente de la conventionnelle à ventre ouvert qui cause d’énormes désagréments et problèmes aux malades. La Laparoscopie est une technique chirurgicale qui ne nécessite pas d’ouvertures ni de fermeture traumatisantes de la paroi, avec un important gain de temps opératoire. Beaucoup plus pratiquée en Europe, elle est de plus en plus sollicitée en Afrique en général et au Cameroun en particulier. D’où la présence lundi le 15 février 2016 à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala, des chirurgiens membres du Point focal universitaire pour le développement (Pfud). Une association créée en fin 2013 début 2014.  Elle s’est donnée entre autres pour mission de faire venir au pays des spécialistes formés à l’Etranger et aptes à partager leurs expériences tout en formant à leur tour d’autres médecins en la matière.

 La Nouvelle Expression a échangé avec Dr Basile Essola de la Faculté de médecine de l’Université de Douala, Dr Jacques Landenne, Belge, Dr Felix Egongan, anesthésiste,  dès la sortie de la salle d’opération de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. « Avec la laparoscopie, on a une meilleure précision du geste opératoire, moins de douleurs post opératoires, risque infectieux diminué, risque d'adhérences dans le péritoine diminué, peu de complication de paroi (abcès, éventration), diminution de la durée opératoire, de l'hospitalisation et de l'arrêt de travail.  Au niveau de l’intérêt esthétique les cicatrices sont petites », ont laissé entendre les interlocuteurs.

 

Des appareils haut de gamme

 

Cette nouvelle technologie permet d'intervenir sur les viscères de la cavité abdominale avec une ouverture minimale de la paroi abdominale. Toutes les interventions de la cavité abdominale sont possibles par laparoscopie avec un résultat, pour la plupart des interventions, nettement meilleur que par la chirurgie traditionnelle. Dans la pratique, expliquent les experts supra, en plusieurs temps opératoires : 2 à 5 petites incisions (de 0,5 cm à 1 cm) sont réalisées sur la paroi de l'abdomen. Du gaz carbonique (CO2) est introduit sous pression dans la cavité abdominale, ce qui permet de soulever la paroi et de séparer naturellement les différents organes. Une caméra est introduite par un des petits orifices dans la cavité abdominale, Cette caméra a un effet grossissant, la précision du geste du chirurgien est nettement meilleure que pour la chirurgie classique. Des instruments spéciaux de chirurgie, fins et longs, sont introduits par les autres orifices et permettent de réaliser l'intervention chirurgicale. En fin d'intervention, le gaz CO2 est évacué, les différents orifices cutanés sont refermés. Or, avant les opérations se faisaient par la chirurgie classique appelée "laparotomie" avec une ouverture de la paroi abdominale de 15 cm ou plus.

Le concours de l’Université de Douala

Pour qu’une telle innovation soit rendue possible, il a fallu le concours de l’Université de Douala, l’Université Libre de Bruxelles, la firme pharmaceutique Covidien-Medtronic et bien d’autres. Tous ont également été à l’origine de la mise sur pied d’une plateforme de formation en chirurgie laparoscopique en faculté de médecine de l’Université de Douala. D’après Raymond Lele Tokam du Point focal universitaire pour le développement : « la finalité est d’aider notre pays via la formation des paramédicaux de blocs opératoires. Nous espérons contribuer significativement au transfert Nord-Sud de technologie et appuyer les autorités de la santé dans leur mission d’offrir les meilleurs soins de santé à la population et de réduire les évacuations sanitaires ». Sont prévus dans le cadre du partenariat Cameroun-Belgique d’ici juin 2017, la rédaction du programme de formation et le recrutement des 15 premiers chirurgiens à former.

Linda Mbiapa, stg

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