Cameroun - Mode. Stylistes urbains cherchent investisseurs

Rita DIBA | Cameroon Tribune Vendredi le 26 Juin 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Derrière la fierté du retour aux sources, les jeunes créateurs ont des difficultés de production entre autres.

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« Il faut un soutien énorme, mais pas forcément du gouvernement. Il y a des privés parmi lesquels certains pourraient se décider à investir leur argent pour faire fructifier un business. Après l’avoir étudié bien sûr. Le fait est qu’il y a un manque d’investisseurs. Plus exactement, un manque de vision. » Tony Nobody, promoteur culturel, patron de la maison Blaxity, revient notamment sur les difficultés d’émergence du marché de la mode urbaine au Cameroun. Malgré les marques qui se multiplient : Deido Boy (bien entendu), Kmer Style, Jasaïd, Sanja, Mollah, Bantou, Yaweh, Bangwa Boy entre autres.

On a aussi Motherland, la structure de Stanley Enow, rappeur dont l’avènement il y a deux ans est considéré comme le déclic de la ruée vers les produits urbains locaux, après la sortie de son tube « Hein Père » et le message sur des t-shirts, « On est High Père ! ». Un événement qui, en plus de la dimension « produits dérivés », montre aussi le lien étroit qu’entretiennent mode et musique urbaine. Pour preuve, les points de vente des articles urban wear – pour ceux qui arrivent à trouver un canal de distribution – se confondent souvent aux points de distribution des produits hip hop. Mais ce n’est pas systématique. Parce que s’il y a bien un caillou dans la chaussure des créateurs, c’est les ruptures de stock. Situation elle-même liée aux pénuries de matière première.

Pour y remédier, à Blaxity par exemple où depuis des années on essaie d’organiser des événements de promotion du street wear, les responsables ont entrepris de rencontrer des entreprises locales de textile. A la suite de cela, le 21 juin dernier, ils ont organisé un atelier à l’attention d’une quinzaine de stylistes urbains, où les mêmes sociétés ont fait quelques propositions pour résoudre le problème de disponibilité des matières premières. La structure culturelle s’est également intéressée au problème de visibilité des marques, en obtenant des accords d’exposition de quelques boutiques locales. Un début de solution pour des créateurs qui, pour toucher le public, doivent parfois compter sur les réseaux sociaux et le bouche à oreille.

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