Cameroun - Femmes. SUD,Les sages femmes Camerounaises parlent de leur profession à Ebolowa

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Samedi le 23 Avril 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - C’est à l’occasion de cette 8ème édition des journées scientifiques nationales tenues du 21 au 23 avril dernier dans la salle de conférence du collège régional d’agriculture d’Ebolowa en présence de gouverneur de la région du Sud, soutenue par la coopération allemande (giz) partenaire du projet et des firmes pharmaceutiques spécialisées dans les aliments pour bébé.

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Selon les enquêtes démographiques de santé au Cameroun, depuis 2004 jusqu’à ce jour, le taux de mortalité maternelle est resté à 782 pour 10.000 naissances. Et le taux de la 4ème consultation prénatale est passé  de 62.2% à58.8% ce qui se caractérise par un faible taux d’accouchement assisté.

Pendant ce temps, la santé est restée une affaire clinique, occultant la place de la communauté dans le système. Avec ces journées scientifiques nationales, il est question d’améliorer une bonne collaboration de la communauté et les professionnelles de la santé. Pour Annie Hortense Atchoumi présidente nationale de l’association des sages femmes et assimilées du Cameroun (asfac), les assises d’Ebolowa permettent aux  sages femmes  d’étendre leur champ de visibilité sur le plan national.

C’est également un instant pour elles,  de faire la promotion de leur profession. Le but visé ici étant d’améliorer la qualité des prestations dans les formations sanitaires. Il est question de parler de la prise en charge, de l’accueil des patientes, une manière de se trouver au centre de leur profession et de savoir en défendre. Raison pour laquelle, cette 8ème édition a eue pour thématique,  « la participation communautaire et la sage femme pour une maternité à moindre risque ». Pour François Vincent de Paul Amessé délégué régional de la santé publique, ce qu’on reproche a trait à la mortalité.

Et cette mortalité se trouve dans la femme, la mère et chez l’enfant. Compris ainsi, on voit une contribution significative de l’Asfac à la réduction de la mortalité mère-enfant. Elles utilisent comme mode d’action, la sensibilisation, mobilisation mais surtout le renforcement des capacités pour une meilleure prise en charge dans les formations sanitaires.

C’est la volonté du ministre de la santé publique au Cameroun selon Dr Seidou Moluh son représentant à ces assises. Pour lui, l’action de cette association vise à améliorer la santé de la mère et de lutter contre la mortalité maternelle. Il s’agit là,  de la stratégie du Minsanté à réduire cette mortalité par l’assistance à l’accouchement par les professionnelles qualifiées. Ici, il s’agit des sages femmes qui constituent un pilier important.

Et l’Asfac se trouve aujourd’hui comme un partenaire incontournable pour cette mise en œuvre de la qualité des soins de la mère à l’enfant. L’actualité dans nos formations sanitaires le confirme à suffisance d’où l’encouragement de la tenue régulière des assises du genre. Vision partagée avec Lisa Diara conseillère technique au GIZ.

Pour elle, la coopération allemande travaille dans la santé de reproduction, et l’Asfac depuis 2012 travaille étroitement avec la coopération en vue de l’amélioration de cette santé de reproduction. L’action de l’Asfac augure encore des lendemains meilleurs avec ses effectifs qui vont grandissants, environ 700 membres inscrits ont tenus à vivre les travaux d’Ebolowa. Pour Jean Marie Essam représentant du gouverneur de la région du Sud, c’est un encouragement des pouvoirs publics pour aller vers une éradication de la mortalité néo natale.

Les sages femmes ont un rôle important à jouer dans cette vision gouvernementale, d’où ces exposés présentés par les obstétriciennes, les pédiatres et non les moindres représentants des firmes pharmaceutiques spécialisées dans la fabrication des aliments pour bébé.

Selon le représentant du gouverneur, tous ces enseignements doivent être capitalisés dans les formations sanitaires, pour que les événements d’actualités ne se reproduisent plus. Pour Nya Foka Paulette membre de l’Asfac, responsable  du centre de santé Chekinah d’Emombo à Yaoundé, la répétition est la mère des études.

La satisfaction est grande au terme de ces journées scientifiques nationales, les exposés étaient de grande portée, elle a appris à comprendre le partogramme, ce tableau de bord de l’accoucheur.  Elle pense que une fois les femmes retournées dans leurs formations sanitaires, elles seront certainement de nouvelles personnes dans la pratique.

C’est le souhait formulé par la présidente régionale du Sud à l’endroit des autres sages femmes à rejoindre les rangs pour une meilleure valorisation de leur profession. Il faut noter que les prochaines scientifiques nationales de l’Asfac se tiendront à Bertoua dans la région de l’Est.

 

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