Syrie. Syrie: la Ligue arabe condamne la coopération Damas-Hezbollah
La Ligue arabe condamne toute forme d'intervention en Syrie, et notamment l'assistance militaire du mouvement libanais Hezbollah prêtée au régime de Damas, a déclaré mercredi soir le secrétaire général de la Ligue Nabil al-Arabi.
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"La Ligue condamne toute intervention étrangère dans les affaires de la Syrie, notamment celle du mouvement libanais Hezbollah qui a combattu aux côtés de l'armée syrienne contre l'opposition" a indiqué M.al-Arabi à l'issue d'une conférence diplomatique des pays membres de la Ligue arabe qui s'est déroulé mercredi au Caire.
L'un des principaux objectifs de cette réunion était d'aligner les positions des pays membres de la Ligue arabe pour la prochaine conférence internationale sur le règlement politique de la crise syrienne, Genève 2.
En plus de deux ans, le conflit en Syrie a fait, selon l'Onu, plus de 80.000 morts et plus d'un million de réfugiés. Damas affirme que les rebelles syriens bénéficient d'un soutien étranger et que des milliers de mercenaires étrangers, y compris des commandos de groupes terroristes, combattent dans les rangs de l'opposition armée.
Syrie: Washington exige le retrait de l'Iran et du Hezbollah
Le mouvement chiite libanais Hezbollah et l'Iran doivent immédiatement retirer leurs combattants de Syrie, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué diffusé mercredi suite à la tombée de la ville syrienne de Qousseir aux mains des forces fidèles au gouvernement de Damas.
"Il est évident que le régime n'aurait pas pu prendre le contrôle de Qousseir avec ses propres forces et qu'il dépend de l'Iran et du Hezbollah. Nous soutenons les récentes déclarations du gouvernement libanais sur la non-ingérence dans le conflit syrien. Le Hezbollah et l'Iran doivent immédiatement retirer leurs combattants de Syrie", lit-on dans le communiqué.
Auparavant, les médias ont rapporté que les rebelles syriens avaient reconnu avoir subi une défaite face aux forces gouvernementales à Qousseir et s'étaient retirés de la localité. D'après les données des Nations unies, près de 1.500 civils blessés restent bloqués dans la ville.
Pour sa part, Washington a appelé les parties en conflit à assurer l'accès d'organisations humanitaires à Qousseir en vue d'y acheminer des médicaments et d'évacuer les blessés.
Genève 2: la participation de l'Iran et de l'Arabie saoudite en suspens
La Russie, les Etats-Unis et l'ONU n'ont pour le moment pas réussi à s'entendre sur la participation de l'Iran et de l'Arabie saoudite à la deuxième conférence internationale sur la Syrie, a annoncé mercredi aux journalistes le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l'issue de négociations à Genève.
"Les consultations à ce sujet se poursuivront", a répondu M. Gatilov à la question de savoir si la décision concernant la participation de l'Iran et de l'Arabie saoudite avait été adoptée.
Ces deux pays n'avaient pas été invités à prendre part à la première conférence internationale sur la Syrie organisée le 30 juin 2012 à Genève.
Le 7 mai dernier à Moscou, les chefs de diplomatie russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry ont convenu de convoquer une nouvelle conférence internationale sur le règlement du conflit en Syrie. Ce forum doit faire suite à celui de juin 2012. La nouvelle conférence - appelée "Genève 2" - aura également lieu dans cette ville suisse, bien que sa date n'ait pas encore été fixée.
Pour être fructueuse, la conférence "Genève 2" doit réunir tous les acteurs internationaux clés, y compris l'Iran et l'Arabie saoudite, a affirmé M. Lavrov le 16 mai lors d'un point de presse à Moscou. Selon lui, c'est précisément ce facteur qui doit être mis au premier plan et non les considérations idéologiques ou géopolitiques.
Syrie: la conférence pourrait se tenir en juillet (Brahimi)
La Russie, les Etats-Unis et l'Onu espèrent pouvoir organiser en juillet une conférence internationale sur la Syrie, et ont convenu de se rencontrer une nouvelle fois le 25 juin, a annoncé mercredi à Genève l'émissaire spécial de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi.
"Nous poursuivrons les consultations avec la Russie et les Etats-Unis pour organiser cette conférence internationale le plus vite possible, espérons en juillet", a déclaré M.Brahimi devant les journalistes.
Selon l'émissaire spécial, les parties sont satisfaites du "dialogue constructif" tenu à Genève.
"Quoi qu'il en soit, beaucoup reste encore à faire pour la tenue de la conférence. Aussi avons-nous décidé de poursuivre nos consultations et d'organiser une nouvelle rencontre le 25 juin", a-t-il conclu.
Le but de la conférence Genève 2 est de réunir à la table de négociations les représentants du gouvernement et de l'opposition syriens. L'initiative en revient à Moscou et Washington.
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