Cameroun - Agriculture. SUD,Les semenciers de maïs roulés dans la farine par le minader.

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Dimanche le 03 Avril 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Pour certains semenciers cette situation date depuis trois voire quatre années qu’ils sont en partenariat avec le ministère de l’agriculture et du développement rural (minader) à travers le programme national d’appui à la filière maïs (pnafm) et qu’ils attendent leurs paiements.

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La goutte d’eau qui fait déborder le vase est que depuis plusieurs campagnes agricoles, les semenciers ont produits de la semence, cette semence récupérées par le minader, mais n’ont perçu aucun sous jusqu’à ce jour.

Relativement aux accords de partenariat signés en toute régularité, ils sont mis en mode attente. Ils ont usé de toutes les voies de recours, écrits des tonnes de requêtes, saisis les autorités sans une suite. La phrase récurrente ici est, il faut attendre, on va vous payer.

Dépassés par les événements, ces semenciers se sont regroupés pour aller à la rencontre du gouverneur de la région, espérant trouver une issue favorable. Voulant se faire entendre, certains  ont promis marcher en guise de protestation contre l’arrivée du patron de l’agriculture et du développement rural à Ebolowa pour le lancement de la campagne agricole de 2016 pour la partie méridionale du Cameroun tenu le 25 février dernier.

Certainement pour contenter ceux-ci, Henri Eyebe Ayissi annonça lors de son discours  ce jour, « les opérations de paiement démarrent au plus tard le 01er mars, les virements bancaires seront faits ». Annonce qui a créée une lueur d’espoir chez certains semenciers trainant un état d’endettement très élevé. Certains ont vu leur taux d’intérêt chez leur banquier se multiplier du simple au double presque. D’autres ont été convoqués par le procureur de la république pour engagement non tenu et abus de confiance auprès de leurs créanciers.


Pourtant le 23 juin 2015, le minader de l’époque signait les conventions de partenariat à ces semenciers dont la teneur suit. L’état du Cameroun à travers le minader, décide dans le cadre de la présente convention de partenariat, de confier au partenaire, qui accepte, la production des semences de base ou certifiées de maïs à haut rendement, conformément aux activités du pnafm. La présente convention dure le temps d’une campagne agricole.

Et le minader s’engage à mettre à la disposition du partenaire la semence de base, à assurer la formation ou le recyclage du personnel du partenaire sur l’itinéraire technique de production de la semence de maïs. A assurer un appui technique dans le suivi des activités de production, à mener tout le processus de certification et de contrôle des semences produites, à récupérer les semences produites dès la fin des opérations de nettoyage et de calibrage. 

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A verser au partenaire une subvention d’engrais par hectare ensemencé destinée à couvrir les charges supportées par le partenaire. Et à verser une somme de 700 FCFA par kilogramme de semence certifiée après calibrage et certification par les services compétents du minader. Selon Sylvie Mezene semencière basée à Bityili, tous ces préalables ont été respectés, mais sans paiement. Son groupe a produit depuis les deux campagnes agricoles de 2014  un total de 108 tonnes de semences certifiées validées à raison de 700 FCFA par kilogramme.

Pour elle, c’est une grosse indignation au moment où le chef de l’état appel les jeunes à retourner au travail de la terre, et que les jeunes travaillent sans être payés cela ressemble à un complot pur et simple. On nous parle qu’on va retrancher la subvention en engrais qui avait été accordée, le coût de l’encadrement des producteurs aussi, ce qui ne figure nulle part dans la convention de partenariat.

Pour le reste, 30% seulement du montant pourra être payé par voie de trésorerie. Ce qui sous entend selon elle, aller tomber dans le coup des marchés publics avec les fameux 10%. Même dans cette disposition, rien ne leur a été donné, semble t il, il faut aller négocier dans les couloirs du minader à travers le pnafm.

Une opération de poudre aux yeux de ces semenciers qui ont travaillé, et qui n’attendent que récolter les fruits de leur dur labeur. Scandalisés, certains semenciers  ayant requis l’anonymat sollicitent l’arbitrage du chef de l’état, disent-ils le flou va grandissant dans cette affaire du maïs. Ils affirment avoir ouïe dire que ça coince à cause du surdimensionnement des quantités opéré au niveau du pnafm.

Et l’existence des semenciers fictifs introduits à dessein pour gonfler l’enveloppement. Il faut noter que, ceux des semenciers qui ont osés revendiquer, ont été purement et simplement rayés des listes des semenciers de la région du Sud.
 

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