Cameroun - Jeunesse. SUD,La coiffure comme activité rémunératrice de leurs vacances

cameroun24.net Lundi le 15 Juillet 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les vacances comme temps de repos pour les scolaire est un moment de changement d’activité pour certains jeunes.

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Aujourd’hui avec la clôture de l’année scolaire, ils abondent les rues, les bars et certains lieux de grande effervescence comme les gares routières et les stades des championnats de vacances. Ils vendent tout et tous les mêmes choses et pensent moins à des activités nouvelles qui peuvent ajouter une valeur à leurs activités et les permettre de gagner plus.
Elève en classe de 1 ère Espagnol au lycée Ebolowa rural, Benjamin n’est pas resté les bras croisés. Il a bien organisé ses moments de vacances qu’il a séquencées en deux temps, le premier temps c’est en ville à Ebolowa dans un salon de coiffure. Il est là en vue de chercher un peu d’argent devant aider à financer ses études. Et la second temps, il le passera aux côtés de sa maman à Azem, village situé à une dizaine de kilomètres d’Ebolowa en vue de lui apporter une aide dans les travaux champêtres. Sa journée de travail au salon lui permet de se rapprocher de plusieurs couches de la société, les hommes comme les femmes. Il dit n’avoir aucun regret à le savoir car, il fait partie d’une fratrie de 08 enfants et dont les parents n’ont pas de sources de revenus stables. Pour Benjamin Engozo Mendo de son nom de famille, il doit s’occuper utile pendant les vacances. Il déclare ainsi, « je dois chercher un peu d’argent pour aider mes parents, pour participer à ma scolarité tout au moins en achetant certaines de mes fournitures. Comme cela, les parents pourront alors s’occuper juste de ma scolarité et également de mes autres frères et sœurs.  On doit se battre ainsi pour  joindre les bouts et assurer notre scolarité. Nous ne sommes pas des parents nantis pour attendre tout sur place, l’aide devra ainsi  constituer une surprise pour chacun de nous ». C’est avec beaucoup de pincements au cœur que notre jeune, la quinzaine d’âge nous relate sa vie. Il dit avoir appris à coiffer à Mbalmayo auprès d’une tiers personne depuis quelques années et à Ebolowa, il  est accueilli dans un salon de coiffure pour homme où durant un mois, il passera son stage rémunéré. Il dit vivre ainsi depuis quatre ans et en ces moments il était en apprentissage et aujourd’hui il tient la tondeuse lui-même. Pour lui, « quand le travail se passe bien, je peux épargner 2500 Fcfa après avoir donné ce que le patron exige. Nous travaillons jusqu’à 22 heures parfois à telle enseigne qu’une fois rentré à la maison, il ne reste que le temps pour dormir. Ce qui nous permet d’éviter les problèmes qui peuvent surgir dans les quartiers du fait d’une trop forte présence des jeunes au quartier. Après cette étape au salon, il restera pour moi à aller au village trouver ma maman pour lui apporter mon aide aux travaux champêtres. Là-bas, on peut également participer aux championnats de vacances pour nous amuser comme tous les jeunes ». Benjamin pense qu’il faut accepter sa situation telle qu’elle est, ne pas envier les autres qui n’ont pas à se battre pour avoir telle ou telle chose ou même aller à l’école. Aujourd’hui, il est question de forger mon destin en essayant de tout faire pour avancer. Idem pour Loïc Avebe élève lui aussi en classe de 1 ère au lycée d’Ebolowa et par concours de circonstance collègue à Benjamin. Il dit être là en ce moment pour chercher un peu d’argent qui devra participer à sa scolarité, ses parents n’ont pas assez de ressources pour combler à ses besoins. Pour lui, « être au salon permet d’éviter trop de marches dans les rues. Ici, les clients viennent nous trouver sur place, ce qui nous permet de perdre trop d’énergie. On coiffe tout le monde, et les prix varient en fonction du type de coiffure. Aujourd’hui, on ne se plaint pas ce qui nous rassure qu’avec beaucoup d’effort on va atteindre notre objectif, celui de faire des épargnes ». Comme ces jeunes, beaucoup d’autres vivent dans ces conditions qui les imposent à prendre conscience de leur devenir et à embrasser leur responsabilité dans un environnement de paupérisation.     

Jacques Pierre SEH

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