Cameroun - Energie. Subvention des carburants: Le Cameroun cherche la bonne formule

Josiane TCHAKOUNTE | Cameroon Tribune Mercredi le 15 Mai 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La mission du FMI en séjour au Cameroun a formulé des recommandations hier à Yaoundé.

ADS


Faut-il ou pas subventionner les prix des produits pétroliers à la pompe? Chaque fois que le sujet est évoqué, les débats sont toujours passionnés. On en a encore parlé hier à Yaoundé, lors de la présentation faite par la mission du Fonds Monétaire International (FMI) devant les autorités camerounaises, dont le Ministre des Finances (MINFI), Alamine Ousmane Mey, les représentants de syndicats de transporteurs et de la société civile. Le thème de l'exposé: «Subventions à l'énergie: les expériences internationale et camerounaise». Au terme des débats qui ont suivi la présentation, le MINFI a indiqué que l'analyse du FMI visait à mieux situer la démarche entreprise actuellement par le Cameroun dans ce sens. Des échanges vont se poursuivre sur le sujet, pour permettre au pays de tracer sa voie dans ce secteur et parvenir à l'objectif visé, celui d'améliorer les conditions de vie des populations.

Si le FMI remet le sujet sur la table, c'est parce que, explique Mario De Zamaroczy, chef de la mission, il y a d'année en année, une augmentation croissante du montant des subventions au carburant. «La question nous paraît importante eu égard au fait que le pays a un budget où les ressources sont limitées et où en même temps il y a de très gros besoins de développement, d'investissements et de développement des infrastructures », a-t-il déclaré.

Dans le monde, 159 pays pratiquent la subvention à l'énergie. Le Moyen-Orient et l'Asie centrale sont les régions où elles sont les plus élevées (1,8% du PIB), suivies par l'Afrique subsaharienne (1,6% du PIB).

Depuis 2008, le Cameroun, pays exportateur de pétrole, subventionne les prix du super, du gasoil et du pétrole lampant consommés à la pompe. En 2013, les subventions représentent environ 4 % du PIB. Et de l'exposé fait hier, il ressort que le pays n'a pas ajusté ses prix depuis 2008, ce qui a entraîné des surcoûts pour l'Etat. Le coût total de la subvention énergétique sur la période 2009-2012 est évalué par le FMI à 944 milliards de F, soit 7,3% du PIB. La marge de subvention accordée à la Société Nationale de Raffinage (SONARA) a presque doublé. Si l'Etat ne subventionnait pas le prix du super, il devrait en principe coûter 820 F le litre, contre 569 F actuellement à la pompe. La subvention du super est passée de 47 F/ litre en janvier 2010 à 260F /litre en janvier 2013.

Les recommandations formulées cette fois par le FMI s'appuient sur les expériences de 22 pays qui ont adopté une politique de réforme des subventions. Il s'agit principalement de simplifier la formule de fixation des prix pour la rendre plus transparente, de libéraliser l'approvisionnement en produits raffinés en invitant la Société Camerounaise de Dépôts Pétroliers (SCDP) à lancer des appels d'offres compétitifs et de revoir les marges intervenant dans la structure du prix, en tenant compte des comparaisons internationales et des spécificités camerounaises.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS