L’Union africaine de radiodiffusion et le groupe Lagardère sont parvenus à cette décision à l’issue d’un accord-cadre signé à Dakar. La baisse des coûts pourrait atteindre 30% de réduction.

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Dans l’histoire de la retransmission des Coupes d’Afrique des Nations, 2017 sera particulière. En effet, les coûts de retransmission des matchs seront réduits à la baisse. C’est la principale information à retenir de l’accord-cadre qu’ont signé l’Union africaine de radiodiffusion (Uar) et le groupe français Lagardère, spécialisé dans l’audiovisuel. Désormais, peut-on lire dans le communiqué signé par Grégoire Ndjaka, le Directeur général de l’Uar, la réduction des droits de retransmission couvre les deux prochaines années (2017-2018). Elle va donc couvrir les huit tournois qui seront organisés au courant de cette période. Il s’agit notamment de la Can Gabon2017, du Championnat d’Afrique des Nations Total 2018, des phases  finales des Leagues des Champions de la Caf Total 2017 et 2018 ; des Super Coupes de la Caf Total 2017 et 2018, pour ne citer que celles-là.

L’accord signé au terme de six mois de négociations permet au bras séculier de l’Onu en matière de retransmission d’offrir pour la première fois une baisse substantielle du coût des droits de retransmission pouvant aller jusqu’à 30%. Mais l’Uar espère, à travers cette initiative, lutter, au moins sur les deux prochaines années, contre certains phénomènes rencontrés à la veille des grandes compétitions africaines. La tendance inflationniste, et la mise en quarantaine des pays économiquement incapables de s’acquitter des droits de retransmission tv des matchs organisés par la Caf. « Pour la première fois, un ensemble de pays en proie à de grands défis économiques et/ou sécuritaires aura les droits de retransmission pour huit compétitions pendant la période de deux ans, pour un montant symbolique de 15 000  euros (autour de 9,839 millions de FCfa Ndlr.) », a par exemple annoncé le Dg de l’Uar. Il s’agit notamment de la Rca, du Lesotho, des Comores, de l’Erythrée, de Sao Tome et Principe, et du Swaziland.

 

L’exemple de la Crtv

 

La décision de l’Uar répond à un problème persistant dans le secteur de la retransmission audiovisuelle. Au Cameroun par exemple, les droits de retransmission de la Can féminine 2016 qui vient de s’achever ont été acquis de haute lutte par le gouvernement camerounais. L’arbitrage du Chef de l’Etat a même été sollicité pour faire peser le dossier de la Crtv menacé par celui d’autres chaînes africaines. « Le choix de la Crtv a été négocié entre le Caf et l’Etat du Cameroun qui offre son territoire pour cette Can féminine », avait affirmé Valery Dikos Oumarou, le chef de la division de la communication de l’office nationale de radiodiffusion. En contrepartie, la Crtv avait dû consentir à des investissements pour relever son plateau et son parc infrastructurel. Il s’agit par exemple de l’achat de trois cars de transmission équipés de matériels de retransmission de dernière génération. « Il y aura un véhicule pour chacune des 2 villes qui abriteront la Can, à savoir Yaoundé, la capitale, et Limbé, située sur la côte Atlantique, dans la région anglophone du Sud-Ouest. Le 3ème car servira pour un éventuel secours », avait expliqué Valery Dikos Oumarou.

« Nous tenons à remercier à cette occasion l’ensemble des gouvernements de nos organismes membres et en particulier le Président Macky Sall du Sénégal qui, le premier, a accepté de porter le plaidoyer pour des droits de retransmission des événements sportifs abordables pour tous », a conclu Grégroire Ndjaka.

 

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