Togo. TOGO: Virulente expression de ras-le-bol ce vendredi à Lomé

Aghu, KOACI LOME Vendredi le 01 Juillet 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Malgré un accord intervenu tardivement dans la nuit de jeudi entre le pouvoir et les étudiants, les populations des quartiers environnants du camp du Régiment Interarmes du Togo (RIT), ont manifesté leur rejet du pouvoir de Faure Gnassingbé ce vendredi.

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Jusque là épargnés par les manifestations de contestation du pouvoir de Faure Gnassingbé et autres protestations populaires, les quartiers situés dans les environs du camp RIT, étaient en ébullition ce vendredi matin à Lomé. Vers 09 heures du matin, la situation a dégénéré. Des barricades ont été érigées sur les voies menant notamment à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma de Lomé ainsi que sur les autres artères, paralysant pendant longtemps la circulation.
Les forces de sécurité en même temps qu’ils s’employaient à débarrasser les troncs d’arbres et autres obstacles posées sur les routes, usaient également de jet de gaz lacrymogène pour disperser les foules. De part et d’autres, les jeunes se sont organisés pour défier les hommes habillés, malgré la répression dont elles font preuve ces derniers temps à l’occasion des manifestations publiques de contestations du pouvoir. Guère intimidés par le déploiement massif de gendarmes et de policiers, les jeunes se défendaient par des jets de pierres en réponse aux jets de gaz lacrymogènes et l’utilisation de balles en caoutchouc. On note par ailleurs deux blessées. Des femmes assises devant l’étalage de leurs marchandises. Les forces de sécurité ont balancé des grenades lacrymogènes dans des domiciles.

Pour mettre un terme à cette logique de répression aveugle, le Ministre de la sécurité le Col. Gnama Latta, le Directeur général de la gendarmerie le Col. Yark Damehane dont la rumeur fait de plus en plus état de son opposition à cette tendance à la violence policière ainsi que son homologue de la Police nationale le CoL Monpion ont fait le déplacement du Bas-fond où a commencé les échauffourées. Ils se sont adressés aux jeunes manifestants en les exhortant au calme. En particulier, ils ont lancé un appel aux étudiants, pour qu’ils regagnent le campus universitaire.

A l’origine, le Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant du Togo (MEET) avait lancé un appel pour une marche sur le palais de la présidence, en vue d’exiger l’annulation de la décision d’exclusion contre son président et la reprise des négociations entre les membres du gouvernement et les représentants des étudiants. Mais tard dans la nuit du jeudi 30 juin, un accord est intervenu entre les responsables du MEET et le gouvernement. Le principe de la réinsertion de Adou Sébou, président du MEET, a été acquis ainsi que celui de la reprise des négociations. Suite à cet accord intervenu vers minuit, le MEET a décidé de surseoir à la marche.

Tôt dans la matinée de vendredi, le MEET a commencé par appeler à la renonciation de la marche. Mais les populations qui ont entre-temps entendu les appels des partis de l’opposition et des organisations de la société civile, se sont massivement déplacées au lieu de ralliement pour soutenir les étudiants. Ces derniers ont finalement été persuadés par leurs responsables de rejoindre le campus, mais les populations ont tenues à manifester. La veille, les ministres ont occupé les médias pour fustiger l’agissement des étudiants qui seraient manipulés par les partis politiques et égrener les efforts entrepris pour répondre aux exigences des mouvements estudiantins qui datent pourtant de très longtemps.
Le calme n’est revenu dans les quartiers en ébullition qu’en début d’après midi. Les rues étaient jonchées d’ordures et autres objets ayant servi à poser des barricades. La tension est vive dans la capitale. Certains observateurs estiment qu’au-delà de la crise sur le campus, la manifestation de ce vendredi, est l’expression d’un malaise qui prévaut sur la scène politique. Le pouvoir tente de modifier unilatéralement la Constitution, pendant que les manifestations publiques de protestations sont réprimées dans la violence.

Faure Gnassingbé veut ainsi faire économie de réformes constitutionnelles et institutionnelles en vue de garantir des élections transparentes et équitables ainsi qu’un processus démocratique consensuel.

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