Cameroun - Agriculture. SUD,Les amazones désormais pour régénérer les vieilles cacaoyères
La vingtaine de femmes amoureuses de la culture de cacao en provenance des grands bassins de production de cacao des régions du centre, sud et l’ouest suivent depuis le 13 février dernier à la station polyvalente de l’institut de recherche agronomique et de développement (Irad) de Nkoemvone un atelier sur la technique de greffage de cacaoyer, une initiative du ministère de l’agriculture et de développement rural ( Minader) appuyé dans cette démarche par la fondation mondiale de cacao.
ADS
La superficie du verger cacaoyer avoisine les 400.000 hectares à régénérer. Or, le greffage est alors l’une des technologies de pointe permettant d’atteindre cet objectif. Le Cameroun ambitionne passer des 270.000 tonnes de cacao à 600.000 tonnes à l’horizon 2020.
A cet effet, il faut passer par la maîtrise des technologies y afférentes pour accélérer le processus, d’autant plus que la plupart de plantation sont vieillissantes.
Pour Dr Njankoua Wandji Dieunedort coordonateur des activités de la fondation mondiale du cacao au Cameroun et à la côte d’ivoire, cette fondation représente 115 membres de l’industrie de transformation de cacao. Il est question d’accompagner l’industrie dans le segment de la durabilité, et lorsqu’on parle de durabilité, on voit l’aspect agronomie et celui du genre.
L’atelier d’Ebolowa combine donc ces deux composantes en vue d’améliorer la participation des femmes dans la chaîne de valeur cacao, en apportant le gap technique en matière de régénération cacaoyère. Il s’agit de s’adresser exclusivement aux femmes qui ont la dextérité de poser ces actes qui nécessitent une certaine particularité, une certaine attention.
Pour Alain Simon Messi délégué régional du Minader, la femme joue un rôle primordial dans l’économie cacaoyère au Cameroun, mais celle-ci n’est pas impliquée dans les technologies de pointe. L’action de la fondation mondiale de cacao vise à accompagner le gouvernement du Cameroun à l’atteinte de cet objectif. Les femmes choisies ont été formées à la certification du cacao, pour l’heure c’est à la technique de greffage, une technique pour rajeunir les anciennes plantations. Environ pour l’ensemble, 6000 maîtres greffeurs seront sollicités pour cette action. Cette cuvée doit pérenniser les enseignements reçus dans leurs localités, ce qui est synonyme de croissance des rendements.
Selon Dieudonné Abolo coordonnateur national de « national cocoa academy », il est question pour le Minader d’anticiper sur le devenir de la culture du cacao, celui-ci étant un produit stratégique. Car, d’ici 2020 la consommation de cacao sera plus importante que l’offre, avec la création de nouveaux marchés comme celui de la Chine, et bien d’autres pays asiatiques. En se lançant dans la phase pratique du greffage pour ces apprenantes, il est question d’apprécier les caractéristiques reconnues par la certification à savoir la grosseur du fruit et celle de la fève avant de greffer, une façon de se familiariser avec le matériel végétal. Aujourd’hui, il est dit que les fèves de cacao de courte taille sont déclarées et considérées comme cacao de mauvaise qualité. D’où la nécessité de régénérer et de créer de nouvelles plantations avec le matériel végétal qui obéit au besoin de l’industrie. Les apprenantes satisfaites pour cette phase pratique destinée au greffage, comptent en faire bon usage de la somme de connaissances reçues. Il faut noter que la fondation mondiale de cacao travaille depuis 2009 au Cameroun dans plusieurs domaines qui intéressent la culture du cacao, dans le projet « initiative du cacao Africain » appuie le renouvellement de champs semenciers de plus de 50 hectares et ceci jusqu’en 2021.
Pour dire un partenaire permanent qui accompagne la volonté gouvernementale en matière de cacaoculture comme cela se fait dans d’autres pays producteurs de cacao comme le Ghana, la côte d’ivoire et le Nigéria. Il faut noter que cet atelier se poursuivre pour la partie anglophone du pays à Kumba précisément, comme quoi chaque greffeuse sera jugée sur le nombre de plantations régénérées.
ADS
Lire aussi : Le prix du Cacao chute au Cameroun
Lire aussi : Les producteurs camerounais de Cacao continuent de bénéficier de l’embellit des cours mondiaux
ADS
ADS
ADS