Cameroun - Sud. SUD: 6.807 milliards Fcfa pour l’investissement dans le Sud en 2015

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Vendredi le 19 Décembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net- Annonce faite à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel des conférences de programmation des marchés publics tenue du 16 au 19 décembre dernier à la salle de conférences du collège régional d’agriculture (CRA) d’Ebolowa, y prenaient part autorités administratives, élus locaux et opérateurs économiques.

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Cette programmation des marchés publics dans la région du Sud intervient dans un contexte particulier ou les gestionnaires de la fortune publique usent de leur intelligence pour « le mal ». Leurs armes plus  utilisées sont le trafic d’influence, la fragmentation des marchés avec le fameux 4.9 millions Fcfa. Les entreprises sans expertises qui n’ont d’assise qu’à travers les réseaux maffieux établis au niveau de la commission de passation de ces marchés par le détenteur. La conséquence directe ici, est l’existence des chantiers mal exécutés s’ils ne sont pas abandonnés simplement. Lorsque Paul Biya disait dans l’une de ses allocutions le 03 novembre 1997 à savoir « les projets arrêtés et financés doivent être effectivement exécutés dans les normes prévues » à relire cette phrase, on a envie de penser que ce message est adressé aux étrangers non résidents au Cameroun. Lorsqu’on sait que chacun est conscient de l’existence d’une chaîne de complicité dans les attributions de marchés publics, que les prestataires déclarés ne sont pas de véritables chefs de ses entreprises, que les vrais propriétaires sont en posture de juge et partie.


Conséquence, on trouve des aberrations telles que l’ouvrage est réceptionné sans en être exécuté. Sur le papier, l’état croit avoir résolue un besoin des populations alors que cette population continue à croupir dans une violente misère pendant que les « assassins du développement » du Cameroun vivent dans l’opulence insolente. Comment comprendre qu’une route qui a été bitumée à la veille du comice agropastoral tenu à Ebolowa le 17 janvier 2011, est entrain d’être refaite ces jours par l’entreprise routd’afrik. Comment comprendre qu’une salle construite par un prestataire Camerounais n’a pas d’égale face aux écoles dites Japonaises. Des exemples on peut en multiplier autant de fois. La création du ministère des parchés publics (minmap) a parue comme une pilule amère pour  les autorités administratives qui chapeautaient les commissions de passation de marchés publics avec tout ce qui s’y passait. Le chef de l’état a pensé génial en créant le minmap dans le but d’apporter plus de lisibilité dans cette affaire de marchés publics. On est tenté de dire que chaque jour qui passe, nous rassure que c’est un serpent de mer et que les anges qui doivent gérer les marchés publics sur terre sont encore au ciel, c'est-à-dire loin de nous.
En lançant officiellement la conférence de programmation des marchés pour l’exercice 2015,  Gaspard Valery Same délégué régional du minmap commence son bilan par  l’année 2013 où 288 projets étaient passés, 258 réceptionnés, 21 encore en cours d’exécution et 09 abandonnés. Qu’en 2014, 252 projets y étaient financés pour un montant de 6.228 milliards Fcfa, 101 projets réceptionnés et 147 toujours en cours d’exécution, 02 projets pas encore démarrés, pour un taux global selon le patron des marchés au Sud de 60%. Pour l’année 2015, la région du Sud bénéficiera d’une enveloppe estimée à 6.807 milliards Fcfa pour l’investissement public avec un espoir que les maux qui ont minés l’évolution des projets des années antérieures soient éradiqués. Pour le patron des marchés publics dans la région, il y a des problèmes au niveau de la qualité des prestataires. Dans la chaîne de passation des marchés, on attribue au moins disant qui est plus ou moins la bonne structure capable de réaliser la prestation demandée. Il est question d’essayer d’authentifier les déclarations de ces prestataires, de vérifier leurs capacités techniques et financières réelles. La difficulté ici est que certains de ces prestataires réussissent à gagner des marchés qui sont au dessus de leurs capacités réelles, ce qui abouti à des chantiers abandonnés. Il est question de mettre en place un véritable mécanisme de contrôle, il faudra pour cela faire un retour en arrière en vue comprendre le passé du prestataire. Le minmap s’est lancé dans un processus de reforme, tout n’est pas facile, il faut aller dans la sensibilisation afin de ramener tout le monde au même niveau de compréhension de l’intérêt de la reforme voulu par le président de la république. Pour Yves Martial Madiba maire de la commune d’arrondissement de Kribi I, sa surprise est grande que pour la plupart des projets, les maîtres d’ouvrage restent encore  les autorités administratives à savoir les préfets et gouverneurs. Pourtant ce sont des projets des communes, en ce moment ou on parle de transfère des compétences et ressources dans les municipalités, cela paraît une comme une entorse.


Pour le secrétaire général représentant le gouverneur de la région du Sud, il engage toutes les parties prenantes à plus d’assiduité, au respect des plans de passation réaliste des marchés publics. Comme des vieilles habitudes ont la peau dure, nous souhaitons de tout cœur que l’exercice 2015 en termes d’investissements publiques soit différente des précédentes années.

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