Elections Côte d ivoire. Salaire des fonctionnaires : les banques françaises bloquent, les autres soldent

Amy, Koaci.com Abidjan Jeudi le 23 Décembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les effets de la crise géopolitique ivoirienne semblent désormais se répercuter au niveau des banques présentent en Côte d’Ivoire.

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Ce jeudi matin, conformément aux engagements de Laurent Gbagbo, malgré les craintes, les fonctionnaires ont reçu leur salaire. Si les virements ont bel et bien été effectués par le trésor ivoirien au niveau des banques, seuls à cette heure, les établissements "non-français" assurent les retraits.

En effet, selon nos constatations dans le quartier des affaires du Plateau à Abidjan, les fonctionnaires massés devant les agences des banques filiales françaises, SGBCI (société générale) et Bicici (BNP Paribas) se sont retrouvés, à leur grande surprise, dans l’incapacité de retirer leurs salaire alors qu’au même moment, leurs collègues étaient soldés dans les autres établissements tels que la BIAO, BFA, BRS et BNI. « C’est inamissible que les banques soient politisées et que la France nous bloque nos salaires » scande Marcel Yapo ce matin devant le guichet de retrait de la SGBI situé à la rue des banques du plateau ; Tuo Yeo, à ses côtés dans la queue, ajoute à son tour « on nous a dit que les salaires étaient versés, on est venu faire la queue comme d’habitude et on constate qu’ils ne veulent pas nous payer, c’est pas normal, mon frère vient de retirer son argent à la BNI ». Difficile pour l’agent d’accueil de la SGBCI de calmer l’impatience et la colère des fonctionnaires dans l’attente, « je pense que c’est une question d’heure, y’a pas de raison que les salaires ne soient pas versés, ça va venir » nous indique-t’il. Un peu plus loin, à la BICICI, la banque a carrément fermé ses portes au grand dam des clients rencontrés sur place.

Autre ambiance devant la BNI, ou le sourire des heureux soldés tranche avec les désarrois des pour l’heure privés de salaire. « C’est le risque de mettre son argent dans les banques françaises, c’est honteux quand même » nous livre Josiane toute heureuse avec son salaire en poche. « Gbagbo a tenu sa promesse, je lui en suis reconnaissante car les rumeurs nous ont fait peur, avec les déclarations de Soro et de Ouattara qu’on ne comprend pas, on pensait que c’était fini pour nous et nos salaires » raconte Djeneba Ouattara rencontrée devant le guichet de retrait de la BIAO, Christelle Boa qui l’accompagne ajoute « leur affaire de politique là, ils n’ont qu’à garder pour eux mais pas nous prendre en otage, eux ils sont à l’aise et leurs familles aussi, si les français veulent bloquer l’argent des ivoiriens c’est pas normal, est ce que nous les ivoiriens, on bloque leur argent ?» terminant par « en tout cas on va pouvoir feter et ça on attendait ça depuis longtemps ».


La paye du mois de décembre compte tenu des fêtes de fin d’année est très attendue par les Ivoiriens, particulièrement en cette période où se faire plaisir est plus que jamais conseillé.

 

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