Cameroun - Politique. Semaine des martyrs :Jean Michel Nintcheu pose des actes symboliques

Hervé Villard Njiélé | La Nouvelle Expression Vendredi le 24 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Lors de l’acte quatre de la commémoration des victimes des émeutes de février 2008 qui s’est déroulée dans la ville de Douala hier, le député Jean Michel Nintcheu a rendu visite aux familles des victimes.

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Bien que interdit par les arrêtés du sous préfet de Douala 3ème ,Njiha zakiariaou et par Bernard Okalia Bilaï, le préfet du département du Wouri,  la commémoration de la semaine des martyrs s’est déroulée de manière symbolique. Jean Michel Nintcheu  qui tenait à tout prix à rendre hommage à ces jeunes camerounais tués pendant les émeutes de la faim de février 2008, est allé consoler les familles des victimes.  Accompagné de quelques camarades du social démocratic front(Sdf) et d’un membre de l’action  des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat),  branche du Littoral qui servait de guide.  A Ndogpassi 3 où l’élu du peuple s’est rendu en premier, il a réconforté la famille  Ngatchui toujours éploré après la disparition de leur fils  Ngantchou Djanteng Timothée il y a quatre ans. Elève en classe de première F4 au lycée technique de Koumassi,  ce jeune camerounais âgée de 19 ans a été assassiné froidement par des forces de l’ordre. D’après son père encore sous le coup de l’émotion, le corps de son fils a été criblé de balles  alors qu’il ne faisait pas partie des manifestants. C’était non loin de la maison alors qu’il était allé chercher son petit frère, se souvient la famille avec émotion. « Depuis l’assassinat de mon fils, je suis dans de grave problème. Il n’y a que l’honorable Nintcheu qui vient nous consoler. J’ai  dépensé beaucoup d’argent à l’hôpital pour qu’on  extraie les balles. J’ai enterré mon fils seul. C’est sur lui que je comptait pour prendre la relève dans cette famille » raconte Jérémie Ngantchui le père de la victime éprouvé.  Prenant la parole, Jean Michel Nintcheu a adressé ses condoléances à la famille avant de les rassurer de son soutient indéfectible. « Comme je vous l’ ai toujours dit, je me battrai pour que le régime qui est à l’origine de ce drame reconnaisse sa faute. Je suis plus que déterminé auprès de ces familles pour qu’elles obtiennent réparation. Il faut que l’Etat indemnise les familles des victimes. Car, on a vu des drames où l’Etat ne s’est pas fait prier pour intervenir. C’est l’exemple de la catastrophe de Nsam – Efoulan », a affirmé le député. Pendant l’entretien avec la famille, il a déclaré avoir fait sien ce combat et qu’il est près à le mener jusqu’au péril de sa vie. « Je veillerais à ce que l’Etat paie pour ses crimes. Même s’il faut attendre vingt ans, je le ferai », a martelé le député Sdf de Wouri-Est.

 

 

 

A « Entrée carrière », lieu où se trouvait la deuxième famille visitée, le député jean Michel Nintcheu a fait le même cérémonial.  Après avoir rappelé à la famille le rôle de sa visite, il a fait savoir aux membres de cette petite famille dont la mère est souffrante depuis le décès de son fils tué également par balle  pendant les émeutes de la faim  de 2008 qu’il ne les abandonnera point et qu’il sera toujours à leur côté pour le même combat. Ojou Calix, le frère aîné de la famille,  a profité de la visite de Jean Michel Nintcheu pour présenter la condition dans laquelle vit la famille depuis le décès de leur frère. Pour marquer son engagement à défendre leur cause, le député Nintcheu a remis aux parents des victimes visitées une enveloppe symbolique.

La police vole  la gerbe de fleurs

L’autre pan de la cérémonie qui consistait à déposer une gerbe de fleur au rond « Point Dakar » encore baptisé « Rond Point des martyrs » par Jean  Michel Nintcheu, n’a pas été réalisé. Les éléments des forces de l’ordre ayant pris d’assaut ce carrefour s’y sont opposés. Alors que le député allait accomplir ce  geste, un des éléments des forces de l’ordre a arraché la gerbe et s’est enfuit.

 D’après le député, la journée s’est bien déroulée et l’objectif a été atteint. « Notre objectif était de commémorer  les martyrs, nous l’avons fait. Le fait qu’un gendarme s’est transformé en voleur pour dérober la gerbe de fleur et s’est enfui, n’a rien enlevé à la cérémonie », déclare-t-il, satisfait.  Au sujet des arrêtés du préfet et du sous-préfet interdisant toutes les manifestations relatives à cette semaine,  le député affirme qu’il n’était pas question de défier les forces de l’ordre, mais de  rendre hommage aux jeunes martyrs. C’est pourquoi toutes les activités programmées ont été annulés par respect pour ces morts ».

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