Cameroun - Agriculture. SUD,Usine des tracteurs d’Ebolowa 7 ans après ça coince toujours

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Mardi le 25 Avril 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Parmi les grandes annonces de Paul Biya lors de son discours d’ouverture du comice agropastoral d’Ebolowa le 17 janvier 2011 figurait, l’achèvement de la construction de l’usine de montage des tracteurs d’Ebolowa qui devrait mettre en branle, l’agriculture de seconde génération envisagée à travers le volet de la mécanisation.

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 Entamée en août  2010 avec  un  délai d’exécution de six mois, puisqu’il était question de construire quelque hangar,  l’usine d’assemblage des  tracteurs et de fabrication d’équipements agricoles de Ngalan par Ebolowa n’a pas toujours été livrée malgré les nombreux ajustements et ministères succédés à la tête du ministère de  l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire maître d’ouvrage.


Implantée sur une superficie de dix hectares, l’usine des tracteurs d’Ebolowa est spécialisée dans le montage des engins agricoles, tracteurs, moissonneuses, batteuses, égraineuses et motos-pompes en vue de la modernisation de l’agriculture camerounaise. Est prévu dans ce complexe industriel,  un bloc administratif, un hangar de stockage des pièces détachées et des outils, une chaîne de montage, une zone de test des tracteurs montés. Y est prévu également sur le site, une cabine de peinture, une zone d’expérimentation interne, un hangar de stockage des tracteurs et une chaîne de fabrication du petit outillage agricole, une guérite et une cantine pour le personnel.

En somme, un espace pensé pour révolutionner l’agriculture Camerounaise et permettre aux seigneurs de la terre de réduire la pénibilité dans leurs tâches quotidiennes. Le 04 septembre 2012 Emmanuel Nganou Djoumessi alors Minepat de l’époque faisait le tour du chantier  qui était déjà au ralenti pour manque de moyens financiers. Il rassurait les uns et les autres sur l’importance de ce chantier aux yeux du  Chef de l’état qui tient à sa matérialisation. Une situation qui donnait des tourniquets au patron du Minepat, en février 2013 en compagnie de ses proches collaborateurs y est revenu sur le site, pas une avancée sérieuse.

Ainsi, le 23 septembre 2014 le Minepat de l’époque y est revenu pour un autre état de lieu. Paul Bernard Soppo Moukouri directeur général de la société Immobiliar M&M évoquait  les difficultés financières et aussi le retard de ravitaillement en matériel qui incombait au maître d’ouvrage. Ce qui a abouti à plusieurs mois d’impayés de salaires aux ouvriers avec pour conséquence, presque l’arrêt des travaux. Le Minepat  évaluait alors l’ensemble des travaux l’époque à 95%, et il accordait 30 jours de travaux à l’entreprise pour livrer l’usine clé à main. Depuis lors, il était question d’attendre la fourniture d’énergie électrique et l’aménagement de la voirie de côté du complexe. 

Beaucoup d’eau a coulée sous le pont plusieurs dates  de livraisons  avancées par les responsables de ce département ministériel en charge de la conduite desdits travaux,  ceci sans succès.  Même  le retour  au Minepat de Louis Paul Motaze, lui qui connait bien le projet  semble ne pas trop par accélérer les choses. Un projet qui  s’il était classé dans la rubrique des projets immatures ne gênerait personne car, caractérisé par la lenteur, l’inertie et presque l’hibernation selon les riverains à l’usine.  Les premiers tracteurs étaient assemblés en plein-air sur le site qui a abrité le comice agropastoral d’Ebolowa. Ceux-ci  étaient soumis aux intempéries ce qui s’est soldé par des dégâts importants causés par la rouille sur certains accessoires et la dénaturation totale de la peinture.

Des tonnes de ferraille se sont oxydées à l’air libre, la preuve 51 containers chargés de composants d’assemblage restent enfermées  depuis plusieurs  années, avec toutes les conséquences relatives à la dégradation. Plus de 4000 batteries de tracteurs entassées dans un coin de la cour prêtes pour la poubelle.  Pendant que l’usine attend d’être connectée au courant électrique en vue d’un éventuel essai de la chaîne d’assemblage, il est vrai que certaines pièces seront bien mises hors usage car, endommagées  par la rouille. Louis Paul Motazé est descendu sur le site le 11 novembre 2016 pour mieux apprécier les zones d’étranglement en compagnie de l’équipe indienne à la tête de laquelle le consul honoraire de l’inde au Cameroun,  il  a constaté le grand retard des travaux.

usine_tracteurs_ebolowa_plaque_travaux

La ligne électrique n’étant pas alimentée, il a fallu qu’on recoure à la location d’un générateur de forte puissance pour faire certains réglages de fonctionnalité. Le courant n’étant pas toujours disponible, et las d’attendre, les derniers indiens qui étaient encore sur le site ont pris congé en attendant le raccordement électrique au poste transformateur construit. Un  véritable paradoxe en somme et un coup pour les producteurs.
 

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