Affaire Edward Snowden. Snowden: Washington brandit la menace terroriste pour surveiller tous azimuts

Ria novosti Lundi le 14 Mars 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
S’abritant derrière la lutte antiterroriste, les autorités américaines ont en réalité surveillé des personnes qui n’avaient rien à voir avec ce phénomène, a indiqué Snowden.

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Washington a utilisé le terrorisme comme prétexte pour espionner des avocats, des journalistes et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a annoncé l'ex-agent de la CIA Edward Snowden dans une interview accordée à la chaîne espagnole La Sexta.

"Nous surveillions des avocats qui négociaient le prix des crevettes ou des cigarettes électroniques. Nous espionnions l'Unicef, des journalistes, des professeurs américains", a indiqué M. Snowden.

"Personne ne remet en cause qu'il faut avoir l'œil sur les terroristes, surveiller leur activité. Mais les documents rendus publics en 2013 montrent que le gouvernement agissait, en réalité, contre des personnes qui n'étaient pas liées au terrorisme".

Selon l'ex-agent de la CIA, les programmes étaient en réalité un outil de manipulation diplomatique, d'espionnage économique et de contrôle social.


"Ces programmes n'avait rien à voir avec le terrorisme. C'était une excuse", a-t-il expliqué, ajoutant que les programmes en question n'ont aidé à déjouer aucune attaque terroriste.

En outre, d'après M. Snowden, l'espionnage n'a fait que prendre de l'ampleur ces derniers temps, les services spéciaux recueillant des informations "concernant tout le monde, juste au cas où".

"La surveillance est aujourd'hui encore plus agressive et plus expansionniste qu'avant. Dans mon pays, aux Etats-Unis, nous avons adopté des réformes, c'était un grand pas en avant, car pour la première fois depuis 40 ans, le pouvoir des services spéciaux publics s'est retrouvé limité au lieu d'être élargi. (…) Mais dans la plupart des régions du monde, rien n'a changé", a-t-il observé.

"Les autorités espagnoles le font (surveillent, ndlr), les autorités françaises, allemandes, et britanniques aussi. Parce que ce n'est pas cher, mais facile et utile", a poursuivi Edward Snowden.

Selon l'ex-agent des services spéciaux américains, à chaque fois que les habitants de l'Espagne envoient un message, font un appel, se rendent sur un site ou font un achat, leur démarche est enregistrée.

Évoquant lors de l'interview la question de contacts avec les services spéciaux russes, Edward Snowden a indiqué qu'il n'a jamais travaillé pour Moscou.

"J'ai pris garde à ce qu'aucun gouvernement ne puisse m'influencer. Il est curieux que mon gouvernement me critique pour être en Russie, alors que c'est lui-même m'a bloqué ici", a noté l'ex-agent américain.

"Je ne crois pas que la Russie soit intéressée par moi plus que n'importe quel autre pays. Le fait est que je n'ai jamais envisagé de rester en Russie", a-t-il rappelé.


En 2013, Edward Snowden a transmis au Washington Post et au Guardian plusieurs documents secrets concernant un programme informatique secret, baptisé PRISM, qui permettait aux Etats-Unis de surveiller les échanges électroniques des utilisateurs d'Internet tant sur le sol américain que dans le reste du monde. Il a ensuite quitté les Etats-Unis pour Hong Kong, d'où il a pris un vol vers Moscou. Une fois en sol russe, il s'est retrouvé coincé pendant quelque temps dans la zone de transit de l'aéroport car les autorités américaines avaient annulé son passeport, l'empêchant ainsi de quitter immédiatement le territoire de la Fédération de Russie.

En août 2014, la Russie lui a accordé un permis de résidence pour une durée de trois ans à condition qu'il mette fin à son activité contre les Etats-Unis.

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