Affaire Bolloré. Terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri : Tout est prêt pour remplacer Bolloré

cameroun24.net Lundi le 30 Décembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Créée par résolution du conseil d’administration du Port Autonome de Douala, elle entre en service le 2 janvier 2020, en remplacement de Douala International Terminal, mettant ainsi fin à quinze années de gestion de cette entreprise de projet dont le Groupe Bolloré et APMT étaient des actionnaires majoritaires.

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Le 31 décembre 2019 à 14 heures, le Port de Douala va fermer, comme à l’accoutumée, les quais jusqu’au 2 janvier 2020. Un communiqué du directeur général précise qu’à minuit, les sirènes retentiront trois fois et les navires à quais seront pavoisés pour accueillir la nouvelle année 2020. Au-delà de la nouvelle année, ces sirènes et le grand pavois auront une signification particulière au Port de Douala-Bonabéri écrit Ecomatin.

Elles marqueront également l’accueil de la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC) créée par résolution n°0685/19/CA/PAD du 6 décembre 2019 et la fin de l’ère de Douala International Terminal (DIT), après quinze années sur les quais du Port de Douala-Bonabéri.

En effet, après la suspension de la procédure de signature du nouveau contrat de concession entre le PAD et l’adjudicataire provisoire Terminal Investment Limited (TIL), décidée par le président de la République Paul Biya, à l’effet de vider au préalable les procédures pendantes engagées par le Consortium Bolloré SA et APMT BV devant les tribunaux, le conseil d’administration du Port Autonome de Douala a créé la Régie du Terminal à Conteneurs pour la poursuite du service public.

Les membres de cette instance dirigeante mettaient ainsi en application l’article 3 alinéa 1 du décret n°2019/034 du 24 janvier 2019 qui stipule que : « le Port Autonome de Douala peut créer des filiales à qui il confie des missions en lien avec son objet social ». Et les alinéas 3 et 4 ajoutent que les missions du PAD peuvent également être exécutées sous forme de régie déléguée et celles-ci sont créées par une résolution du conseil d’administration.

Ces dispositions réglementaires épousent les contours de celles du contrat de concession du terminal à conteneurs qui lient le PAD et DIT jusqu’au 31 décembre. Il s’agit précisément des articles 42 et 28 qui donnent le droit de subrogation et de préemption au concédant qu’est le PAD, en cas d’absence d’un nouveau concessionnaire après une rupture de contrat ou à la fin de celui-ci.


Reprise dans la confiance

Après la décision du Tribunal administratif du Littoral à Douala d’annuler l’appel à manifestation d’intérêt pour l’attribution de la concession du terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri, le 26 décembre 2019, l’autorité portuaire de Douala, investi de la puissance publique, était ainsi conforté dans son choix de gérer son terminal à conteneurs dès le 1er janvier 2020.

Faustin Dingana, le directeur nommé à la tête de cette nouvelle structure et ses équipes mettent donc la dernière main aux préparatifs de reprise. Et on se veut plus que rassurant. « L’exploitation du terminal va se dérouler sans heurt. Nous nous sommes préparés en conséquence. Et contrairement aux informations alarmistes faisant état de l’incapacité de la Régie du Terminal à Conteneurs à gérer ce pan important de l’activité portuaire nous sommes confiants et nous allons relever ce défi. Les personnels qui travaillaient à DIT le 31 décembre 2019, sont les mêmes qui seront présents, sur les mêmes équipements, dès ce 2 janvier 2020, date de reprise des activités sur les quais du Port de Douala-Bonabéri », rassure un cadre du PAD ayant requis l’anonymat.


Les personnels rassurés

Pour ce qui est des employés, la crainte d’un lendemain incertain a fait place à l’assurance et la motivation de relever le défi de la gestion nationale du terminal à conteneurs au profit de l’économie camerounaise. Le 23 décembre 2019, la direction des affaires judiciaires du Port Autonome de Douala (PAD) a requis des huissiers de justice pour servir aux personnels de DIT, des réquisitions demandant à chaque employé d’être à son poste de travail dès le 2 janvier 2020, jour de reprise des activités sur les quais du Wouri, après la pose commencée le 31 décembre.

Le Port Autonome de Douala mettait ainsi en branle ses pouvoirs et prérogatives de puissance publique que lui confère le décret n°2019/034 du 24 janvier 2019. Ce dernier précise que « dans le cadre de l’exercice de ses missions de service public… Le Port Autonome de Douala dispose des pouvoirs de police et des prérogatives de puissance publique. A ce titre, il est investi de tous les droits et avantages reconnus à l’État par les lois et règlements en vigueur ».
 

Dispositions adéquates

Face aux tentatives et autres manœuvres de démobilisation et de découragement des travailleurs encore sous contrat avec DIT jusqu’au 31 décembre 2019, le PAD se devait en effet de prendre des dispositions adéquates.

Ces réquisitions aux personnels sont une assurance de ne pas perdre son emploi en attendant la signature des nouveaux contrats de travail, à ceux devant apporter leur expertise à la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC).  Ils sont donc servis pour, non seulement éviter une superposition des contrats de travail, mais cela constitue également un acte de protection des employés du terminal à conteneurs, qui peuvent être sûrs de faire partie des effectifs de la RTC.

C’est donc plutôt avec anxiété que ceux qui n’ont pas encore reçu cette assurance attendent les huissiers qui ont poursuivi la distribution du fameux document leur permettant d’être en poste le 2 janvier 2020.

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