Cameroun - Energie. Suite à «une crise hydraulique», Eneo plonge le Cameroun dans l’obscurité

Agence Ecofin Vendredi le 29 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
(Agence Ecofin) - Plusieurs villes camerounaises sont régulièrement plongées dans le noir ces jours-ci.

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Le 28 mai 2015, par exemple, toute une partie de la capitale camerounaise a été privée d’électricité toute la nuit. Ce 29 mai 2015, nombreux sont encore les ménages de la ville de Yaoundé, qui n’ont pas toujours accès au courant électrique.

 

Dans un communiqué officiel publié par Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays, l’entreprise annonce que le Cameroun fait actuellement face à une «crise hydraulique». «A cause d’un épuisement sévère des stocks d’eau dans nos barrages réservoirs, le service électrique dans notre pays connaît en ce moment de fortes perturbations depuis le 23 mai 2015. Entre le 23 avril et le 26 mai 2015, nous avons enregistré sur la Sanaga (photo), un déficit inhabituel de l’ordre d’un milliard six cents millions de mètres cube d’eau, comparé à la même période l’année dernière (…) Il faudra entre 2 et 3 semaines pour voir le débit naturel de la Sanaga retrouver son cours normal et alimenter nos barrages», indique Eneo.

 

Face à cette situation qualifiée de «critique», les «barrages hydroélectriques de Songloulou et d’Edéa (à partir desquels est approvisionné tout le sud du pays) sont dans l’impossibilité de garantir un niveau de puissance pouvant satisfaire la demande actuelle en électricité». Aussi, Eneo accuse-t-il actuellement, sur l’ensemble de son réseau, un déficit de production de «80 MW, notamment aux heures de pointe», apprend-on officiellement.

 

Mix énergétique

 

Cette «crise hydraulique» vient ajouter une nouvelle perle au chapelet des désagréments que connaît le service de fourniture de l’électricité au Cameroun. Le bout du tunnel avait pourtant été annoncé par le gouvernement et l’entreprise de production et de distribution de l’électricité, au lendemain de la mise en service, en 2013, de la centrale à gaz de Kribi, d’une capacité de 216 MW. Le 28 avril 2015 à Douala, Eneo a inauguré une nouvelle centrale à gaz de 50 MW, capacité correspondant officiellement au niveau de déficit annuel du pays, mais qui, visiblement, n’a pas réussi à combler le gap.

 

L’architecture du mix énergétique camerounais révèle une prédominance de l’hydroélectricité, qui représente 73,3% de la production nationale, contre 25% pour le thermique. Le solaire, l’éolien et la biomasse (1%), malgré le potentiel existant, demeurent les parents pauvres du secteur.

 

Brice R. Mbodiam

 

 

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